lördag 24 augusti 2013

YIMRE: Fedde goonga mi suɓiima

Nde fedde dental hakkillaaji cuɓiimi
Nde njiymaami ɓernde am feeri,
sabu koa momti gonɗi.
Gite njoori ngam kiram ngenndi
Callalle, kaso e kasannka kulɓinaani.
Nde naange ma fuɗi
wumɓe laari
mumɓe cowli
majjuɓe nganndi
hulnooɓe ndartii...
jaɓnooɓe caltii
Goonga feeñi,
annoore jaynii
Njaltee cooynee fedde ngenndi
nde ari ko taƴde ɓoggi kalifaandi
sabu haa jooni gaño leñol tuubaani.
Hare koko jokki, golle mbaali paraaji.

26 ANS!

26 ANS d´exil, ce ne sont pas 26 mois, ce ne sont pas 26 semaines, ce ne sont pas non plus 26 jours. Ce sont des années de résistance, des années de conscience et de refus, des années de persévérance et de patience. Avec la même force, avec la même foi, avec la même conviction, nous retournerons au pays natal pour continuer la même lutte avec notre peuple et pour notre peuple. Dieu est avec les justes. LLC!

LA SAGESSE AFRICAINE: Leçon de AMADOU HAMPATÉ BA à l'école du Caméléon.


"Si j'ai un conseil à vous donner, je vous dirai : "ouvrez votre cœur" et surtout, "allez à l'école du caméléon, c'est un très grand professeur". Si vous l'observez, ...vous verrez...
Qu'est-ce que le caméléon ?
D'abord, quand il prend une direction, il ne détourne jamais sa tête.
Donc, ayez toujours un objectif précis dans votre vie et que rien ne vous détourne de cet objectif.
Et que fait-il le caméléon ? Il ne tourne pas sa tête, c'est son oeil qu'il tourne. Le jour où vous verrez le caméléon regarder, vous verrez c'est son oeil qu'il tourne. Il regarde en haut, il regarde en bas. Cela veut dire : "Informez-vous ! Ne croyez pas que vous êtes le seul existant de la terre. Il y a toute l'ambiance autour de vous. Et que fait le caméléon quand il arrive dans un endroit ? Il prend la couleur du lieu. Ce n'est pas de l'hypocrisie... C'est d'abord la tolérance et le savoir-vivre.
Se heurter les uns les autres n'apporte rien. Jamais on n'a rien construit dans la bagarre. La bagarre détruit.
Donc la mutuelle compréhension est un grand devoir. Il faudrait toujours chercher à comprendre notre prochain . Si nous existons, il faut admettre que lui aussi il existe.

Et que fait-il le caméléon ? Quand il lève le pied, il se balance pour savoir si les deux pieds déjà posés ne s'enfoncent pas. C'est après seulement qu'il va déposer les deux autres. Il balance encore, il lève...
Cela s'appelle la prudence dans la marche. Sa queue est préhensible. Il l'accroche. Il ne se déplace pas comme ça, hein ? Il l'accroche afin que si le devant s'enfonce, il reste suspendu.
Cela s'appelle assurer ses arrières . Ne soyez pas imprudents !

Et que fait le caméléon quand il voit une proie ? Il ne se précipite pas dessus, hein ? Il envoie sa langue, c'est sa langue qui va la chercher car la petite proie ne vous dit pas qu'elle ne peut pas vous faire mourir! Alors il envoie sa langue. Si sa langue peut lui ramener sa proie, il la ramène tranquillement. Sinon il a toujours la ressource de reprendre sa langue et d'éviter le mal.

Ne soyez pas imprudents, allez doucement dans tout ce que vous faites.

Si vous voulez faire une oeuvre durable,
soyez patients,
soyez bons,
soyez vivables,
soyez humains.

Amadou Hampaté Ba

´L´exil

Je quittais ce pays, qui est le mien, j´avais à peine mes 20 ans, beaucoup de larmes, de sueurs, d´encre et du sang ont coulé entre temps. Des longues nuits et des journées sombres d´exil indescriptibles. La solitude, la séparation, la désolation, des maux qui n´ont pas de mots dans cet univers. Je veux te toucher, je veux t´embrasser, je veux te sentir sans peur, ni rancoeur, ni haine, ma chère patrie natale. Dieu est le plus juste des justes! LLC!

