söndag 30 oktober 2016

1ère MANIFESTATION ET RÉVOLTE 1986


La nuit du 27 octobre 1986, date inoubliable et historique, la première manifestation publique contre le régime militaire du CMSN du président mauritanien Colonel Maouya Ould Sid´Ahmed Taya à l´intérieur de la Mauritanie, c´était à Jowol saare, le village du légendaire guerrier Samba Gueladio Diégui, quelques semaines après le jugement des rédacteurs du "manifeste du négro-mauritanien opprimé" des FLAM. Conséquences : Etat d´urgence dans le village, arrestations d´une cinquantaine de jeunes, tortures physiques et morales, emprisonnements, fortes amendes pour certains et exil forcé pour d´autres.
Mes pensées pieuses et militantes à nos anciens compagnons d´ínfortune disparus: Kalidou Hamidou Sy, Oumar Yerel Diack et aux autres qui ont participé à cette manifestation mais qui ont échappé aux filets de la gendarmerie du lieutenant Leytou, je pense à mon ami feu Farba Boucka Birane Diack et feu Mamadou Welel dit Dieng.Que la terre leur soit légère.Amine.
En njejjittaa haa bada di nyaldi e jammaaji mettudi.
Nous revenons de loin.
LLC!

NOTRE LUTTE:

NOTRE LUTTE: Or aujourd´hui, plus que notre dignité bafouée, c´est de notre survie même qu´il s´agit. Si le fer de lance de la lutte de notre peuple sera jeunesse, les intellectuels eux, devront jouer le rôle de balise; la force du changement résidera dans ces deux entités. Il faut rappeler que la participation à la lutte est multiforme, chacun y travaillant dans les limites de ses capacités et possibilités avec son rythme propre. Rien ni personne ne devrait être négligé. Aux milliers d´hommes et femmes à qui on a inculqué la peur, le tremblement, il faut redonner courage et confiance. LLC

Tortionnaire opposant ou opposant tortionnaire?


Ely, cet ancien tortionnaire, directeur de la Police de Taya et ancien président de la république devenu opposant de la 25ème heure ne m' inspire pas confiance, il ne combat pas le Système mais le régime de son cousin de président. Pour changer les fondements de l' État raciste et esclavagiste il faut des vrais opposants et non des simples mécontents conjoncturels. Il n' est pas d' ailleurs le seul dans le FNDU. 
So dadi nduggitaaka wiltere fotaani damtindeede. 
LLC!

Ma 1ère nuit dans les geôles de Taya

30 octobre 1986, 30 ans aprés je me souviens toujours, ma première nuit dans les geôles du Système d' Apartheid mauritanien.
Taya, Cimper, Ely, Leytou, ould Bamba nous n' oublierons jamais. Je reviendrai de cette nuit terrible inchaallah. Certains ont déjà oublié mais les victimes de la terreur raciste, de la plus sanglante et cinglante répression dans l' histoire politique de notre pays n' ont rien oublié et continuent toujours la lutte.
LLC!

torsdag 27 oktober 2016

Le Baathisme et nous, Mauritaniens : du nationalisme arabe au nazisme tropical


Essayons de rafraîchir ou de réchauffer les faits, pour ceux qui ont encore une mémoire courte.

Au sortir de sa guerre avec l’Iran, guerre que l’incorrigible Sadolf Hitsein, ancien protégé de l’oncle Sam, a provoquée, l’Irak baathiste s’emploie à affirmer son leadership sur le monde arabe et à constituer une clientèle soit idéologique, soit militaire, en Afrique et dans le monde arabe.

Cet activisme trouve un écho d’autant plus favorable en Mauritanie qu’au début des années 1960, des jeunes Maures, en proie à une crise d’identité culturelle, avaient trouvé dans l’idéologie baassiste un début de solution à leur quête de référence. Institutionnalisé sous la forme d’une branche mauritanienne du parti Ba’th, ce courant inspirera, avec le courant rival des Nassériens dont ne le séparent que quelques points de détail, la politique de discrimination conduite envers la composante noire du pays.

S’inspirant de la stratégie qui a si bien réussi à Saddam pour la conquête du pouvoir, les baa’thistes mauritaniens mobiliseront toute leur énergie pour comploter (infiltration de larges secteurs de l’armée et de la police, par exemple). Ce goût immodéré pour le putsch leur vaudra des démêlés avec les différents régimes, ainsi que des séjours plus ou moins prolongés en prison.

C’est ainsi qu’en septembre 1988, plusieurs dignitaires du Parti baa’thiste mauritanien (Bredeileil , Memed Ould Ahmed pour ne citer que leurs figures emblématiques...) furent arrêtés et jugés pour "participation à une entreprise de nature à nuire à la défense nationale, enrôlement de soldats pour le compte d’une puissance étrangère, connaissance d’activités nuisibles à la défense nationale sans l’avoir fait savoir aux autorités".

Au cours du procès, Mohamed Yehdih Ould Breideleil, considéré comme le premier responsable de la branche locale des racistes mauritaniens, reconnut non seulement que "l’ambassade d’Irak à Dakar lui versait un salaire mensuel de 110 000 UM/10 000 FF à l’époque pour qu’il assure la direction du mouvement en Mauritanie", mais aussi " qu’elle coordonnait la structure militaire baa’thiste créée en 1980 et placée sous le commandement du capitaine Mokhtar Ould Saleck". Cette "collaboration" lui vaudra la mansuétude de ses juges.

