fredag 14 november 2014

PARTAGE DE LECTURE:LES VÉRITÉS AMÈRES DE Galo Demmba Soh :

" Je pense très franchement qu'on est entrain de glisser inexorablement vers les fonds des abîmes (Nous Mauritaniens et noirs Mauritaniens en particuliers) avec cette question de "féodaux-esclavagistes" et que sais-je encore ?? Vouloir par tous les moyens mettre en avant cette question au détriment de la question nationale à savoir le racisme d'état et la cohabitation entre les différentes composantes nationales est un faux débat inopportun et qui ne peut que desservir la vraie cause pour laquelle des milliers d'hommes ont payé de leur vie .
Esclaves il y en a eu et il y en aura encore et toujours tant que les hommes continueront d'exister il faudra le combattre certes afin que tout un chacun recouvre sa dignité et sa liberté mais taper sur les générations passées en insultant leurs descendances et les rendant de facto responsables de tous les maux , tares et péchés de la société actuelle est tout simplement une idiotie et un manque de lucidité intellectuelle .
A ce que je sache on ne peut rien contre l'histoire et on ne choisi pas non plus la tracée qu'elle emprunte et quelle qu'en était notre histoire nous devons l'assumer fut elle moins glorieuse car il ne sert a rien de roter et de rendre les autres responsable de ses malheurs!"

De l´origine sociale, dites-vous?

Lorsque le régime ethno-raciste tuait nos camarades à Oualata, à Jreïda, à Nbeyka, à Inal, à Azlat et terrorisait nos populations dans la vallée il n´en avait cure de nos origines sociales. Lorsque le régime ethno-génocidaire déportait nos familles, expropriait nos terres de culture, nous pourchassait vers l´exil il s´en souciait mal de nos origines sociales. Si certains veulent aujourd´hui prendre des vessies pour des lanternes c´est leur droit mais de grâce ne vous trompez pas d´adversaire et de cible. La lutte continue!

DEVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´OUBLI: NOVEMBRE DES HORREURS!

 En septembre 1990, sous prétexte de sympathie aux idées des FLAM et une fois de plus d´un complot qui n´a jamais été prouvé, dont aucune preuve matérielle n´a été trouvée et à la faveur de la guerre du Golfe qui a polarisé l´attention de la communauté internationale, plusieurs milliers (3000) de Négro-mauritaniens ont été arrêtés à Nouakchott la capitale, à Nouadhibou la capitale économique, à Aleg au centre, à Néma à l´Est, à Rosso au Sud. Il s´agissait de militaires, soldats et sous-officiers en majorité et des fonctionnaires civils. Frappés, injuriés, les détenus sont ligotés et jettés dans des véhicules pour être transportés dans les camps d´Inal, Azlat, Jreïda, Nbeyka véritables camps de la mort et d´humiliaions dignes de goulags staliniens, des camps de concentration Nazis d´ailleurs les suppliciés étaient de "sales juifs"; l´antisémitisme délirant de ces géôliers en fait des émules d´Hitler et autres Saddham Husein.
Pour le régime de Nouakchott, c´était la solution finale à l´égard des Noirs, particulièrement vis à vis des Peulhs. L´Etat mauritanien se faisait meurtrier des populations civiles et de militaires tous innoncents. "Le complot noir" aura été le thème central de la propagande raciste. 1990 n´aura été que la continuation logique des évènements 1986-1989. De septembre 1990 à février 1991, plus de 500 militaires et civils négro-africains mourront dans d´effroyables conditions. Dans la seule nuit du 27 au 28 novembre comme si dans le 28 novembre fête de l´indépendance, il fallait faire offrandre à l´Etat chauvin de cadavres de négro-mauritaniens, 28 militaires sont pendus. Ils étaient marins, soldats. Des citoyens qui n´avaient commis aucun crime, pas même le moindre délit. Ils étaient Négro-africains et c´était suffisant, comme crime aux yeux du Colonel Ould Taya et de ses acolytes. On en pendit 28 ni plus ni moins. Et quand le dernier pendu cessa à gigoter au bout de sa corde, on reconduisit les autres dans leurs cellules. Vingt huit pendus, c´était le bon chiffre à la gloire de la divinité Indépendance et pour rassasier les démons de l´intolérance et de la haine.
NON À L´OUBLI ET NON À L´IMPUNITÉ!
LLC!

