torsdag 24 januari 2013

Mauritanie: les Flam dans l’opposition hors système à Nouakchott.


Mauritanie: les Flam dans l’opposition hors système à Nouakchott. Les Flam sont fin prêtes pour le retour à Nouakchott. Le parti qui verra le jour prochainement s'opposera systématiquement à tout régime qui mettrait en danger la cohésion sociale et l'unité nationale. L'autonomie reste la solution la mieux adaptée à la cohabitation.

Il s'agira de rompre avec la politique de l'autruche du régime de Ould Aziz en particulier sur le passif humanitaire qui devra être soldé par des exigences de vérité et de réconciliation de justice et de réparations. Telles sont les principales idées développées par le porte parole des Forces de libération africaine de Mauritanie ( Flam) dans un entretien à Mauriweb et le Quotidien de Nouakchott cette semaine.

Kaw Touré a en outre précisé que le prochain congrès de son parti qui va être créé prochainement se tiendra sur la terre natale.

Si tout s’arrangeait à Nouakchott pour les FLAM .Les mauritaniens de la diaspora commençaient à s’impatienter depuis que les Flam avaient annoncé leur retour au bercail et la création d'un parti suite à leur dernier congrès en France. L’espoir renaît avec le scénario du porte parole du mouvement qui repose sur des hypothèses optimistes. En effet Kaw Touré a confirmé dans un entretien qu'il a accordé cette semaine à Mauriweb et le Quotidien de Nouakchott que les Flam sont fin prêtes pour rentrer à Nouakchott et qu'elles ont mis à contribution le temps pour la mise en place des structures du mouvement dans la perspective de la création d'un parti.

Il s'agira surtout de rompre avec la politique de l'autruche ou populiste du régime de Ould Aziz en particulier sur le règlement du passif humanitaire qui est loin de se terminer du fait que les réfugiés du Mali ne sont pas toujours reconnus officiellement. Ce sont les derniers oubliés du processus de rapatriement. C'est la politique de réconciliation nationale qui est remise en cause avec les quelques milliers de réfugiés au Sénégal laissés aussi en rade du fait de l'arrêt précipité de ce retour décidé par le HCR, la Mauritanie et le Sénégal.

Bien entendu le communiquant du mouvement négro africain le plus contesté en Mauritanie n'apprécie pas cet accord tripartite encore moins cette démarche des autorités de Nouakchott et de son règlement du passif humanitaire qui consiste à mettre l'accent sur les réparations financières et matérielles des déportés lors des évènements de 89 et des veufs et orphelins des militaires assassinés lâchement de 91 à 92.

Cette question nationale est au centre des préoccupations des Flam qui entendent s'opposer aux injustices sociales et raciales et à en faire un principe non négociable dès son retour à Nouakchott. Son mouvement luttera bec et ongles pour que le solde du passif humanitaire ne laisse aucune victime sur les carreaux mais veillera surtout à « l'équilibre entre le refus de l'impunité, les exigences de vérité et des réparations et la nécessité du pardon » au bout du processus de la réconciliation nationale.

Autrement dit, le parti qui verra le jour prochainement dans la capitale mauritanienne sera dans l'opposition systématique à tout régime qui mettrait en danger l'équilibre du pays entre arabo-berbères et négro-africains. A ce juste titre l'appel du Manifeste du Négro-Mauritanien en 86 reste toujours d'actualité a précisé le porte-parole des FLAM dont l'ambition est de créer un projet multi-culturel, multi-ethnique et démocratique pour la Mauritanie. C'est dans cette perspective que le premier congrés sur la terre natale sera un congrès de vérité et de naissance d'une aube nouvelle.

En renouant avec le cordon ombilical les flam retrouveront une grande partie de leur famille qu'elles avaient perdue depuis plus de trois décennies. Un second souffle qui leur permettra cette fois-ci d'être près des réalités quotidiennes et efficaces sur le front politique. Après une période de flottement l'heure de vérité a sonné.
Cherif Kane dit Baba Kane-Journaliste.
CRIDEM
11-01-2013