söndag 4 augusti 2013

ARCHIVES: Les évènements de 1966, le manifeste des "19" et le discours du président Moktar Ould Daddah

   
altLe 4 janvier 1966 les élèves noirs des Lycée de Nouakchott ont déclenché une grève qu'ils déclarent illimitée en vue de faire supprimer la mesure rendant obligatoire la langue arabe dans l'enseignement du second degré.
Cette action énergique ne fait que révéler un malaise profond et latent, car il est notoire que l'étude obligatoire de la langue arabe est pour les Noirs une oppression culturelle. Cette mesure constitue ensuite un handicap certain à tous les examens pour les élèves noirs qui, de façon consciente ont toujours repoussé l'étude de la langue arabe qu'ils savent un frein à leur développement culturel et scientifique et contre leurs intérêts. C'est ainsi qu'au Lycée de Rosso des élèves noirs ayant obtenu la moyenne dans l'ensemble des disciplines ont eu à redoubler pour n'avoir pas eu la moyenne en arabe.
Il peut paraître étonnant qu'aucune voix ne se soit élevée parmi l'élite et les responsables noirs, pour protester contre une décision qui fasse déjà l'égalité des citoyens et cela dans un domaine aussi essentiel que l'éducation.

C'est pourquoi, nous citoyens mauritaniens à part entière, soussignés, déclarons appuyer fermement et sans réserve l'action des élèves. Nous entendons dès cet instant reconsidérer certaines bases de la coexistence entre Communauté noire et Communauté blanche ; car à l'heure actuelle nous assistons à l'accaparement total de tous les secteurs de la vie nationale par l'ethnie maure. A l'appui de cette thèse, voici des faits patents qui révèlent la gravité de cette situation. Dès l'accession de la Mauritanie à l'autonomie interne, le régime mis en place s'empressa de créer le mythe d'une prétendue majorité à 80 % maure, le mythe du quart était né et règle depuis lors les dosages au niveau de toutes les instances politiques et administratives. C'est ainsi qu'au gouvernement il y a deux Ministres noirs sur neuf, au Bureau Politique, National trois Noirs sur treize membres, à l'Assemblée Nationale dix députés noirs sur quarante. Ceci étant, la vie politique administrative ne pouvait être que le fidèle reflet de la situation au sommet. Il est remarquable que les postes de Président de la République, chef du gouvernement, de ministre de la Défense Nationale, des Affaires Etrangères, de secrétaire général aux Affaires Etrangères, de Ministre de la Justice, de l'Intérieur, de directeur de la Sûreté et des forces de la Police, de directeur de l'Information, de directeur de l'Enseignement, de directeur Général du Plan, de la Fonction Publique et de président de la Cour Suprême, etc ... sont concentrés selon une règle inavouée, mais systématique entre les mains de l'ethnie maure.
Il est à constater par ailleurs que sur douze cercles du pays un seul est placé sous la responsabilité d'un administrateur noir et sur près de trente subdivisions seulement sont sous la responsabilité de fonctionnaires noirs. 

- Que des cadres noirs sous-employés végètent tandis que des traîtres à la Nation, condamnés, se trouvent régulièrement engagés à des postes de choix dans la Fonction Publique.

- Que dans la Mauritanie du Sud, exclusivement Noire, tous les commandants de cercle, les chefs de subdivision, les chefs de postes administratifs, les commissaires, exception faite pour Rosso, les juges, les chefs de brigade de gendarmerie, et même les maires-délégués sont tous des Maures.

- Que la présence dans cette partie du pays de ces détenteurs de l'autorité se traduit par des actes infâmes d'asservissement, d'humiliation, d'oppression commis à l'endroit des populations Noires, honnêtes, loyales, courageuses et laborieuses ;

- Que leurs agissements par leur manque de respect pour la tradition biens fonciers, valeurs spirituelles, sèment la panique, la désolation et l'amertume parmi les populations noires exaspérées et au bord de la révolte. L'exemple de Sass Ould Guig à l'égard des Peulhs de Kaédi est assez édifiant. Ce responsable s'est permis de faire arrêter, battre, torturer lâchement, humilier, emprisonner de paisibles Peulhs dont le seul crime fut le désir de créer une coopérative conformément aux nécessités du développement.

- Qu'à Rosso un découpage administratif insidieux vient d'isoler et de rattacher tout le canton de R'Kiz exclusivement maure. - Que quinze gendarmes noirs valides viennent d'être mis prématurément à la retraite sans pension. - Que dans les rangs des goums de la Garde Nationale, de la Gendarmerie, de l'Armée, de la Police où naguère les Noirs dominaient en nombre, la valeur et la vocation étant les seuls critères, la proportion des Noirs de 90 % qu'elle était, est retombée à près de 25 %. - Que les Noirs arabisants ne se recrutent qu'à 10 % parmi les enseignants mauritaniens arabisants, parce que le régime ferme aux plus doués d'entre eux les portes du succès aux examens, les commissions de correction recrutées dans l'ethnie maure, veillant à ce qu'il en soit ainsi. - Que le recrutement à l'Institut des Etudes Islamiques de Boutilimit accorde aux élèves Noirs 5 % des effectifs. - Que les Noirs arabisants ne comptent aucun Inspecteur primaire alors qu'ils disposent de cadres au moins aussi instruits, aussi cultivés et aussi capables que les cadres maures arabisants. - Que les cinquante bourses mises à la disposition de la Mauritanie par le Koweït réparties sans l'avis d'aucune commission, sept seulement furent attribuées aux candidats noirs.

