lördag 12 december 2015

ARCHIVES:Mars 1983 - mars 2010 : Les FLAM ont 27 ans !

27 ans de lutte opiniâtre pour l'égalité et la justice .
27 ans de résistance à la campagne de répression la  plus longue, la plus  féroce et la plus haineuse de l'histoire politique de la Mauritanie.
C'est  le lieu et  le moment de rendre un vibrant hommage aux pionniers, aux précurseurs, aux militants de la première heure, mais aussi aux milliers de militants anonymes, qui, de Djeol à Jacksonville, de Kalinioro à Stockholm, de Gourel Falli à Paris continuent de porter, sans  relâche, le flambeau de la lutte de libération nationale .

Nous avons été sur le terrain au moment où d´autres rasaient les murs. Nous avons pris la parole avant qu´elle ne soit libérée. Nous avons réclamé la démocratie au moment où certains croyaient que c´était une utopie. Nous avons affronté le régime sur place au moment où d´autres gardaient les meubles et sauvaient leurs carrières. Nous avons soulevé les grandes questions au moment où certains se focalisaient sur des questions périphériques. Nous avons sauvé des vies humaines dans les prisons, nous avons laissé nos vies dans les geôles.  Nous avons porté haut la voix des opprimés à l´extérieur au moment où elle était inaudible à l´intérieur. Nous avons rendu célèbres des anonymes et illustres inconnus, nous avons conscientisé des esprits endormis. Nous avons été la mauvaise conscience des tenants du Système. Aujourd´hui aucun individu, aucune force politique ne saurait poser correctement la question nationale, sans emprunter ou retomber dans le discours des FLAM. C´est normal du reste car les FLAM constituent la première conscience politique organisée des Négro-africains de Mauritanie; le discours développé sur la discrimination raciale, la déchirure entre les communautés, l´identité du pays, les déportés, l´esclavage et la démocratie bouchée, les voies de sortie de l'ornière, tout demeure actuel. Nous ne parlerons pas comme Fukuyama de fin de l´histoire mais de fin du discours sur cette question.  Que les évènements, plus douloureux les uns que les autres, qui se sont succédés dans notre pays depuis 1986, aient cruellement confirmé nos analyses, ne saurait être pour nous l´occasion d´une quelconque délectation. L´important est ailleurs : Il est dans la reconnaissance par tous de la nature raciste de la politique conduite par l´Etat mauritanien.

Les  événements  des derniers jours ( propos  racistes et fascistes du premier ministre et de la ministre de la culture)  montrent , avec  une éblouissante clarté , que le mythe fondateur  de l'Etat raciste « mauritanien », à savoir l'illusion de l'arabité exclusive de la Mauritanie,  est plus que jamais intact d'où l'urgente nécessité de poursuivre la lutte jusqu'à  l'effondrement du Système, qui ne peut, à minima, reconnaître le caractère multi-ethnique et multi-culturel de notre Pays.

Les FLAM qui ont fait de l´unité nationale leur combat de toujours, leur cheval de bataille  ne peuvent que condamner et s´indigner de ces propos mal à propos du premier ministre de la « rectification » qu´il faut rectifier à juste titre. L´arrestation dans la vallée de certains responsables des déportés rapatriés suite aux revendications de leurs terres de cultures et les comportements indignes des autorités policières et administratives locales, les nominations sélectives du conseil hebdomadaire des ministres, la promotion des tortionnaires  prouvent encore une fois que les adeptes de la « dénégrification » et de l´exclusion ne sont pas prêts pour  la réconciliation nationale.

Si tous les mauritaniens sont officiellement musulmans, ils ne sont pas tous arabes. Le droit d´exister et de vivre en tant que Mauritaniens ne peut passer avant celui d´être Soninké, Wolof, Haratine, Haal-pulaar, Arabe, Berbère, Bambara. Et tout ce qui concerne cette question doit-être constitutionnellement reconnu. La Mauritanie n´est pas un Etat arabe à moins qu'elle ne veuille être un Etat raciste. La Mauritanie est arabo-berbère et négro-africaine voilà la réalité historique, politique, géographique et sociologique du pays. Que ceux qui ont une mémoire courte sachent que La Mauritanie actuelle se situe sur les ruines du berceau impérial du Ghana et du Tekrour. Nos adeptes tropicaux de l´excroissance  moyen-orientale du national socialisme nazi  doivent réviser leurs doctrines et tirer des leçons sur la défaite de leur héros Saddam Hussein.

