tisdag 30 januari 2018

VOUS AVEZ DIT INCRIMINATION DE LA DISCRIMINATION EN MAURITANIE?


L’Assemblée Nationale ou la chambre d´enregistrement et d´applaudissement du Système de l´Azizanie a adopté, au cours de sa dernière séance plénière un projet de loi portant ”incrimination de la discrimination” en Mauritanie si l´on en croit la dépêche de la fameuse et fumeuse agence d´information l´AMI. Oui, vous avez bien entendu lutte contre la discrimination, la chose est assez sérieuse de grâce ne souriez pas!

Ce qui est aberrant et hilarant à la fois dans cette loi c´est qu´elle est plutôt dirigée contre ceux qui dénoncent et combattent le racisme d´Etat, la discrimination raciale et l´esclavage en Mauritanie. Désormais toute organisation patriotique qui dénoncerait le racisme sera considérée comme une organisation "identitaire et porteuse de haine". Nos injustes juges, bras armés du Système n´auront qu´à faire recours à l'article 36 du Code pénal qui permet de priver la personne condamnée de ses droits nationaux, civils , civiques et familiaux pour une période de cinq ans. Cela nous rappelle curieusement encore le procès des rédacteurs du "Manifeste du négro-mauritanien opprimé" en septembre 1986 et les peines subies par nos camarades qui avaient commis le crime de dénoncer la politique de discrimination raciale érigée en régle de gestion du pays, des chiffres et statistiques à l´appui.

Si hier on pouvait encore parler de marginalisation ou d´exclusion aujourd´hui on assiste à une épuration totale de la composante négro-mauritanienne dans les instances du pouvoir et de décision au sein de l´administration, de l´armée, dans les médias, la diplomatie et le secteur économique. S´il y a un criminel à combattre et à mettre au banc des accusés c´est bien l´Etat raciste et son gardien du temple en l´occurence le président putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz.

Toute cette armada juridique n´a en fait qu´un seul but, interdire et incriminer les organisations de défense des droits humains ou mouvements de libération nationale comme les FPC, L´IRA entre autres, qui empêchent toujours de banaliser la discrimination raciale et l´enterrement définitif du dossier du génocide des années de braise.

Si cette loi était vraiment révolutionnaire et devait être appliquée sérieusement elle devait frapper en premier le Général-président et toute son équipe pour pratique de politique de discrimination raciale et d´Apartheid qui ne dit pas son nom mais nous sommes en Mauritanie où les rôles sont toujours inversés. Les bourreaux sont promus en héros et les victimes jugés en coupables.

Encore une fois ce n´est pas par la répression, l´intimidation, la politique de l´autruche qu´on arrivera à évacuer la délicate question de la cohabitation et la politique de discrimination raciale devenue progressivement structurelle dans notre pays.

On ne le dira jamais assez, les FPC ou les mouvements d´obeidience Négro-africaine ou Haratine n´ont ni créé, ni inventé l'esclavage et le racisme. C´est bien l´existence effective de ces problèmes qui explique leur naissance et leur combat. Mais Hélas l´esprit biscornu des soldeurs du crime et partisans du système ne digère pas cette évidence. La lâcheté est ici sans commune mesure.
Il est temps encore de comprendre que l’exclusion est en soi économiquement mauvaise, socialement corrosive et politiquement explosive.
Comprenons qu’une " nation dispersée, battue, humiliée peut (heureusement) toujours se rebeller contre son sort et revenir à la vie". Tentons dès à présent de sortir de ce cul-de-sac qui, tout le monde le sait, ne mène nulle part. Pour en sortir, il faut, à notre avis
une attitude courageuse, d’ouverture sincère et de reconnaissance du problème de fond à savoir la politique assumée de discrimination raciale qui ressemble fort à un apartheid sournois.
Un climat de décrispation sociale grâce à un train de mesures positives à l’endroit de toutes les victimes de cette politique nocive. La sanction des crimes commis pour que justice prévale sur l'abitraire et l'impunité.. Je crois qu’il faut se parler, car ce formidable potentiel de révolte enfouie commence à gronder. Il serait erroné de croire que toutes ces années de calme plat peuvent exclure toute éventualité de soulèvement populaire.