Un an après avoir purgé sa peine, il opérera un retour remarqué dans l’instance dirigeante du pays : il sera en effet nommé secrétaire général du CMSN, un poste spécialement créé pour lui. A l’époque, le régime de Sadolf Hitsein s’abstiendra d’intervenir, du moins ouvertement, en faveur de ses protégés, préférant donner la priorité à ses relations avec Taya et son gouvernement, qu’il assistait économiquement et dont il ne pouvait qu’approuver la politique d’arabisation.

L’idéologie baa’thiste, tout en ayant ses fidéles zélateurs en Mauritanie, est surtout utilisée comme une ressource politique dans les inévitables et secondaires conflits d’intérêt qui opposent les différents lobbies beydanes. Jusqu’ici cependant, la présence irakienne, tout en allant crescendo au fur et à mesure que s’exacerbaient les tensions raciales (les deux s’alimentant réciproquement), restait dans les limites "raisonnables". C’est le conflit avec le Sénégal en 1989 et la radicalisation par le régime de sa politique raciste qui conféreront à l’engagement irakien une ampleur telle que les chancelleries accréditées sur place, d’ordinaire plus circonspectes, feront part de leurs inquiétudes. Pour bien situer les choses, un bref rappel de la stratégie suivie par le gouvernement mauritanien dans son conflit avec le Sénégal s’impose.

Dès le déclenchement des événements d’avril-mai 89, le régime du colonel Taya s’employa à les présenter comme l’illustration d’une opposition entre monde arabe et monde noir. En clair, il se présenta comme le défenseur zélé de l’arabisme contre les noirs réticents, voire anti-arabes (les Flam-) aiguillonés par le Sénégal, symbole d’une "francophonie honnie" et de la négritude.

Il ne put cependant, malgré cette présentation manichéenne, capitaliser un quelconque soutien auprès des pays arabes, préoccupés par la préservation de leur influence en Afrique noire, dont la tête de pont est justement le Sénégal. Les monarchies du Golfe se cantonnèrent dans une prudence réserve. Les partenaires de l’UMA ne furent guère plus enthousiastes. Le Maroc de Hassan II, en représentant les intérêts du Sénégal à Nouakchott, montra où penchaient ses sentiments - un officiel marocain déclara que "la Mauritanie (était) un pays voisin, alors que le Sénégal (était) un pays ami" ; l’Algérie prêcha la modération et démentit avec véhémence avoir livré des armes à la Mauritanie, comme l’en accusait l’hebdomdaire SOPI de Wade.

Seul l’Irak s’empressa de venir au secours du régime satanique de Taya, d’autant que les baa’thistes locaux avaient désigné le colonel Taya comme le leader du nationalisme arabe en Mauritanie après les déportations et les massacres des négro-africains.

Les relations entre les deux pays ne cesseront dès lors de s’intensifier : livraison d’armes dont une trentaine de chars T55 réceptionnés à Nouakchott début juillet 1990, émissaires hebdomadaires entre les deux capitales ; signe de l’étroitesse de ces contacts politiques, les rares visites à l’étranger du colonel Taya le conduisent à Bagdad ; formation de la Garde présidentielle appelée BASEP (Bataillon de la sécurité présidentielle) et composé exclusivement de Maures d’Atar, en Irak, constitution d’un Comité national de soutien à l’Irak.

On se souvient encore des multiples manifestations de soutien à l’Irak encouragées en sous-main par les autorités, la police d’Ely Ould Mohamed Vall n’ayant mis aucun zèle à les disperser. Quelle aurait été son attitude si des négro-Africains s’étaient hasardés à exprimer leur opinion dans la rue ? Plus significativement, l’ambassadeur d’Irak à Nouakchott prit la tête de quelques cortèges et ouvrit dans ses locaux un bureau chargé du recrutement des volontaires. Ce diplomate, qui se comportait en véritable proconsul, n’avait évidemment pas été rappelé au respect des règles qui régissent sa fonction. Une chose au moins était rassurante : malgré leur zèle, très peu de manifestants se portèrent volontaires pour combattre, preuve que les comportements suicidaires n’ont pas totalement gagné les esprits.

De nombreux appareils et navires irakiens ont trouvé refuge en Mauritanie, ainsi l’avion de M. Dumas, en visite à Nouakchott, s’est-il glissé entre deux boeings des Iraqi Airways. De plus, la Mauritanie de Taya aurait offert "hospitalité" à la famille de Saddam, cependant que celui-ci y transférait de colossales sommes d’argent.

Mentionnons enfin un certain nombre d’initiatives entreprises soit par les autorités déconcentrées (ainsi le gouverneur d’Aleg a-t-il lancé une campagne de production agricole en "solidarité avec le peuple irakien") ; soit par les principaux responsables de l’Etat : on pense à la démarche entreprise avec les autres pays de l’UMA auprès du Conseil de sécurité et tendant à l’arrêt des combats, alors que Saddam ne manifestait aucune disposition à se conformer aux résolutions des Nations unies. La crise du Golfe aura agi comme un révélateur de l’ampleur de la présence irakienne en Mauritanie et de l’inféodation du régime de Taya à celui de Saddam Husseïn.

Mais la manifestation la plus éclatante de l’amitié mauritano-irakienne, ou entre Saddam et Taya, sera fournie par l’affaire dite des missiles. De quoi s’agit-il ? Au mois de mai 1990, le porte-parole du Département américain, Margaret Tutwiller, révèle la construction par l’Irak d’une base de lancement de missile 6 dans le Nord désertique de la Mauritanie. L’information paraît d’autant plus plausible que les Américains disposent de satellites d’observation très performants et que le régime de Sadolf Hitseïn n’a jamais fait mystère de sa volonté de se doter d’armes balistiques. Naturellement, comme toujours, la Mauritanie dément.