La Mauritanie de nos rêves c´est ce pays arc en ciel. La Mauritanie de nos rêves est cette cohabitation du « noir et du blanc de l´oeil » comme le disait bien le sage Deyloul. La Mauritanie de nos rêves, on ne le dira jamais assez , est un pays où le fait d´être arabe, noir, haratine, znega ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. C´est ce combat qui est le sens de la lutte des FLAM. C´est ce rêve qui explique la  longévité des FLAM. Le chemin sera long et tortueux mais il ne fait aucun doute que les FLAM vaincront.
C´est l´occasion encore pour appeler à l´unité des opprimés, des exclus du système, des militants progressistes arabo-berbères et négro-mauritaniens  pour sauver la Mauritanie du démembrement et de l´aventure des identités meurtrières. Il faut encore se surpasser pour outrepasser l´impasse.
Nous profitons de cet anniversaire pour donner la parole à l´Autre, le militant, le sympathisant, l´adversaire, le partenaire, l´observateur, le compagnon pour partager avec nous, avec vous  notre petite histoire et notre aventure militante.
 La lutte continue.
 Kaaw Touré- Porte-parole des Forces de libération africaines de Mauritanie(FLAM)
14
Mars 2010.

L´unité à tout prix, nous n´en voulons pas

L'unité à tout prix, comme la vie à tout prix, nous n'en voulons pas. Nous voulons d'une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l'équilibre entre les grandes composantes nationales.
Pour nous, sauver la Mauritanie ne passe pas forcément par l'imposition d'une unité coûte que coûte mais par la mise en place de fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires. L'unité, en soi, n'est pas une fin mais un moyen pour construire" le mieux vivre ensemble", dans une Mauritanie viable parce que réconciliée avec elle même.
Sur cette ligne là, nous n'avons jamais varié. Si d'autres ont changé dans la perception de cette ligne qu'ils défendaient hier seulement, libre à eux. L'opinion mauritanienne et en particulier Négro-Africaine jugera; et l'histoire retiendra

tisdag 17 november 2015

INDIGNEZ-VOUS, NEDDO KO BANNDUM! :

Nous n´avons pas attendu l´avénement de Facebook pour montrer notre capacité d´indignation face aux injustices, aux horreurs et aux crimes dans le monde. Nous avons denoncé hier et avant hier les crimes au Mali, au Nigeria, au Congo, au Burundi, au Rwanda, au Kenya, au Tchad, au Cameroun, au Niger, au Liberia, en Sierra Leone, en Afrique du Sud, en Côte d'Ivoire, en Guinée, en Algérie, en Tunisie, en Irak, en Palestine, en Syrie , en Centre-Afrique et en Afghanistan. Nous avons soutenu les luttes démocratiques au Sénégal, au Congo, en Tunisie, au Mali , en Egypte et au Burkina-Faso malgré l'indifférence et le silence coupable et complice des élites et gouvernements africains au sort tragique des Négro-Mauritaniens. Pourquoi certains censeurs et procureurs de la pensée veulent-ils nous imposer leur manière de voir et de penser le monde? De quel droit se permettent-ils de traiter leurs autres de "valets" de la colonisation ou des "manipulés des médias occidentaux" parce qu´ils ont compati avec les souffrances des autres peuples? Nous sommes nés libres et nous sommes des humanistes sans frontières et sans haine et tout ce qui touche un semblable nous touche.
Pourquoi nous refuser ce droit d´indignation et de de solidarité avec ces peuples et pays qui nous ont accueilli et adopté pendant que nos frères et soeurs africains étaient indifférents et silencieux à nos douleurs en Mauritanie? Si nous arborons le drapeau français sur nos profils ce n'est ni par mimétisme ou attachement au "colonisateur" mais par respect et fidélité aux principes humanistes et de liberté. La vie humaine est sacrée chez nous et toutes les vies se valent. Nous n´avons pas des pierres à la place du coeur. 
INDIGNEZ-VOUS! NEDDO KO BANNDUM.
LLC!

tisdag 6 oktober 2015

Le train de la lutte.