TEMOIGNAGE: L´ENFER D´INAL:L´HORREUR DES CAMPS RACONTÉE

Entre deux pendaisons, Khattra s'assoit sur un cadavre pour siroter son verrre de thé ou au pied d'un pendu en récitant le coran. Il va d'un pendu à l'autre, achevant ceux qui tardent à mourir à coups de barre de fer, s'appliquant à porter les coups dans la région du cou. Pendant ce temps Souleymane et les autres préparent les prochaines victimes tout en veillant à respecter l'ordre des numéros.
Quand arrive le tour du numéro onze, Diallo Sileye Beye ne peut s'empêcher de pousser un cri. Il recoit un violent coup de pied pour avoir osé perturber le déroulement de la cérémonie. Ses yeux ne se détachent plus de cet homme à qui on est en train de passer la corde au cou. Cet homme qui n'est autre que son petit frère, le matelot Diallo Abdoul Beye, qui cessera d'exister dans moins de trois minutes et que plus jamais il ne reverra. Abdoul Beye ne proteste même pas, il est hissé au bout de la corde sous le regard ahuri de son frère. Il n'ya pas de mots pour exprimer la douleur de Diallo Silèye Beye.
Quand arrive le tour de Diallo Oumar Demba et son frère le soldat Diallo Ibrahima Demba (le hasard a voulu qu'ils soient,tous les deux séléctionnés pour les pendaisons et que leurs numéros se suivent, ils ont toujours tenu à rester ensemble), chacun d'eux, ne voulant pas assister à la mort de l'autre, demande à passer en premier. Un tirage au sort organisé par les bourreaux les départage, Ibrahima Demba l'ainé, passe le premier. Le soldat de première classe, Ndiaye Samba Oumar, le chauffeur qui conduisait le véhicule le jour de mon arrstation, fait partie du lot. Le deuxième classe Samba Demba Coulibaly de Djeol, un soldat de mon escadron, qui porte le numéro 28 ferme cette macabre liste.
Les pendaisons durent plus d´une heure. Après cela, tel des bêtes excités par l´odeur du sang, le groupe de bourreaux, pris d´une euphorie collective, s´acharne sur les autres prisonniers et tape sur tout ce qui bouge. Conséquences de cette folie collective, cinq morts supplémentaires. Parmi eux, le soldat de première classe Ly Mamadou Ousmane, le seul spécialiste de l´arme antiaérienne de calibre 14,5mm de toute la région militaire.(...)
La démence a été poussée jusqu´à symboliser la date du trentième anniversaire du pays par 28 pendaisons. Vingt -huit vies humaines sacrifiées sur l´autel de la bêtise humaine. Plus jamais 28 novembre n´aura la même signification pour les Mauritaniens. Quand certains sortiront dans les rues des villes ou dans les campagnes brandissant fièrement les couleurs nationales sous les youyous des mauritaniens, pour d´autres, ce sera un jour de deuil et de recueillement à la mémoire de ces 28 militaires pendus.
Mahamadou SY ( Extrait- L´ENFER D´INAL)-Ed-L´harmattan)

L´HOMMAGE D´UN AMI ET COMPATRIOTE, UN CADEAU D´ANNIVERSAIRE!

"Mon ami Mouhamadou Kaaw Toure est l'exemple du militant sincère, intègre, et fidèle à sa cause. C'est un citoyen de la liberté, solidaire des causes justes. Il a connu la prison, et l'exil pendant plus d'un quart de siècle loin de ceux qu'il aime, et qui l'aiment, mais au lieu de fléchir comme un arc, il s'en est sorti poli et lisse comme un roc, la tête haute, et les pieds encrés dans ses convictions politiques, et ses principes moraux, le tout résumé en trois lettres: LLC!
D.D.
Dedah Dayem"

ARRESTATIONS EN MAURITANIE: DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC.

Alors qu'ils organisaient une caravane pour dénoncer le racisme d´État et l´esclavage foncier des militants des organisations des droits humains initiatrices de la marche ont été arrêtés et détenus à la gendarmerie de Rosso, dans le Sud de la Mauritanie. Cette nouvelle agression contre des militants des droits humains membres de la société civile traduit la surenchère répressive d'un régime aux abois, qui tente désespérément de protéger les discriminations sociales et raciales d'où il tire sa seule raison d'être. Cette dangereuse aventure est inéluctablement vouée à l'échec car aucune force illégitime ne saurait contenir indéfiniment les aspirations légitimes des peuples à la liberté et à l'égalité.

Les Forces Progressistes du Changement (FPC), mouvement en lutte contre le racisme d’Etat et l´esclavage en Mauritanie,

- condamnent avec force cette répression honteuse, qui confirme cette politique de deux poids, deux mesures du régime face aux composantes nationales.

- exigent la libération immédiate et sans condition des militants détenus .

- réaffirment leur résolution à  combattre  l'esclavage et les politiques à caractère  racistes  de  concert avec toutes les forces de progrès de notre pays.

La lutte continue!

Nouakchott le 14 novembre 2014.
Le Département de la Communication
www.flamnet.info

BILBASSI

Bilbassi, sables blancs devenus rouges du sang des Héros. Des méandres du Yejja et des soirs de Diowol où les arbres Gawduule n´auront pas l´honneur de changer la couleur de Fuybotaako.

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...