Le ministre des Affaires étrangéres de l’époque, l’étrange Hasni Ould Didi, qualifie ces informations de "mensongères", estimant qu’elles font partie d’une campagne anti-irakienne lancée déjà avant l’invasion du Koweït. S’il est difficile de se prononcer sur l’état des travaux entrepris, une chose en revanche paraît certaine : le projet de tester les missiles en Mauritanie a bel et bien existé, il aurait même connu un début d’exécution.

C’est seulement après les révélations du Département d’Etat, surprises par l’ampleur que prenait l’opération et les craintes qu’elle suscitait (les ambassades maghrébines à Nouakchott ne furent pas les dernières à exprimer leur désapprobation), que les autorités mauritaniennes y renonceront, la mort dans l’âme.

Ces développements éclairent un peu mieux le fondement de l’engagement mauritanien auprès de l’Irak pendant la "mère des défaites"....Euh, pardon, la "mère des batailles", comme l’appelait Saddam. Il s’agissait pour le régime de Taya de se donner les moyens de poursuivre sa politique de discrimination raciale et d’extermination ethnique à l’intérieur, l’assistance irakienne ou de Saddam dans les renseignements et les services de sécurité (ce n’est pas Ely ould Mohamed Vall qui va nous démentir) garantit au pouvoir de Taya une certaine stabilité en dissuadant les lobbies maures concurrents d’entreprendre un coup de force ; à l’extérieur, les livraisons d’armes irakiennes permirent d’alimenter sa rhétorique guerrière et belliciste. Plus fondamentalement, en "opérant", dans la crise du Golfe, un arbitrage en faveur de l’Irak, le colonel Taya a considérablement fragilisé son régime.

Le coût économique de son alliance avec Bagdad est très élevé : gel par les pays du Golfe de leur aide, conditionnalité accrue des prêts du FMI. Politiquement, l’aggravation de la crise économique aura pour effet d’obérer la capacité du régime à s’attacher une clientéle qui transcende les cercles semassides.

La démocratisation de plusieurs pays africains après Baule, dont le Mali, fidèle allié du temps de "Mouss-atrocités", ou Moussa Traoré, si vous voulez, fait ressortir davantage la nature anachronique du pouvoir du petit protégé de Saddam. Au total, l’alliance avec Bagdad et la "mère des déroutes" auront accéléré la crise d’un régime que sa folie raciste condamnait de toute façon à plus ou moins long terme.

Prenant acte de la nouvelle donne (déroute de Saddam, libéralisation politique en Afrique, montée du mécontentement interne), le colonel Taya réfreine ses ardeurs pro-saddamistes et engage un simulacre de démocratisation qui le remettrait dans l’air du temps. Mais chassez le naturel, il revient au galop ; dictateur devant l’éternel, Taya ne pouvait changer. Il met le système dans l’impasse.

Août 2005 : Ely son bras droit, notre Barzan Ibrahim Tikriti local entendez l’alter ego de l’ancien chef des services de renseignements irakiens (lui aussi condamné à mort) ne pouvait rester impassible ce n’était plus Taya qui était menacé mais tout le système et ses hommes. Ely n’avait pas le choix, il fallait "dégripper la machine" (selon ses propres mots), et c’est ce qui explique l’acte I du putsch du 3 août 2005, tout le reste n’est que du théâtre. Ely et Aziz, Deddahi, et les autres du système n’étaient et ne sont venus que pour sauver leurs intérêtes immédiats, tout le reste n’est que du "khourouj", comme on dit chez nous.

Une pensée pieuse à nos déportés et à toutes les victimes du couple Taya-Saddam.

La lutte continue !

lördag 22 oktober 2016

UNE CONSTITUTION TAILLÉE SUR MESURE DEPUIS TAYA

Notre constitution actuelle comme vous le savez est le fruit du référendum du 12 juillet 1991, reformée un peu ou adoptée par le CMJD le 25 juin 2006, elle ne peut être sacrée ou intouchable. Certes je suis pour le respect des dispositions des articles 26 et 28 qui stipulent que " le mandat du président de la République est de cinq ans, renouvelable une seule fois", valable pour le mandat de l´actuel président mais je pense que la constitution comporte une disposition dont les conséquences sur "l´unité nationale", déjà très malmenée, sont très périlleuses. Il s´agit de l´article 6, ainsi libellé:
"Les langues nationales sont l´Arabe, le Poular, le Soninké et le Wolof; la langue officielle est l´Arabe".
L´article est sans aucun doute un progrès par rapport à la Constitution de 1961 dont l´article 3 disposait: "L´arabe est la langue nationale", ignorant de ce fait même, toutes les autres communautés linguistiques non arabes du pays. Pour autant, malgré la reconnaissance de l´existence de langues nationales autres que la langue arabe, celle-ci se voit reconnaitre le statut de seule langue officielle du pays, avec toutes les conséquences qui en découlent. Il ne saurait, bien entendu, y avoir de notre part, un rejet de la langue arabe, mais simplement une quête de reconnaissance du pluralisme culturel et linguistique de la Mauritanie. Les autres langues nationales le Bambara, le Pulaar, le Soninké, le Wolof doivent être aussi officialisées c´est une question d´équité et de justice entre tous les fils de la patrie. Les opposants et intellectuels qui disent "Touche pas à ma constitution" sont pour le maintien du Système et tout ce qui les intéresse c´est le fauteuil présidentiel et non l´égalité entre tous tous les fils du pays. Nous sommes fondés à penser avec Julius Nyerere qui disait : " Dès lors qu´une partie importante du peuple cesse de croire que l´Etat est le sien ainsi que le Gouvernement, alors l´unité n´est plus viable".