La vie d'une Organisation, qui se veut de surcroît mouvement de libération, est souvent heurtée. Elle ressemble quelque peu à la marche d'un train, comme dirait l'autre; à chaque gare il y'a des passagers qui montent et d'autres qui descendent.

Les raisons de ces départs, quelque fois douloureux varient, ici et là. La lassitude d'un voyage qui dure, qui dure et qu'on avait espéré plus court, a souvent raison de la résistance du combattant de la liberté. C'est aussi quelque fois l'action de sape d'un Pouvoir qui atteint les plus faibles mais tout cela ne saurait arrêter notre marche vers la victoire.

LLC!

Vous avez dit "unité nationale!"?


Nous ne sommes pas contre "L' unité nationale" mais contre une certaine unité, l ´unité du cavalier et du cheval.
L'unité à tout prix, comme la vie à tout prix, nous n'en voulons pas. Nous voulons d'une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l'équilibre entre les grandes composantes nationales.


Pour nous, sauver la Mauritanie ne passe pas forcément par l'imposition d'une unité coûte que coûte mais par la mise en place de fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires. L'unité, en soi, n'est pas une fin mais un moyen pour construire" le mieux vivre ensemble", dans une Mauritanie viable parce que réconciliée avec elle même.


La lutte continue!

måndag 28 september 2015

NOTRE SEPTEMBRE À NOUS

"...Septembre! Ce mois-ogre, horrible de souvenirs sinistres pour notre résistance. Septembre! Des dates et des douleurs. Sepembre 4, 1986, Maouiya lance ses hordes à l’assaut des FLAM : la direction de notre organisation est embastillée avant d’être jugée et condamnée le 24 septembre. Puis, ce fut la déportation à Waalata. Septembre 2,1988, Teen Gey s’éteint dans la prison de Neema, loin des siens et de l’humanité. Septembre 13, 1988, Abdul Guddus Bâ est terrassé, les chaines de « Brahim Wul Aali Njaay » aux pieds. Septembre 28, 1988, Tapsiiru Jiggo s’endort à jamais. Voilà que Septembre se rappelle encore à notre souvenir. De la manière la plus cruelle : Ibrahima Kaasum et son compagnon d’infortune au bâgne de Walata, Saydu Kan, sont brutalement arrachés à notre affection. Ibrahima était resté au pays, fort de sa ténacité, de sa tranquille conviction, de son optimisme. Saydu, lui, y était revenu, généreux d’indulgence".
 Ibrahima Mifo SOW- Vice-président des FPC

MÉMOIRE: Je suis Djigo Tafssirou Ousmane.


Membre fondateur des FLAM, arrêté le 4 septembre 1986 suite à la publication du "Manifeste du Négro-mauritanien opprimé", torturé, jugé, condamné, emprisonné et transféré à la prison mouroir de Oualata. Il y décède le 28 Septembre 1988 suite à des mauvais traitements. Avant de mourir il se confie aux camarades en ces termes : "Je vais mourir Foutanké, je vais mourir Musulman et je vais mourir Flamiste". Qu´Allah l´accueille en son Saint Paradis. Amine.
A l´occasion de ce triste anniversaire ayez une pensée pieuse et militante pour ce grand combattant de la liberté et ancien Imam de nos camarades détenus.
A la mémoire de tous ceux tombés pour les causes justes nous répéterons après d'autres, cette oraison funèbre devenue classique «ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mémoire éternelle».
Et la lutte continue!


Je partage avec vous cette rétro de Flamnet en hommage à nos martyrs.