Après avoir passablement plagié notre projet d´autonomie des régions, nous invitons le pouvoir à s´inspirer davantage des principes généraux de notre Charte qui stipule entre autres :  
- La république est une et indivisible 
- Elle reconnaît et garantit les Autonomies locales 
- Elle veille au principe de non-discrimination et au respect de la dignité humaine 
- Elle consacre l’égale participation des Communautés à la gestion du pays 
- La Mauritanie est un pays multiethnique et pluriculturel, où la République garantit  l’égalité de toutes les langues et cultures nationales .  
- La Mauritanie est un pays composé de deux  communautés racio-culturelles, l’une composée de Noirs (Bamana, Fulbe, H’râtîn, Sooninko, Wolof), l’autre de Blancs (Bîdhân ou arabo-berbères).
- Toutes les Communautés ethniques (Bamana, Bidhân, Fulbe, H’ratin, Soninko, Wolof ) du pays auront intégralement les mêmes droits. Chacune aura le droit de donner son avis sur toute décision qui engagera son avenir.

Hier comme aujourd´hui, conformément à notre CHARTE, nou nous engageons solennellement à ne ménager aucun sacrifice pour la pleine réalisation d’une Mauritanie égalitaire et démocratique, débarrassée définitivement  de l’esclavage et du racisme, unie dans sa diversité, riche de toutes ses cultures épanouies, assurant à toutes ses citoyennes et à tous ses citoyens les mêmes droits.
Tous ensemble, nous aurons encore à mener d'autres combats pour que l’égalité, la justice et la démocratie s’enracinent profondément dans notre pays.

La lutte continue!
Kaaw Touré
Porte-parole des Forces Progressistes du Changement (FPC)

REMERCIEMENTS : PETITION POUR LA RECONNAISSANCE LEGALE des Forces Progressistes du Changement ( FPC )

Après vingt trois (23) années d’exil nous avions décidé de redéployer notre Action à l’intérieur du territoire en vue de l’inscrire dans un cadre politique pacifique, légal et démocratique .
Suite au congrès de mûtation tenu à Nouakchott en Aout 2014, nous nous sommes constitués en parti politique dénommé Forces Progressistes du Changement (FPC), dans le respect rigoureux des conditions prescrites par la loi , - Loi , du reste, au régime déclaratif dévoyé- .
Le Ministère de l’intérieur, par ailleurs, attendra huit (8) mois pour notifier le rejet de notre dossier , en violation flagrante de la loi.
Les voies de recours juridique que nous avons suivies , voilà plus de deux ans, se sont révélées jusque-là vaines , puisque de report en report , l’examen du dossier reste toujours pendant au niveau de la cour suprême.
Manifestement victimes d’un arbitraire et d’une discrimination patente de la part du Gouvernement mauritanien , la Direction des Forces Progressistes du Changement ( FPC) en appelle, à travers cette pétition , au soutien et à la solidarité agissante des leaders politiques nationaux .
Les Signataires : ( Partis politiques et Mouvements légalement reconnus )
Mohamed Jemil Mansour Président du parti Tawasoul ( 23-9-2017)
Ahmed Daddah Président ‘’ ‘’ RFD
Mohamed ould Maouloud ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ UFP
Saleh ould Hanena ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ HATEM
Boydiel ould Hamoïd ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ El WIAM
Messaoud ould Bulkheir ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ APP
Yahya Ahmed Waghef ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ADIL
Ba Mamadou Alassane ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ PLEJ
Ibrahima Moctar Sarr ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ AJD/mr
Mohamed ould Dellahi ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ PMDE/ecologie
Abdessalam Horma ‘’ ‘’ ‘’ SAWAB
Mody Mohamed Kamara Vice -President du MPR
Tidjane Koïta ‘’ ‘’ UNDD
Isselmou ould Hanefi ‘’ ‘’ ‘’ USD
Boubacr Messaoud Président de SOS/esclaves
Samory ould Beye SG Cltm
La Direction des FPC remercie chaleureusement tous ceux-là qui ont consenti à recevoir le Président du Parti et accepté d’ apposer leurs signatures au bas de cette pétition. A tous les autres, elle exprime sa compréhension et dit respecter leur position .
Nouakchott, le 08 janvier 2018.
La lutte continue!
Le Chargé de la communication des Forces Progressistes du Changement ( FPC )
www.flambet.info