 Le cadre unitaire jacobin ayant prouvé ses limites alors il faut chercher d´autres solutions plus viables et durables. LA CHARTE DE L´UNITÉ NATIONALE des FPC est une des solutions, nous ne disons pas qu´elle est une panacée mais elle peut servir de base de réconciliation nationale.
LLC!

HADITH

 « Un arabe n’est pas meilleur qu’un non-arabe. De même q’un non-arabe n’est pas meilleur qu’un arabe. Un homme de race rouge n’est pas meilleur qu’un noir excepté dans la piété. L’humanité descend d’Adam et Adam a été crée d’argile. » (Rapporté par al Boukhari et Muslim d’après Abou Houraira).

Dans notre ensemble

Nous faisons partie intégrante de Notre Peuple et rien de ce à quoi aspire notre peuple ne nous est étranger. Le système actuel est à détruire dans toutes ses formes, et nous devons CONQUÉRIR tout ce qui nous est dû. La première étape vers cette conquête c'est le courage de le dire à tous ceux qui peuvent nous entendre. Et la lutte continue de plus belle.
LLC!

MA CONVICTION

MA CONVICTION: Reconnaitre le mérite ou les qualités de son adversaire ou de son semblable ne diminue en rien notre personnalité. Restons fermes sur nos principes et convictions mais soyons toujours justes, humbles, humanistes ouverts et tolérants. La haine ronge le coeur et détruit le corps alors soyons des serviteurs de l´amour et de la paix sur cette petite terre.
La lutte continue!

Mbiymi ko Ndoondi haali?

CEERNO AM Amadou Samba Dembele, yimanimi , weltinimi:
Mbiymi ko Ndoondi haali?:

Kaaw Tokosel, aan he laaɓndaade
Karamako Mawngal… ko miin he jaabaade
Kono mbokkitee lohi mon heɗiiɓe haaldaaɓe
Sabu mi wonaa seyɗaane kadi wonaa lammba
Kono so mi welaama mi yanna on bammba
Miin ma mi haalane ko ndoondi haali
So suka dilli wiya ko ndoondi haali
Mawɗo so dillii wiya ko ndoondi haali
Debbo so dillii ‘ko ndoondi haali”
Gorko so dillii “ko ndoondi haali”
Ndoondi dey haalaani maayde sagataaɓe
Kono haala ndoondi fijirtaake
Wonaa ngamri e dooro fijo boombi
Ko fijirde dennge jarnaaɗe e baaɗi
So kaan haala woniino ŋayso ŋaysooɓe
Haala ndoondi wontii woroore jaysooɓe
Kaan haala woniino dikkanɗe bawɗi
Bawɗi ƴiiwam e digannde ndiirgu dimaaɗi
O wiyi nde nayi Fuuta konaa taƴti maaje
Maa Alla e coppi jowolnaaɓe
Coppi jowolnaaji ko jaambareeji
Eɗi pellee eɗi njahra deedi
Ha ɓe nanngi he koyɗe tillissaji
Hammee fiyaa yahri hoyre
Haa saayaande mum moddi kebbe
…Maa mi haalane ko njiy mi
….. Ɓawri ko aan laaɓndii mi
Nuldu am “naamu” mi nuldu maa jeynge
ƴeew maa hanki jibin hannde
Kono maa sagataaɓe ngonta DARTIYANKOOƁE
Sagataaɓe ɓe kala ɗum ne gooto-gooto
Kaaw Tokosel banndu Ceerno
Banndu Kodda e Ciiwri Baari
Mawnum rayhaana waɗi wutte ooli
Tawaa hare momti gacce
O teɓɓii fetel o totti koode
Fetel lonka, hare ndimaagu
Koode ciɓii mbeeɗi lewru
lewru totti maleykaaji
o wiyi o salaaki ɗoon baawɗe kaaɗi.
………………………. DAS, JAMMA JAMMA

LA PENSÉE DU JOUR.

LA PENSÉE DU JOUR: " Nous ne sommes rien sur cette terre si nous ne sommes pas d’abord l’esclave d’une cause, celle des peuples, celle de la justice et celle de la liberté.". F. Fanon

Les FPC des idées


Nous n´avons pas attendu que le colonel Taya soit chassé du pouvoir pour nous radicaliser face au Système et nous insurger contre les injustices sociales en Mauritanie. Hier comme aujourd´hui nous sommes toujours constants sur nos positions de principe.
Les FPC c' est la force de l' argumentation, le courage des idées, la fidélité aux principes et la constance dans l' engagement militant. LLC!

Vous dites le 3ème mandat?

Le problème fondamental de la Mauritanie ce n' est pas le 3ème ou le 5ème mandat mais le Système d' Apartheid qui ne dit pas son nom et cette constitution injuste taillée sur mesure par le despote Taya perpétué par son disciple Aziz. 
Banndiraabe, il faut poser les vrais problèmes et dénoncer la racine du mal mauritanien pour trouver une solution juste et durable à notre question nationale et sociale.
Nous refusons de hurler avec les loups parce que nous ne sommes pas des moutons de panurge. 
Banndiraabe réveillez-vous!
La lutte continue!

POURQUOI LES FPC PARTICIPENT AU DIALOGUE NATIONAL?