FLAMNET-RÉTRO: Oualata : chronologie funèbre
Anniversaire de la mort en détention de nos martyrs de Oualata
4ème et dernière partie : la mort de Djigo Tabssirou
Par Boye Alassane Harouna- Écrivain et rescapé de Oualata -
Quand, avec toute la conscience religieuse qui était la sienne, il avait dirigé et organisé les cérémonies funéraires de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss, Djigo Tabssirou, notre imam (devenu notre doyen depuis la mort de Ten Youssouf Gueye, était naturellement bien loin de s’imaginer que très bientôt il allait reposer dans une tombe à côté de celles de nos deux camarades. En effet, il n’aura survécu que trente-deux jours à Bâ Alassane Oumar, et seulement quinze jours à Bâ Abdoul Khoudouss.
Pendant neuf mois, il fut notre imam. Entendre cet homme au moment de la prière réciter le Coran, c’était un plaisir de l’âme et du coeur. Quand il récitait le Coran au moment de la prière matinale, il arrivait souvent que sa voix belle et puissante réveillât tous ceux qui parmi nous avaient le sommeil lourd. Et dans les moments critiques de notre détention, quand la lassitude morale et physique prenait le dessus, quand le désespoir cherchait à s’installer, quand le moral commençait à vaciller, quand, sous l’effet de la tension nerveuse, il se produisait çà et là quelques différends et autres coups de gueule, les sermons de Djigo Tabssirou venaient toujours remonter le moral et restaurer la sérénité. Très grand tribun, ses propos, inspirés du Coran et des hadiths, étaient toujours réconfortants par l’optimisme et l’espérance qu’ils véhiculaient. L’homme était humble et aimable.
Sa mort fut aussi rapide que celle de Bâ Abdoul Khoudouss. Moins de soixante-douze heures s’étaient écoulées entre son alitement et son décès. N’Gaïdé Aliou Moctar était resté à son chevet. Dans la nuit du 27 septembre 1988, de la cour où il se trouvait avec quelques camarades qui le veillaient, nous parvenaient ses gémissements. Des difficultés respiratoires persistantes l’empêchèrent de dormir toute la nuit. Le lendemain matin 28 septembre 1988 vers 9 heures 30, Djigo Tabssirou s’éteignit. Diallo Abou Bakri qui le secondait dans sa fonction d’imam lui succéda. À ce titre, il organisa et dirigea la cérémonie funéraire de Djigo Tabssirou qui fut enterré à côté des tombes de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss.
Un mois : quatre morts. Cela fait une moyenne d’un décès par semaine. Quand on sait que dans cette même période plusieurs détenus étaient gravement atteints de béribéri et incapables de se mouvoir, autant dire que sans la mobilisation et la pression internationales, plusieurs, pour ne pas dire tous les locataires du fort-mouroir se retrouveraient au cimetière.
Quelques mois plus tard, nous demandions à l’administration carcérale de nous permettre de matérialiser durablement les tombes de nos camarades et d’y inscrire leurs noms. Ainsi, avec du ciment et des pierres, nous élevâmes un petit mur autour de chaque tombe. Et chacune des trois tombes fut dotée d’une plaque sur laquelle sont inscrits en pulaar, français et arabe, les nom, prénom et date de décès de chacun de nos quatre compagnons.
Alassane Boye
27 septembre 2006.
REF: [1] J’ÉTAIS À OULATA- LE RACISME d’État EN MAURITANIE- L’Harmattan, 1999. Page 138 à 139

LAMINE MANGANE TOUJOURS VIVANT!