Demain il fera jour

Les tenants du Système ethno-fasciste et dictatorial ne reviendront jamais sur leurs " acquis" des annees braise, il faudra hélas qu´ils saignent la Mauritanie de part en part, goûtent à la détermination sans faille de notre peuple opprimé pour qu´ils acceptent de se conformer aux principes éternels du respect des droits humains et en tirent toutes les conséquences volitives.
Aucune huile ne saurait graisser cette mécanique déglinguée, c´est plutôt l´implosión de sa rouille qui est spectaculaire. L´explosion le sera davantage. En attendant disons encore: Unité et mobilisation. Demain il fera jour inchaallah. 
Bon vendredi à tous et toutes. 
LLC.

LE GÉNOCIDE DES ANNÉES DE BRAISE

Le "passif humanitaire" est un euphémisme utilisé par ceux là qui répugnent à parler des déportations et le génocide commis contre les Négro-mauritaniens. Ces crimes commis entre 1986-1991 ne sauraient rester impunis sous peine de saper les fondements même de la vie en commun. On ne peut décréter l´amnistie comme avec Taya, ou prôner l´amnésie au regard de la tendance actuelle, pour évacuer ce dossier douloureux.
Hier comme aujourd´hui, nous ne dirons jamais assez que pour régler ce problème, il faut trouver l´équilibre entre la nécessité du pardon, le refus de l´impunité ou devoir de justice, et les exigences de vérité et des réparations. Ce serait toutefois une erreur de croire que les réparations des crimes et des déportations suffiraient à elles seules à assurer la réconciliation.
Il faut plus: s´attaquer à notre épineux problème de cohabitation. De simples prières et compensations financières ne suffisent pas, il faut du courage politique et surtout une volonté réelle des autorités à trouver une solution juste à nos problèmes et comme on le disait dans le Manifeste de 1986, quelle qu´en soit la faiblesse tellurique, après un tremblement de terre, on doit s´évertuer à reconstruire sa maison sur des fondations solides et durables, avec des matériax mieux adaptés. On ne peut se contenter de colmater les brèches occasionnées par une première secousse, sinon, à la deuxième, la maison ne sera plus habitable. Il faudrait alors la détruire. Et cette secousse peut survenir à tout moment.

La lutte continue!

YIMRE : MURITANI KO NGENNDI MAA

YIMRE : MURITANI KO NGENNDI MAA
Muritani ko ngenndi ma, Muritani ko ndi ma
Muritani ko Ganni ma, mbiymi murtan ndi ma.
Laamu Gaana gantinii añbe ma,
Tekruur ko tekkere pine ma,
Baleeru ko dahaa nguru ma,
Bambara, Pulaar, Soninke, Wolof fof ko ɗemɗe ma
Dillere almamee6e mawnini ko ndimaagu ma.
Gila ceddeejo hoyɗaani hođde e jatti ma;
So woodi hannde arani, ko garɗo duu6i e kitaale caggal ma
Mbiymi Muritani ko ndi ma, murtan leydi ma.
Ndi leydi ko ndonaandi hanki e hecci hanki ma
anndu jatti ma e taarik ma hade hannde ma.
Gila Ganngari haa Manna ko ndi ma.
Mo memi ndi ma piccinaa memtataa.
Muritani ko Leydi ma ganni, nganndaa nganndinaa.
A ronetaake tawa ďoon ďo a suddaaki kasanka ma
Woto mo memi, saka jaalii e ngenndi baaba ma!
Muritani ko ndi ma, mbiymi murtan ndi ma
Kaaw Tuure taan Kaymbiri to Jowol saare ma.
K.T.T