Nous avons décidé, en tant que parti(FPC), et en toute indépendance, de répondre à l´invitation au dialogue national. Nous avons accepté de participer au dialogue suivant nos conditions et nos principes. Nous avons décidé d'y aller tout en étant conscients des insuffisances de l'organisation des assises et des doutes sur la bonne foi du pouvoir, initiateur intéressé, de ce dialogue. Nous sommes surtout conscients de l'envergure des différences qui nous distinguent de l'écrasante majorité des participants, essentiellement partisans du maintien en l'état du système discriminatoire que nous combattons. 
Notre vision et notre voix ont donc peu de chance de prévaloir face à l'immense adversité plutôt mue par un agenda officieux. Malgré la légitime suspicion et les minces espoirs, faut-il pour autant renoncer à l'effort? Pour qui connait notre parcours sait que nous ne sommes pas de ceux que les défis effraient. Depuis le début, en décidant de nous attaquer au système, seuls et avec le peu de moyens qui étaient les nôtres, nous sommes appropriés cet adage comme immuable ligne de conduite qui veut que " l'on n'a pas besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer". Une chose est sûre, ce que le Système n´est pas arrivé à faire de nous par la répression et des tentatives de corruption pendant plus de 30 ans, ce n´est pas par la "table ronde" ou la "confrontation des projets de société" qu´il arrivera à nous dompter. C´est faire insulte à notre parcours militant, à nos années de sacrifice et de privations, à nos martyrs, à nos longues années de prison et d´exil, en pensant que ce Système que nous avons combattu durement au moment où certains de nos petits procureurs d´aujourd´hui, les opposants de la 25ème heure rasaient les murs ou applaudissaient le petit colonel ould Taya, peut nous divertir sur l´essentiel.
Nous allons au dialogue en tant que parti d´opposition au Système avec nos propositions de sortie de crise. Nous allons au dialogue pour exposer notre vision de la Mauritanie. Nous allons au dialogue pour dire notre part de vérité en hommes libres et justes. Mandela a montré la voie, nous ne pouvons que nous en inspirer sans perdre notre âme, nos principes et notre dignité. Discuter ne veut pas dire se renier, ni encore être tenté par quelque avantage que ce soit. . Dialogue et entrisme sont deux notions différentes assimilées par certains pour les seuls besoins d´une politique stérile. Alors, que l´on ne fasse pas de nous des adeptes de l´entrisme quand nous parlons de la nécessité de dialoguer pour sortir notre pays de l´impasse. N´ayant jamais flirté avec aucun des pouvoirs politiques civils ou militaire(contrairement à certains opposants), n´ayant jamais appartenu à une quelconque majorité présidentielle, nous nous sommes toujours situés en dehors du Système et tout ce qui l´incarne donc personne ne peut honnêtement se douter de notre bonne foi et de notre patriotisme. .
Discuter, débattre, dialoguer avec l´autre est une question de principe chez nous. Comme le rappelle bien ce passage de notre déclaration et orientation de politique générale d´août 1989: "...Les Flam sont une organisation multinationale luttant pour l´avènement d´une société non raciale , égalitaire et démocratique.
Elles sont une organisation politique pacifique, largement ouverte, qui privilégie le dialogue et la concertation mais se réservent le droit de recourir à tous les moyens si elles y sont contraintes; la violence physique n´est ni le but, ni le crédo de l´organisation".
L´essentiel pour nous c´est de débattre sur la question nationale et sociale car nous croyons aux vertus du dialogue comme nous l´appelions dans notre "Manifeste du négro-mauritanien opprimé" de 1986:
"Les problèmes mauritaniens doivent être posés par des Mauritaniens, discutés entre Mauritaniens et solutionnés par les Mauritaniens eux-mêmes. Notre amour pour ce pays nous commande à inviter toutes nos nationalités à un dialogue des races et des cultures, dans lequel nous nous dirons la Vérité pour guérir nos maux.
Il faut que nous traduisions dans la réalité nos appels au Salut National et au Redressement de notre pays, au lieu de dépenser toutes nos ressources et toutes nos potentialités humaines dans des querelles raciales et culturelles dont les principaux bénéficiaires ne seraient certainement pas les Mauritaniens."
A l´époque, cependant, il ne s´était pas trouvé suffisamment de bonnes volontés dans les mouvements politiques concurrents pour formuler avec autant d´exigence que nous, la revendication d´une réelle égalité entre tous les citoyens mauritaniens. 
Que les évènements, plus douloureux les uns que les autres, qui se sont succédé notre pays depuis septembre 1986, aient cruellement confirmé nos analyses, ne saurait être pour nous l´occasion d´une quelconque délectation. L´important est ailleurs: il est dans la reconnaissance par tous de la nature raciste de la politique conduite par l´Etat mauritanien.
Le débat national doit fixer les conditions d´une cohabitation harmonieuse dans les différentes communautés nationales et s'atteler à la mise en place d´institutions démocratiques garantissant le respect des libertés individuelles et collectives.
Toutes les revendications peuvent trouver une solution si l´on veut se donner la peine. Il ne s´agit pas de récuser toute synthèse, mais une synthèse ne s´obtient pas en soldant ses revendications surtout essentielles.

La lutte continue!

Kaaw Touré- des FPC

LA DÉCLARATION HISTORIQUE DU MND DE 1987 ET LE FAMEUX "COMPROMIS HISTORIQUE ET PROCESSUEL DE L´UFP" AVEC OULD TAYA, PARLONS EN!