GUERRE AU MALI: UNE MISE AU POINT DES FLAM


 
altInvité de l´émission Grand Oral de radio Rewmi du samedi 19 janvier 2013, émission reprise le 21 janvier par Cridem, un site mauritanien, M. Ibrahima Sène, Haut responsable du PIT-Sénégal, a tenu des déclarations outrageuses et graves à l´encontre des FLAM et de la communauté Haalpulaar.
Le communiste de Khar Yalla s´est hasardé, à travers des analyses poussives, biaisées et suréalistes où la confusion le disputait à l'ignorance brute, à affirmer éffrontément que " Le Mujao est constitué majoritairement de Noirs issus de l'aile radicale [du] FLAM" avant d'en déduire tout bonnement que " c'est des Haalpoular radicaux qui sont là-dedans". N´eussent été la stature politique de l´homme au sein du PIT, un parti ami et frère, d'une part, le sérieux de la crise en cours au Mali et ses enjeux géo-politiques d'autre part, ces propos absurdes et erronnés n´auraient aucunement bénéficié de notre attention. Mais la situation est suffisamment dangereuse pour qu'on laisse le champs libre aux apprentis sorciers jouer avec le feu de la stigmatisation et de la catégorisation ethniques.
Il faut d’abord souligner le caractère léger et lamentablement contradictoire des arguments que M. Séne tente laborieusement pour justifier les positions de la Mauritanie et sa classe politique sur la guerre au Mali. N’importe quel Mauritanien qui l’écouterait s’en amuserait tout bonnement ! Ensuite, en attendant d’avoir une idée plus claire ou plus juste sur la composition ethnique et raciale des différents groupes terroristes qui écument le Nord Mali martyrisé, il apparait dangereusement osé de décréter sans l’once d’une nuance que le MUJAO est constitué majoritairement de “Haalpulaars radicaux” à moins, évidemment, d’être animé par un sordide dessein de diabolisation d’une ethnie que l’on voudrait livrer à la vindicte internationale.
Enfin, Il est une certitude absolue que la déclaration péremptoire du sieur Sene sur l’existence d’une aile radicale des Flam, est une affabulation grotesque et l’implication de cette prétendue aile dans la composition du MUJAO une invention fantaisiste tout droit sortie de sa seule et unique imagination troublée.
Nous sommes d’autant plus surpris par les propos graves et sans fondement de ce responsable politique, que le PIT fut l’un des premiers parrains des Flam au Sénégal!
Le Parti des camarades Hamath Dansokho, de feu Sémou Pathé Gueye, de Samba Diouldé Thiam, est l’un des plus informés sur le combat des Flam qui est et demeure, depuis toujours, un combat pour l’égalité et la justice, rejetant l’obscurantisme et l’intégrisme islamique !
Les FLAM sont un mouvement politique laic dont le combat contre le chauvinisme et l’intolérance culturelle est internationalement connu et reconnu. Notre attachement aux valeurs démocratiques et, aux libertés de pensée et de conscience nous place aux antipodes des partisans des théories de l’apocalypse et du totalitarisme religieux.
En conséquence, les Flam s’insurgent fermement contre ces accusations dénuées de bon sens et de tout fondement. Elles mettent M. Ibrahima Sene au défi de produire la moindre preuve de l’existence d’un seul individu combattant au sein du MUJAO connaissant les Flam.
Elles se félicitent de l'engagement salutaire des forces ouest -africaines coalisées, appuyées par la France, pour défaire définitivement l'infiltration rampante du fanatisme moyen-âgeux des forces du mal.
Elles invitent vivement le Gouvernement mauritanien à assurer, au regard des liens multiples entre les deux peuples, et dans l’interêt des relations futures entre les deux pays, sa part active de responsabilité dans cette lutte solidaire contre le péril obscurantiste, menace imminente contre la paix et la sécurité internationales.

Enfin, les Flam exhortent l’Etat malien à s’engager courageusement dans la voie incontournable du respect de la diversité, du droit à la différence par la prise en compte de l’épanouissement culturel et social de toutes ses composantes nationales. Il y va de la stabilité du Mali.
La lute continue!
Stockholm le 24 janvier 2013
Pour les FLAM
Le département de la presse et de la communication
Kaaw Touré- Secrétaire national chargé de la communication et porte-parole.

måndag 7 januari 2013

SLATE-AFRIQUE:Kaaw Touré, porte-parole des FLAM: « En Mauritanie, l’esclavage et le racisme d’Etat continuent à sévir »

Kaaw Touré, porte-parole des FLAM: « En Mauritanie, l’esclavage et le racisme d’Etat continuent à sévir »

L'Auteur

Ndeye Khady Lo

 

Mohamadou Touré dit Kaaw Touré est un réfugié politique mauritanien résidant en Suède. Originaire de Djéol dans le Sud de la Mauritanie, il est le Porte-parole des Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM), un mouvement créé le 14 mars 1983. Il a été arrêté en 1986 et condamné suite à la publication du manifeste du Négro-mauritanien opprimé. Poursuivi en 1987 pour avoir dirigé des soulèvements scolaires à Kaédi après l´exécution de trois officiers noirs, il s´exile au Sénégal jusqu’en 1999 après son expulsion. Depuis, il vit en Suède. Dans cet entretien, il revient sur le sens du combat que mène leur mouvement et l’actualité politique mauritanienne.