DEVOIR DE MÉMOIRE: 27 Septembre 2011-27 septembre 2015, il y a 4 ans jour pour jour que le régime raciste et ethnogénocidaire de Nouakchott tirait á Maghama sur notre jeune camarade LAMINE MANGANE devenu aujourd´hui un symbole d´une jeunesse meurtrie et qui refuse l´oppression et la domination. A l´occasion de ce triste anniversaire ayez une pensée pieuse pour notre jeune martyr. A la mémoire de tous ceux tombés pour les causes justes nous répéterons après d'autres, cette oraison funèbre devenue classique «ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mémoire éternelle». 
Et la lutte continue!

onsdag 16 september 2015

POÈME EN PULAAR: SAAHAL

SAAHAL
SAAHAL moɗii jikke jibinii bayeeji
Saahal moɗii mawki serwinii laddeeji
Saahal moɗii moti mottinii geeseeji
SAAHAL moɗii TEEN
Teenɗo mawnde yaynii mawnde
Ubbiti hanki jalbini hannde
Mani Guumel mawnini Dono Gelaajo
Dono Satigeeɓe dono jaambareeɓe
Dono hanki nde lenngoowel lenngata fiɓnde
Loowa watoore summbana wolde ndimaagu
Saahal moɗii TEEN, Teen tuɗɗiima leppi teddungal
SAAHAL moɗii JIGGO
Jigginoɗo ganndal tafsiri nafoore
Biyɗo mbiy mi winndi ƴellitaare
Gooŋɗini goonga nefi fenaande
Waati Allah ñaamtaani
Saahal moDii Jiggo, Jiggo mojiima hannde leppi manoore
SAAHAL moɗii ɗaɗi njoorto dadaniiɓe wolde
Wakkiiɓe doole, yooɓiiɓe semmbe, dikkiiɓe yawaare
Saahal moɗii cagataagu yoolii cukaaku
Saahal firtii feere bonnii yaakaare
Duggi basaale hurni cooyle
Furni koode yunngini maajooɓe
Wiiri biidi halfi Baabaaɓe
Hatti bojji hanndii jaalooji
Saahal moɗii sagataaɓe, 
Sagataaɓe tuɗɗiima hannde leppi ndimaagu
Kono so weetii janngo Joom am
Waawi gaño saloo, bonɗo faddoo
Waawi lappi cokee, laabi kanndee
Ile ila, ceene killee
Kaaƴe koɗee, leɗɗe naattee
Teppe ciroo, jiyɗe cuddee
Semmbe saloo, doole eggami
Mi fahataa mi hurɓat
Mi ladataa mi weeyat
Mi ruuya waalo mi juuro ɗo ceene cuuɗi caayaale
To jeereendi joorti koode
Mi sunnoo, mi wiɗɗitoo, mi aastoo
Mi simmitoo, mi nodditoo, mi haamtoo
Mi dicca koppi mi eeroo
Leliiɓe to fotaani
Teelɓe to koddirani
Be giɗo jiimaani sehil suuɗaani
Biɗɗo woyaani Almaami juulaani
Hannde mi lorii e hoore aññeeje mon
Catel piindi fiɓnde ndimaagu
Guurowel e waaƴo salaare e ƴiiƴam yarlitaare.