J´ai interpellé tout récemment l´éminence grise des ex-cocos du MND, leur timonier Moustapha Ould Bedredine secrétaire général de l´UFP suite à sa malencontreuse et malveillante sortie dans le Calame contre les participants au dialogue national : « ce qui se passe au palais des congrès ne peut pas s’agir d’un dialogue, c’est juste une rencontre romantique entre Aziz et un groupe de ses amis qui ont le même agenda et qui n’ont aucune divergence sur les points de vue. ces amis vont se rencontrer pour faire des échanges amusants et boire quelques rafraîchissements » et il poursuit sa verve: « Nous, en tant que politiques, nous ne sommes concernés ni de prés ni de loin par rien de cela. Cette rencontre romantique entre Aziz et ses amis n’exprime ni le point de vue du peuple mauritanien ni celui de son opposition"..
Depuis quand sommes-nous devenus des "amis" du Général-putschiste de Nouakchott ? Voilà la sentence est tombée, l´ancien copain de Taya et théoricien du fameux dialogue en solo ou du "compromis historique processuel" avec le despote le plus sanguinaire de l´histoire politique de la Mauritanie qui s´attaque sans fioritures des partis indépendants qui ont décidé de discuter librement avec d´autres mauritaniens sur l´avenir de notre pays.
Qui a mandaté l´ex-coco Ould Bedredine pour dire qui représente dignement le peuple ou l´opposition mauritanienne? C´est quoi être opposant selon notre ex-coco du MND? Est-ce que quelqu´un qui a eu le courage de serrer les mains du colonel Ould Taya entachées du sang du peuple mauritanien ose nous parler de moralité en politique? Ces messieurs ressortent leur archaisme habituel pour critiquer tout ce qui refuse de raisonner en terme de "nègres de service" ou de suivre leur aventure politicienne. Nous pouvons leur concéder qu´ils ont raison de "s´opposer" mais c´est peut-être un peu trop tôt; en effet, la seule opposition qui leur sied étant celle d´alliés naturels et de toujours du Système. On ne le dira jamais assez l´erreur dans l´analyse est l´une des qualités premières des "marxistes" mauritaniens.
Quant à l´opposition ou à la résistance du peuple mauritanien face à l´état raciste, elle concerne tout le peuple mauritanien dans son ensemble sans distinction de race ou de classe sociale. C´est le paradigme que nous avons rappelé et voulu concrétiser en Mauritanie qui nous a valu la dénonciation(MND EN 1987), la répression, l´exil, jusqu´à l élimination physique de ceux que nous comptions de plus chers dans notre mouvement.
Sur l´histoire du MND, le département de la presse et de l´information des FLAM avait produit un document en décembre 1997 intitulé "Le MND DE LA LUTTE DES CLASSES À LA LUTTE DES PLACES" signé à Dakar. Un document que feu Habib Ould Mahfoudh avait voulu diffuser et qui lui avait valu la censure des alliés conjoncturels du MND en 1998. Dans ce document historique nous revenions sur la responsabilité du MND dans l´assassinat de nos camarades dans leur fameuse déclaration de 1987.Je vais essayer de vous rafraichir la mémoire sur ce qu´on écrivait, en réponse au document " Ensemble surmontons crises, différends et conflits pour le Salut de la Mauritanie" Document signé par Boubacar Moussa et Mohamed Ould Maouloud.
Qui ne se souvient du tract publié par ce groupe en novembre 1987, suite à la tentative du "putsch" des jeunes officiers Négro-africains( à l état de projet) qui invitait ouvertement le pouvoir à châtier? et Taya châtia sévèrement: les jeunes lieutenants Ba Seydi, Sy Saidou et Sarr Amadou exécutés froidement un matin du 6 décembre 1987 à Djreïda.
Une déclaration qu´ils regrettent certainement aujourd´hui mais qui restera jamais dans les années de l´histoire.
Jamais dans l´histoire de notre pays, une formation politique ne s´est jamais abaissée à un tel comportement à l´ égard de ses adversaires. En effet, après avoir écrit que les: "putschistes avaient-ils la conscience de conduire leur pays vers un drame à la libanaise? Et plus loin il poursuit," la guerre raciale, qu´est-ce donc sinon le suicide pour la Mauritanie... qu´ils (les nationalistes négro-africains) incitent à la violence raciale et tentent même, par l´action terroriste et putschiste de mettre le feu à la maison commune est inadmissible: c´est un crime contre notre peuple multinational"(SPN). Voilà ce qu´écrivait entre autres le MND dans sa déclaration du 8 novembre 1987. Peut-on trouver meilleure facon d´inciter, encourager le pouvoir à frapper fort? De tels propos, quoiqu érronés, formulés par un mouvement politique, même moribond comme l´était le MND dans le contexte de l´époque où les arrestations s´opéraient, où le pouvoir cherchait encore quel dénouement donner à cette crise sans précédent, de tels propos donc constituèrent, sans nul doute un appui politique immense pour le pouvoir; une invite, un encouragement sans équivoque à châtier durement les "putschistes". Voilà pourquoi la responsabilité du MND dans le verdict rendu à Jreïda le 3 décembre 1987 est lourde. Les auteurs de la déclaration du 8 novembre 1987 (MND) porte sur leur conscience l´exécution des jeunes militants: Sarr Amadou, Ba Seydi et Sy Saidou Daouda: que la terre leur soit légère. Amine!
Le jour viendra où ils devront répondre de cette responsabilité devant l´histoire.
Comme ils doivent aussi répondre sur leur silence assourdissant après l´arrestation des auteurs du manifeste du négro-mauritanien opprimé en septembre 1986 et leur silence pendant la déportation et l´assassinat des prisonniers politiques Négro-mauritaniens à Oualata en 1988. Qu´est-ce qui expliquait leur silence? La peur ou la complicité avec le pouvoir du colonel Ould Taya?
L´honorable ex députée du MND-UFP Kadiata Malick Diallo nous explique leur réaction par leur opposition à tout putsch mais notre question est de savoir s´il leur une fois, une seule fois, arrivé de prendre position ou de sortir une déclaration lors des nombreuses et inombrables tentatives des officiers "arabo-berbères"( Et Dieu sait qu´íl y en a eu), J´aurai aimé que notre honorable députée nous explique comment se faisait-il que la seule fois où des Noirs ont tenté un coup, on en racourci trois et fait croupir les autres en prison ou en résidence surveillée!!!
N´est-ce pas dans la même déclaration que le MND écrivait: " Le 22 octobre dernier, un putsch pas comme les autres a été déjoué de justesse ; un groupe de jeunes militaires Haal-Pulaar avait envisagé de renverser, par les armes, l'équilibre politique existant depuis 1960, entre les nationalités composant notre peuple. Imaginer pouvoir remettre en cause cet équilibre par la conspiration et la violence, à partir d'une position sectaire hostile à la majorité arabe et ne tenant aucun compte de l'avis et des intérêts réels des minorités négro-africaines, frise la démence." et le document de poursuivre : "De quels droits jouissent les minorités au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Zaïre, etc... Et dont sont privées celles de Mauritanie ?"
Magistrale négation de l´exclusion et de la marginalisation des Noirs, magistrale négation de l ´hégémonie politique, économique, culturelle arabo-berbère en Mauritanie! Plus grave, le MND trouve la situation des Noirs acceptable et normale en tant que "minorité"!
Ils acceptent que "l équilibre politique", entre les composantes nationales tel qu´il se manifeste(Noirs dominés, Beydanes dominants) est juste et ne doit-être remise en cause, sous aucun prétexte. Voilà encore pourquoi le MND fut toujours incapable de prévoir l´évolution tragique inéluctable de la crise. Aussi fut-il surpris par les évènements et pris dans la tourmente de ces dernières années. Et quand ces évènements se produisirent, il ne sut pas encore une fois apprécier à leur juste valeur la cause de ses positions obsolètes et figées. Et quand par ses silences complices, il n´adoptait pas un profil bas (les événements de 1989), il exhortait le pouvoir raciste à châtier sévèrement les nationalistes noirs en 1987. Le MND , dans l´acte d´évacuation de la question nationale de son champ théorique est resté aveugle aux évènements de 1989 du fait de sa cécité politique et sécheresse conceptuelle. C´est cette bévue mortelle qui lui vaut de mourir en MND pour se réincarner en FRUIDEM pendant les années de braise.
En politique comme ailleurs , les attitudes figées caractérisées par la transposition mécanique des théories d´ailleurs au détriment d´une prise en charge concrète des réalités empiriques de l´ici et du maintenant sont toujours sanctionnées par une grande impopularité dans les masses fondamentales.
Les "nationalistes étroits" en palpant du doigt les véritables plaies de la Mauritanie(sans opportunisme conjoncturel) , ont payé une très lourde facture par leur propre sang pour la réalisation des conditions d´une indispensable mutation de la société mauritanienne pour la démocratisation et l émergence des libertés individuelles et collectives pour tous les enfants du pays Négro-africains et Arabo-berbères.
LLC!
Kaaw Toure