1. Vous êtes le porte-parole des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), un mouvement créé en mars 1983 et vous vivez en exil depuis 1991 en Suède. Quel est le sens du combat que vous menez contre l’establishment en Mauritanie depuis 30 ans?
D´abord je tiens à préciser que j´ai vécu mes 12 premières années sur les 25 ans d´exil au Sénégal jusqu’à mon expulsion de ce pays-frère, que je considère toujours comme ma seconde patrie, en juillet 1999 pour la Suède suite aux pressions diplomatiques des autorités de Nouakchott. Depuis, et bien avant notre exil, nous dénonçons et combattons le racisme d´Etat et l´esclavage en Mauritanie. Ce que nous mettons en cause en Mauritanie c´est le système raciste mis en place depuis l´indépendance qui opprime la communauté Négro-mauritanienne. Ce Système repose sur des mécanismes bien conçus:
- Le contrôle de la réalité du pouvoir politique, militaire et économique par l´élément arabo-berbère.
- Une arabisation sélective visant à éliminer les écoliers Négro-mauritaniens de la compétition;
- Une option fondamentale de tous les régimes pour une Mauritanie exclusivement arabe.- L’exacerbation par ce Système des problèmes de cohabitation entre les deux communautés racio-culturelles dont les rapports historiques ont toujours été jalonnés à la fois de conflits et de serments d´amitié.
Pour les FLAM, il faut changer ce système vicié à la base parce que ne prenant pas en compte les Négro-Mauritaniens dans la vie de la nation. Il faut œuvrer pour l’unité et non pour l´unitarisme; une unité qui tienne compte de la réalité sociologique, historique et géographique du pays qui est un carrefour culturel-;une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l’équilibre entre les grandes composantes nationales. Oui pour l’unité, mais qui soit assise sur des fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires, afin de construire “le mieux vivre ensemble”, dans une Mauritanie viable, parce que réconciliée avec elle-même. Grâce à notre combat, grâce à la pression internationale et au rôle non négligeable d’acteurs politiques, de la société civile de l´intérieur, le Système a vacillé se parant d´un vernis démocratique, sans changer dans ses fondements. Nous ne nous arrêterons pas avant sa destruction complète, condition nécessaire pour la mise en place d’un Etat de droit, égalitaire et démocratique. Voilà le sens de notre combat.
2. Votre mouvement se définit comme une force de libération, est-ce que dans votre plan d’action la lutte armée est une option ?
N’allez pas croire que «libération» rime forcément avec lute armé! Nous voulons libérer le peuple mauritanien de la misère, de l’obscurantisme, du racisme, de l´esclavage, du joug des militaires; en particulier libérer ses composantes les plus opprimées que sont les Négro-africains et les Harratines.
Enfin, précisions que si, par le passé, l’action armée fut une option, aujourd’hui cette option reste loin derrière nous. Nous nous inscrivons résolument dans la lute politique, pacifique. Nous sommes porteurs d’idées et de projets novateurs que nous souhaitons faire connaitre au people mauritanien, qui seul sera juge.
Bref les FLAM sont un mouvement pacifiste qui privilégie la lutte politique, le dialogue et la concertation, et entendent inscrire leur action dans la confrontation des idées.
3. Votre mouvement dont la plupart des membres ont été contraint à l’exil n’est-il pas coupé des réalités mauritaniennes ?
Comme vous l’avez bien dit, nous avons été contraints à l´exil. Hier, on ne pouvait pas s’exprimer et agir de l´intérieur, sans risquer la prison et même la mort; ce droit à l´expression nous a valu la dénonciation, la répression jusqu’à l’élimination physique de ceux que nous comptions de plus chers dans notre mouvement. L’exil ne peut être une orientation politique parce qu´il n’y a rien de plus pénible que de vivre loin des siens et de sa patrie. L’exil doré n´est qu´un fantasme pour ceux qui n´ont jamais subi les affres de cette contrainte. Mais depuis notre dernier congrès ordinaire, tenu à Paris, notre mouvement a décidé de se redéployer à l´intérieur et de poursuivre notre lutte dans la légalité, pour le règlement de la question nationale et sociale, en vue de l´instauration d´un Etat de droit garant de l´épanouissement économique, social et culturel de toutes nos communautés. Le retour au pays natal se prépare sérieusement et certains de nos camarades anciens déportés au Sénégal sont déjà sur place.
J’ajoute que notre mouvement n’a jamais été, à vrai dire, totalement absent de notre pays, ni socialement, ni politiquement. Nous allons donc reprendre notre place dans notre milieu naturel, entièrement, très bientôt.
4. L’actualité récente a été marquée par l’affaire dite « des tirs amis » qui ont blessé le président Ould Abdel Aziz qui est en convalescence en France. Quel commentaire en faites-vous ?
Nous avons suivi comme tout le monde l´accident subit du président ou « l´erreur des tirs amis » comme le dit la version officielle. Nous déplorons comme tous les Mauritaniens l´opacité qui entoure aussi bien cette hospitalisation que les circonstances réelles du prétendu accident. Nous pensons que le peuple a droit à l´information sur l´état de santé du président de la République. Le Conseil constitutionnel devait se saisir du dossier et statuer s´il y a vacance du pouvoir ou si le président est capable de diriger le pays et préparer la transition le cas échéant.
Puisque de plus en plus on entend parler de transition, la classe politique devra prendre garde de reconduire celle, désastreuse, du Colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui avait occulté les problèmes essentiels du pays, tel le problème de la cohabitation. Il ne faudrait surtout pas que cette transition, si elle avait lieu, se réduise, une fois de plus à un changement de régime ou d’homme. C’est le système qu’il faut changer.!
5. En Mauritanie, Messaoud Ould Boulkheir, le président de l’Assemblée nationale, est issu de la communauté Haratine. N’est-ce pas là une avancée remarquable ?
Les nominations des présidents du Sénat, Ba Mbaré, et de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir entrent dans le cadre de la politique de réconciliation qu´avait initiée le président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallah et ses engagements pendant les négociations du 2ème tour des élections de 2007. Ces deux personnalités Négro-mauritaniennes n´ont malheureusement pas le pouvoir de décision, ils sont maintenus seulement pour banaliser la question noire et tromper l´œil de l´observateur étranger. La réalité du pouvoir est ailleurs. Depuis le putsch du mois d´août 2008, la page de réconciliation ouverte par le président Sidi a été mise sous le boisseau malgré les larmes de crocodile du nouveau président à travers la prière de Kaédi. Le dossier du passif humanitaire reste entier, l´esclavage continue à sévir, le racisme d´Etat continue de plus belle au vu des nominations de chaque conseil de ministres sous l´ère du Général-président. Tout cela vient montrer qu’on n´est pas encore sorti de l´auberge.