- Que le régime a toujours travaillé pour qu'à l'extérieur, la Mauritanie apparaisse comme un pays essentiellement maure. - Dans cette optique le Chef de l'Etat lui-même prend soin de toujours souligner à l'extérieur "que la Mauritanie, en majorité arabe, compte une minorité d'origine Africaine" (discours de Bizerte) comme si cette présence prétendue minorité était là par un accident de l'histoire alors que l'accident de l'histoire ce sont bien les invasions berbères ; - Qu'à Nouakchott où les citoyens noirs sont au moins aussi nombreux que les Maures, le Conseil Municipal compte quatre Noirs sur vingt deux membres.

Il est à souligner par ailleurs que simultanément au désir exprimé par les Maures de voir officialiser la langue arabe, la communauté noire exigeait que lui soient consenties des garanties concrètes et absolues contre toute assimilation que les responsabilités nationales soient partagées et que la constitution soit révisée dans un sens Fédéral (congrès 1961 et 1963). Mais le régime politique, peu après avoir muselé certains porte-parole noirs, s'est ménagé l'officialisation de la langue arabe dont la première étape est cette mesure rendant l'arabe obligatoire dans le premier et le second degré, cependant qu'il étouffe les revendications fondamentales de la Communauté Noire. Les Maures savent qu'avec l'arabisation à outrance le pays va à l'échec. Mais y tiennent tout de même, animés qu'ils sont par un complexe d'infériorité devant la supériorité qualitative des cadres noirs, et poussés par le désir ardent de couper la Communauté noire de l'ensemble négro-africain et à réaliser ainsi l'assimilation des Noirs à leur mode de vie et de pensée. Ainsi le bilinguisme n'est qu'une trahison à l'endroit des Noirs car il tend à les écarter de l'ensemble des affaires de l'Etat. Toute cette situation se traduit par un marasme général qui affecte tous les rapports entre citoyens Maures et Noirs. En effet, le jeunesse du pays, future relève, se trouve profondément divisée. A Dakar, à Paris, au Caire et dans les autres centres universitaires, les groupes d'étudiants noirs et groupes d'étudiants maures sont à couteaux-tirés dans tous les établissements du second degré, la scission est consommée entre élèves noirs et élèves maures. Considérant que les membres de la communauté noire sont irréversiblement engagés à recouvrir intégralement leur liberté et leur dignité, à choisir librement une culture et un mode de vie conforme à leur civilisation négro-africaine, à leur aspiration au progrès, au développement harmonieux de l'homme, et convaincus que l'obstination du régime dans sa politique aboutira fatalement au chaos et à la guerre civile.
Nous soussignés :
- Déclarons être hostiles à la mesure rendant l'arabe obligatoire dans les enseignements primaires et secondaires.
- Engageons le combat pour détruire toute tentative d'oppression culturelle et pour barrer la route à l'arabisation à outrance.
- Exigeons l'abrogation pure et simple des dispositions des lois 65-025 et 65-026 du 30 janvier 1965 rendant l'arabe obligatoire dans les 1er et 2ème degré et qui ne tiennent aucunement compte des réalités mauritaniennes.
- Rejetons le bilinguisme qui n'est qu'une supercherie, une trahison permettant d'écarter les citoyens Noirs de toutes les affaires de l'Etat.
-Dénonçons la discrimination raciale, l'illégalité, l'injustice et l'arbitraire que pratique le régime en place.
- Dénonçons toute confusion hypocrite visant à poser un problème à tendance politique (Arabe) sous l'optique religieuse (Islam).
- Nions l'existence d'une majorité maure, car les propositions proclamées sont fabriquées pour soutenir le régime dans l'application intégrale de sa politique de médiocrité déjà entamée à l'endroit de la communauté noire.
- Exigeons le remplacement immédiat de tous les commandants de cercle et Adjoints, des chefs de subdivision, des chefs de postes administratifs, des commissaires de police, des commandants de gendarmerie, des juges et Maires-délégués, tous maures se trouvant dans le Sud par des administrateurs et fonctionnaires noirs, seuls soucieux du développement de cette partie du pays et respectueux des populations, et de toutes leurs valeurs.
- Exigeons le placement immédiat de tous les cadres noirs sous-employés dans les situations conformes à leurs diplômes et références.
- Sommes prêts à rencontrer le Président de la République, le Président de l'Assemblée Nationale, le Président du Groupe Parlementaire ;
- Mettons en garde tout responsable noir contre une éventuelle prise de position susceptible de léser les intérêts de la Communauté (noire) ;
- Jurons sur notre honneur de ne jamais transiger ni avec le devoir, ni avec la conscience, de ne jamais nous départir de nos positions justes et honnêtes, de nous maintenir dans ces positions jusqu'à la disparition totale de toute tyrannie, domination et oppression exercées sur la Communauté noire et jusqu'à ce que tout citoyen noir vive libre, digne et heureux en Mauritanie".