TRISTESSE: UNE GRANDE PERTE LE VIEUX MAMOUDOU TOURÉ EST PARTI

A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons. Nous venons d'apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu de notre cher père, oncle, le doyen Mamoudou TOURÉ ancien ministre de l'Économie et des finances du Sénégal( mai 1983- avril 1989), premier ambassadeur de la Mauritanie indépendante à Paris et ancien directeur général du département Afrique du FMI entre autres, décès survenu ce jeudi 28 décembre 2017 à Dakar.
La Mauritanie et le Sénégal viennent de perdre un de leurs plus dignes fils et l'Afrique un de ses plus valeureux fils. Un homme humble, dense et très discret mais Foutanké dans l´âme.
Lorsque notre mouvement avait décidé de se redéployer à l'intérieur du pays après 27 ans d'exil forcé, j'ai tenu à lui rendre visite à Dakar pour l'informer de notre décision mais surtout de profiter de ses conseils et bénédictions. Il m'a réçu avec une grande simplicité dans sa résidence privée (photo) et nous avions discuté longuement sur la situation politique en Mauritanie et je lui ai expliqué des perspectives de notre lutte. Il avait quelques inquiétudes sur notre sécurité au pays et des doutes sur la volonté de réconciliation du régime militaire mais comme toujours avec discrétion et efficacité il nous avait prodigué des conseils et prié pour nous. Un de ses derniers mots qui me reviennent à l'esprit c'est : " Yo Alla reen mais tenez bon !"(Que Dieu vous protège!).
Le doyen a été toujours un des plus grands soutiens de notre lutte depuis les années de braise jusqu'à sa disparition.
Sa Mauritanie natale a toujours été aussi au centre de ses préoccupations.
Je présente mes condoléances les plus attristées à notre père le doyen Abdoul Touré, à notre tante Maimouna Kane( ex- ministre) et à toute la famille Touré des deux rives du fleuve Sénégal, aux Kaëdiens et à tout le Fouta qu'il aimait tant. Nous prions qu'Allah le Tout Puissant l'accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère.
Yo Alla yurmo mo yaafo mo. Yo Alla haarnu mo aljanna. Yo en 6ooy sakkanaade mo e duwanaade mo.

ADIEU MON MAITRE!:

Je viens d'apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu de monsieur Diallo Abdoul Ghoudouss que nous appelions affectueusement "Moussé Diallo". Il fut mon meilleur instituteur à l'école primaire de Jowol, mon village natal. Un pédagogue chevronné et un éducateur hors pair qui m'a fait aimer la langue de Molière. Contrairement aux enseignants du primaire il ne frappait jamais ses élèves pour se faire écouter ou se faire respecter. Par des simples mots il pouvait attirer notre attention ou nous faire réflechir sur nos petites bêtises. C'est avec lui, élèves du CM2 et candidats de l'entrée en 6ème au collège que Jowol a eu les meilleurs résultats de l'année comme premier élève de la région du Gorgol et parmi les dix meilleurs élèves de la région sur les milliers d'admis des départements de Kaëdi, Maghama, Mbout et Monguel et votre serviteur faisait partie de ce petit lot. Au CM2 j'avais l'embarras du choix entre la filière arabe et l'autre dite bilingue ( français et arabe mais plutôt plus française) mais avec lui comme enseignant et encadreur j'avais finalement opté le bilingue alors que je m'exprimais bien et maitrisais mieux la langue d'Ibn Khaldoun du fait de mon milieu social parce que issu d'une grande famille religieuse où tous les jeunes du village et beaucoup de la sous région ( Mauritanie, Sénégal et Mali) venaient apprendre le Coran et l'arabe.
"Moussé Diallo" était un homme multidimensionnel et un grand spécialiste de "mbirniindi" ou de l'ésotorisme peulh. Un homme chaleureux et qui ponctuait toujours ses salutations par "Bismilla ma"(bienvenue) et un grand homme de Dieu et soufi.
Une petite anecdote, à l'école de Jowol il y avait un logement pour les enseignants situé à l'école mais près de la colline dite " Haayre majjube"(la colline des égarés) et personne n'osait s'y aventurer les nuits sous le prétexte que le local était habité par les"Djinns" ou les "diables" mais Diallo n'en avait cure et par ses connaissances mystiques avait dompté les "mauvais esprits" et logé dans le bâtiment pendant toutes les années scolaires sans perdre ses esprits au grand étonnement de tout le village.
Je l'ai vu pour la dernière fois en 1987 pendant notre incarcération dans la prison civile de Kaëdi suite aux évènements du "Manifeste du négro-mauritanien opprimé" où il était venu nous rendre visite et nous réconforter le moral par ses prières. Il était pour nous un oncle, un père modèle et un bon guide.
Qu'Allah le Tout Puissant l'accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère.
Yo Alla yurmo mo yaafo mo. Yo Alla haarnu mo aljanna. Ganndo wirniima!

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...