Le 22 novembre 2012.

Exclusif. Kaaw Touré Porte-parole des Forces Flam à « mauriweb.info »: «Tout se conjugue pour le grand retour au pays natal »

Exclusif. Kaaw Touré Porte-parole des Forces Flam à « mauriweb.info »: «Tout se conjugue pour le grand retour au pays natal »

 


Kaw touré, porte-parole des Flam
Mauriweb.info : Les Flam avaient annoncé un retour pour poursuivre la lutte de l’intérieur du pays. Où en êtes-vous de ce retour du leadership de votre mouvement ?
Comme vous l´avez dit, notre mouvement a décidé depuis le dernier congrès de se redéployer à l´intérieur pour continuer cette lutte que nous avions entamé il y a bientôt trois décennies. Certains camarades sont déjà sur place notamment les militants et sympathisants du mouvement anciens déportés au Sénégal. Ils ont même tenu une conférence de presse le 30 juin dernier à Nouakchott pour annoncer les couleurs et ils ont été dans la délégation des pèlerins d ´Inal du 28 novembre dernier. Les structures dormantes de l´intérieur sont mises en branle et la redynamisation s´effectue sur le terrain au quotidien dans la capitale et dans les régions du pays. Quant aux structures en exil, les commissions d´organisation ne chôment pas, tout se conjugue pour le grand retour au pays natal ; dont chaque aspect doit- être pris en compte et correctement traité. Bref nous y travaillons sérieusement.