Samba Thiam, président des forces progressistes du changement (FPC), dans une interview exclusive: ‘’Le 3ème mandat constitue en ce moment pour l’Afrique la pomme de discorde et l’obstacle majeur à l’alternance démocratique’’

Le Calame: Commençons d’abord le dialogue en cours. Le président de la République y a prononcé un discours. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Samba Thiam: Il faut dire que je ne l’ai pas saisi directement, puisque le Président s’était adressé à une fraction du peuple, ignorant, comme par mépris, l’autre composante nationale. Il a fallu donc qu’il me soit traduit. La substance, semble-t-il,  est un appel au dialogue en direction de toutes les forces vives de la Nation pour éviter à la Mauritanie les affres du printemps arabe. Si telle est l’intention, elle me semble louable .Seulement, je pense que si un climat apaisé,  à travers à un train de mesures et un signal fort en direction de la classe politique  et des composantes nationales, avait  précédé ce dialogue, il aurait suscité davantage  ’enthousiasme  et rassuré…  que cette fois c’était la bonne.

 -Comment expliquez-vous votre invitation à participer à un dialogue alors que vous n’êtes pas reconnu comme parti ?
 -Paradoxal, n’est-ce pas ? Allez plutôt  le demander à mes vis-à-vis, que je ne saurais tout de même ne pas remercier  pour l’invitation. Une chose est sûre, le régime, par cet acte, reconnaissait  de  facto et notre  visibilité  et notre force de propositions ...

-Ne craignez-vous pas M. Thiam d’être roulé dans la farine en servant de caution aux petits pas vers le 3ème mandat ?
 - Nous ne serons le cheval de Troie de personne, rassurez-vous. J’ai déjà exprimé  notre position  là-dessus qui est, encore une fois, que  nous sommes résolument  opposés au 3ème mandat, car il constitue  en ce moment pour l’Afrique  la pomme de discorde et l’obstacle majeur à l’alternance démocratique ! Partout où il a été imposé,  de graves  problèmes  ont surgi. Notre pays est fragile,  nous devons avoir la sagesse de  lui éviter ce risque.
Cela étant, je ne vois pas en quoi nous serons abusés. Je pense que vous posez mal le problème … En répondant à ce dialogue, nous avons d’abord voulu rester  cohérents avec nous-mêmes, car depuis 1986, nous n’avons  cessé de réclamer un dialogue autour de  la question de l’unité. Dès l'instant où nous avons été assurés que la question qui nous importait en priorité était retenue, il aurait été inconséquent de notre part de ne pas nous impliquer  dans ce dialogue pour faire valoir nos solutions. En second lieu, si nous participons  à ce dialogue, c’est bien dans l’espoir de voir les problèmes enfin résolus; mais qu’on ne s’y trompe pas, nous ne nous sentons absolument pas  tenus à une obligation de résultats. Notre devoir, en tant que patriotes sincères, acteurs politiques conséquents,  intellectuels engagés, notre devoir, dis-je, consiste à  poser les problèmes, engager le débat  par  la confrontation d’idées et de projets, alerter l’opinion sur les dangers prévisibles du statu quo actuel ! 
Si au bout des échanges, nous arrivons à des solutions, à des résolutions positives, notre espoir sera comblé. Il appartiendrait alors  à l’exécutif, et seulement à l’exécutif, d’en assurer, ou non,  l’application. A chacun son rôle et ses responsabilités …Pour notre part,  nous  avons rempli les nôtres.