Les signataires
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LA RÉACTION DU PRÉSIDENT MOKTAR OULD DADDAH

Mes Chers Compatriotes,
Lorsque le 28 Novembre 1960 à 0 heure, je proclamais solennellement l’indépendance de la Mauritanie, je coupais, du même coup, le lien de subordination qui reliait les hommes et les femmes de Mauritanie à l’ancienne puissance coloniale.
Aussitôt après, lorsque vous m’avez tous élu à l’unanimité Président de la République, puis Secrétaire Général du Parti du Peuple, je me suis engagé, devant Dieu et devant les hommes, à mener à la tête de l’Etat mauritanien, une action susceptible d’améliorer le niveau économique et social de la nation.
Il va sans dire que cette action ne pouvait et ne peut s’inscrire que dans le cadre et sur les bases d’une unité nationale solide qui permette à l’ensemble du peuple mauritanien de supporter le lourd fardeau de l’indépendance, et de lutter efficacement contre les ennemis intérieurs et extérieurs de la Nation.
Je me suis engagé solennellement engagé sous serment à protéger et à renforcer cette unité.
Lorsque celle-ci a été menacée par les revendications marocaines qui tentaient d’organiser dans notre Pays une subversion visant, à terme, à faire de la Mauritanie une province marocaine, je n’ai pas hésité à mâter ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur, ont voulu ruiner nos efforts et notre volonté de bâtir une Mauritanie forte et indépendante. Ce ne fut pas en vain.
Aujourd’hui, certains compatriotes du Sud, tous fonctionnaires et parfois hauts-fonctionnaires de l’Etat, aveuglés par des positions passionnelles, se déclarent décidés, ni plus ni moins à mettre en cause l’unité nationale, en menant une action contraire à la doctrine du Parti, parti de l’Etat et contre les lois qui concrétisent cette doctrine.
En effet, ces compatriotes n’ont pas hésité à diffuser un manifeste dans lequel ils appuient la grève des élèves des établissements secondaires, et encouragent ceux-ci à refuser l’application de la loi n° 65.026 du 30 janvier 1965 qui déclare obligatoire l’enseignement de la langue arabe dans les établissements du second degré.
Ainsi, les signataires du « manifeste », lâchement – il faut le dire – ont engagé dans leur action néfaste des jeunes gens chez lesquels il est trop facile de faire vibrer des cordes passionnelles et irrationnelles.
Ils n’ont pas hésité, pour réaliser leur dessein, à utiliser de jeunes Mauritaniennes et de jeunes Mauritaniens, dont la seule préoccupation actuelle devrait être de poursuivre paisiblement leurs études pour se préparer demain à assumer, à leur tour, les responsabilités du pouvoir et à diriger les destinées de la nation.
Les signataires de ce « manifeste », enfin, ne sont mandatés par personne, ni dans le cadre des organes de l’Etat, ni dans le cadre des organismes du Parti. Ils ont préféré la menace, le chantage et l’intimidation au dialogue dans le cadre du Parti et de l’Etat.
J’ai toujours été quant à moi, partisan du dialogue, chaque fois que l’exigeait l’intérêt général. Or, la voie choisie par les signataires du « manifeste », c’est-à-dire, je le répète, la menace, le chantage et l’exploitation coupable de la jeunesse scolaire m’oblige, en tant que garant de la Constitution et de l’unité nationale à sanctionner ceux qui se déclarent ouvertement contre la Constitution et les lois de l’Etat et mettent en cause l’unité de la nation.
J’ai, en conséquence, décidé la suspension à compter du mercredi 5 janvier, des 19 fonctionnaires signataires du « manifeste ».
Parallèlement, des poursuites judiciaires  seront engagées contre eux.
Je saisis l’occasion, qui m’est offerte ici, pour avertir, solennellement, tout individu ou tout groupe d’individus, quel qu’il soit, que toute action, visant à mettre en cause les fondements mêmes de l’unité nationale, sera châtiée sans pitié.
Il reste entendu que tout les problèmes nationaux doivent faire l’objet de discussions approfondies dans le cadre légal des institutions du Parti et de l’Etat, afin de leur trouver des solutions satisfaisantes pour tous.

Moktar Ould Daddah
Président de la République Islamique de Mauritanie.
10 Janvier 1966- discours radiodiffusé.

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...