M.W : Quelle forme prendra cette poursuite du combat à l’intérieur ?
Nous n’écartons aucune option à priori, mais c´est une fois sur le terrain et après consultations avec nos partenaires naturels que nous verrons plus clair . Et le dernier mot reviendra au congrès des FLAM que nous espérons tenir en Mauritanie, qui déterminera le cadre politique capable de porter nos ambitions.

M.W : Quelle perception avez-vous des tentatives du règlement du passif humanitaire ? Et quelles réserves auriez-vous sur ces tentatives ?
Il faut reconnaitre que quelques actes positifs ont été posés par les autorités, il s’agit, entre autres, de la poursuite du programme de rapatriement des déportés entamé par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, de l’amorce de solution au dossier des fonctionnaires -déportés ou arbitrairement radiés de la fonction publique.
Il faut peut-être rappeler que nous avons toujours dit que nous nous insurgeons contre la démarche singulière choisie par le pouvoir en place qui consiste à vouloir solder un problème de fond par des réparations pécuniaires et matérielles. Voilà pourquoi dès notre Mémorandum de mars 2000, nous écrivions que le règlement du passif humanitaire doit plutôt reposer ‘’sur l’équilibre à trouver entre le refus de l’impunité, les exigences de vérité et des réparations et la nécessité du pardon, au bout ». Soulager les ayants droit c´est une bonne chose mais on ne peut acheter notre silence par des compensations pécuniaires. Si certains sont prêts à le faire, il y en a beaucoup d´autres qui le refusent et qui se battront jusqu´au bout pour que la justice soit rendue et pour que plus jamais des mauritaniens ne soient réprimés, torturés ou tués parce qu´ils sont nés différents
Nous continuerons à faire pression pour que la lumière soit faite sur cette page sombre de notre histoire .
Il faut du reste rappeler que le dossier des déportés est loin d’être clos puisque que les déportés Mauritaniens au Mali sont toujours oubliés dans cette politique du rapatriement.
Le problème de fond, encore une fois, ce n´est pas le retour des déportés ou l´indemnisation des veuves, des ayant droits ou des rescapés, mais l’essence ou le fondement même de l´Etat mauritanien, à savoir cette politique chauvine et raciste qui est érigée en règle de gestion du pays. La question nationale est au début et à la fin de tous nos problèmes et il faut donc impérativement lui trouver une solution juste et durable, en osant rompre résolument avec la politique de l´autruche.

M .W : Entre les deux camps, majorité et Cod, où vous situez-vous aujourd’hui ?
Notre place ne peut-être que dans le camp qui s´oppose aux injustices raciales et sociales en Mauritanie. Nous serons avec tous ceux qui combattent l´impunité, l´esclavage, le racisme et toute velléité dictatoriale en Mauritanie. En un mot, si nous nous situons dans l’opposition, nous demeurons une opposition hors du Système!
C’est une précision qui a son importance !

M.W : Quelles solutions possibles croyez-vous pouvoir finir avec les dissidences raciales dans notre pays ?
Vous savez c´est l´existence de ces dissensions raciales- difficulté de cohabitation –exacerbées par des politiques qui est à la base de la création des FLAM.
La question nationale ou le problème de la cohabitation a été et restera toujours au centre de nos préoccupations. L´appel du Manifeste du Négro-mauritanien opprimé que nous avions rédigé et diffusé en 1986 reste toujours actuel et comme nous le disions il faut un débat national ouvert et sincère sur cette question. Nous avons une solution, nous ne disons pas que notre proposition sera une panacée mais nous la livrons à l’examen critique, et notre seul souci vise à sortir notre pays de cette impasse qui a trop duré. En vrais patriotes nous devons nous surpasser pour outrepasser l´impasse. Nous avons des ambitions pour ce pays et un projet de Changement pour une  Mauritanie multi-ethnique, pluri- culturel et démocratique.
Notre plate-forme pour une Mauritanie réconciliée et notre Charte sont bâties sur les questions essentielles, telle que la Question nationale et la question sociale de l’esclavage, pour conduire à une vraie Démocratie aux fondements plus justes.
Nous ne le dirons jamais assez notre Démocratie ne saurait reposer, pour être viable, sur une question nationale non résolue; trainer, comme un boulet aux pieds, notre « passif humanitaire » pendant.
Nous proposons l´autonomie comme solution la mieux adaptée à cette question de la cohabitation. Et la lutte continue !

Propos recueillis par Jedna Deïda
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NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...