-Lorsque vous avez fait le choix de participer au dialogue vous n’aviez peut-être pas pris en compte les critiques  en retour ?
 - Certains parmi nous ont tenté, d’y répondre, à leur façon … Pour moi, on ne se justifie pas lorsqu’on a raison. On assume ses  choix et ses  options qui  n’incombent qu’à vous, et vous seul, et on laisse les critiques ruisseler sur la carapace ! Car, comme le  disait[a1]  E. Roosevelt,  «  if you get your head above the crowd you will be criticized’’…Elle ajoutait : “ Do  what you feel in your heart to be right, for you'll be criticized anyway. You'll be damned if you do, and damned if you don't ". So do, nous dit le bon sens ! Qu’importe donc  ces critiques …venant de l’extérieur des rangs! 

-Cette rumeur sur le 3e mandat reste quand même persistante.
-J’en conviens, et je crois même, pour tout dire, que le président  y  contribue  pour quelque chose, directement ou indirectement…En effet, s’il n’était pas tenté  de suivre  Kabila à la trace, pourquoi n’y  mettait-il pas le holà ? Pourquoi laissait-il le trouble s’installer ? Scénario à la  Sassou Nguesso ? Rien  ne doit  être exclu au regard du flou qui entoure les  choses…

-APP a décidé de suspendre sa participation au dialogue, comment appréciez-vous cela ?
-C’est une décision que nous respectons ; mais que nous saurions ne pas déplorer tant pour la forme que pour le fond. Une action en solo alors qu’on travaille en groupe qui ne diverge pas sur l’essentiel, n’est pas de nature constructive. Nous, bloc de l’opposition qui participons au dialogue, sommes guidés par une feuille de route qui seule nous engage, tout le reste est distraction. Espérons  vivement que l’APP revienne  très rapidement  à de meilleurs sentiments.

-Quels  bénéfices  croyez-vous avoir tiré  de  ce dialogue ?
-D’abord l’opportunité de se rencontrer, de poser frontalement la question  de l’unité, pour une fois ! Faire connaissance avec un bon nombre de mauritaniens. Ensuite et surtout avoir réussi quelque peu à briser la glace entre nous mauritaniens, avoir, enfin,  entamé la communication qui doit se poursuivre et qui demeure l’étape première dans toute résolution  de conflit  ou de problème…
En conclusion, la convergence d’idées n’est pas encore là comme souhaitée, il reste encore du chemin à faire, mais l’optimisme sur  l’avenir est permis …
Je n’ai pas évoqué le bénéfice portant sur l’image positive renforcée du parti,  ni le retournement de la situation contre l’adversaire mis en défaut, à notre avantage.

 D’aucuns pensent que vous êtes allés au dialogue pour monnayer votre récépissé .Que vous inspire cette réflexion ?
 -Je ne peux pas empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent mais l’avenir  dira. Le contentieux entre les FPC et le régime se poursuit, notre dossier, pendant,  se situe actuellement au niveau de la cour suprême de laquelle nous attendons que le droit soit dit. Cela donc n’a rien à voir; il  y a l’opportunité de dialoguer qui nous a été offerte  que nous  ne pouvions  manquer, et  il y a le  dossier qui suit son cours …

-Comment avez – vous vécu  l’octroi de récépissés  à Dr Saad ould Louleid et à Daoud ould Ahmed Aicha ?
-Sans surprise ! Le locataire du palais ocre pris en flagrant délit d’ostracisme ou d’ethnicisme !
Pour ceux qui en doutaient, le régime vient, par cet acte, de montrer  à la face du monde sa vraie nature, son vrai visage, il vient de confirmer son choix manifeste pour une Mauritanie  exclusivement arabe.
Nos partenaires européens et américains  devront maintenant tirer la conclusion qui s’impose; un  régime qui débauche pour affaiblir l’opposition, frappe arbitrairement ses adversaires politiques, octroie à ses partisans toutes les libertés et toutes les faveurs, viole quotidiennement ses propres lois, restreint  tous les  jours la liberté d’expression, de réunion, ce régime- là n’est pas de nature à consolider la démocratie.

-Un ancien leader des Flam a parlé de  son appartenance  aux ‘’flam historiques ‘’, qu’est-ce à-dire ?
-C’est sans objet …

-Pour finir, une rumeur fait croire que vous avez été reçu par le Président Aziz. Qu'en est-il exactement?
 -Des ragots orchestrés, une manipulation grossière. Si nous l'avions été nous l'aurions rendu public. Les audiences en catimini ne nous tentent pas !
Propos recueillis par Dalay Lam-LE CALAME du 19 octobre 2016

La maison commune.

" Quelle que soit la faiblesse tellurique, après un tremblement de terre, on doit s'évertuer à reconstruire sa maison sur des fondations solides et durables, avec des matériaux mieux adaptés. On ne peut se contenter de colmater les brèches occasionnées par une première secousse. Sinon à la seconde, la maison ne sera plus habitable. Il faudra alors la détruire. Cette secousse peut venir à tout moment, quelques années après la première secousse. Mais elle viendra quand même." Le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé- avril 1986.

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...