IBRA MIFO SOW- Jowol Saare
Cukko hoorejo fedde FPC- EX-FLAM

lördag 5 september 2015

DEVOIR DE MÉMOIRE: NAY JEENAY, 4 SEPTEMBRE

4 septembre, 
Jour de la razzia des taureaux superbes,
Les braves surpris, sont arrêtés et incarcérés ; 
Toute la cité a vibré !
Des pas fermes martèlent le sol en cadence,
On aurait dit, une attaque d’une armée ennemie !
Un à un, les guerriers brandissant des gerbes de flammes,
Dans le secret sont entassés,
Leur purgatoire bien préparé ;
La torture !
Rien d’horrible et d’inhumain n’est omis ;
Les femmes n’ont pas été épargnées,
Elles ont subi l’ignoble supplice.
Les jours passent, des échos retentissent ;
Les morts de Kummbaru,
Dans leur tombe se retournent,
Quand les murs ont parlé et dit la nouvelle ;
Les prétextes brandis sont balayés ;
La vérité des faits est rétablie.
Notre 4 septembre,
Jour de la razzia des taureaux superbes ;
De preux cavaliers enfourchent leur monture,
Tous les villages alertés, répondent à l’appel,
Les braves se concertent et décident ;
Les plus téméraires mettent le feu à la plaine,
Qu’il n’en reste plus rien !
Les ennemis en sont outrés,
Leurs affaires sont affectées,
Les colporteurs de nouvelle tendent l’oreille,
Les messages fusent de partout instantanément,
Les sinistres desseins sont enfin dévoilés,
Les oppresseurs mis au banc des accusés ;
Leur honneur et dignité, dans la boue traînés ;
Maintenant, c’est décidé !
Comme avant, rien ne sera plus !
Le glaive s’il le faut !
Pour détruire cette cohabitation d’indignité,
D’oppression et de déshonneur,
Auréolée d’une fausse religiosité,
Badigeonnée d’hypocrisie,
D’ignorance et d’illettrisme ornée.
Notre 4 septembre,
La razzia, des taureaux superbes ;
L’évènement, dans l’histoire est gravé,
Épopée glorieuse des générations futures,
Nos enfants le raconteront à leurs enfants.
Ce jour là, le pays tout entier s’arrêta net !
Les chiens mouchards furent lâchés
Pour dénicher tout patriote redouté ;
Les plus illustres furent triés et conduits,
Certains réussissent à s’échapper,
Et choisissent l’exil pour méditer ;
Très vite le complot est ourdi ;
Des chargés de mission sont investis,
L’ordre est donné,
Tapez dur, qu’il n’y ait plus émules
Vite, la besogne !
Les hommes en noir fustigent la procédure,
Quittent la scène ;
Les prisonniers se taisent et s’asseyent ;
N’empêche, ce qui est prévu est exécuté !
La sentence tombe, le monde présent est médusé.
Qui sème le vent récolte la tempête !
Une foule immense se dresse, point levé ;
Les chiens enragés s’agitent, prêt à bondir ;
Les fusils entre croisés,
Des barrages constitués.
Dehors, des manifestants se mettent en rang ;
Hommes et femmes en colère, marchent serrés ;
Même nos enfants de sept à dix ans,
Brandissent leur drapeau et disent :
Comme avant, rien ne sera plus !
Prison civile Nouakchott
Le 24 février 1987
Ibrahiima Saar.

NAY JEENAY -4/9/

Nay jeenay nde gay kokkaaji konaa
jaambareeBe mbettaa ndummbaa
Saare nde fof dilli
PaDe tedduDe ina ndiwa ina ceha
Maa mbiyaa kay wonaa kay e takke ma
Gooto-gooto
sagataaBe tammbiiBe lewlewndu ndegginaa
E nder kumpa Be lemminaa
Hasboore maBBe himmiraa
Alaa fof e gaatuleeje kaamtorDe ko heddaa
Sabu hay rewBe ndummbaama
E ko Buri bonnde mbaDaama
balDe ndeggondiri
Olel jaabii
MaayBe kummbaare e penaale mum mbaklitii
Tataaji e Bale,kuBeeje fof njanngtii
kabri,lollini,perti penaale
ndartini goonga
Nay jeenay men,nde gay kokkaaji konaa
HarbiyannkooBe lommbii koyDe e alkabeeje
Gure fof ngullaa nootii
SagataaBe ndentii pewjii peeje
pellitii e saasre
(....)
JaayndiyannkooBe aduna fof njappii noppi keDtii
Hono hojom kuDi tukkii e kaahitaaji
Boggi lollinooji kabaruuji caaktii sirluuji
HaasideeBe njoofaa njennaa
Faayiida maBBe tonnkaa
NeDDaagu maBBe tonngaama
Ko wonno woto wontu fellitaama
Hay so naamndiima tammbeede silaama
Gonndigal kaamningal
koynungal
leeptungal
Uraangol diine meppitaaDo
LaaltiraaDo naafigaagu
cinnkiraangu majjere e humambinnaagu
Nay jeenay men nde gay kokkaaji konaa
Ko dillere nde yejjittaake
Siftorteende e kala jamanuuji
Nde Bikkon men njanngtantoo Bikkon mum en
Ndeen leydi ndii fof dartii wiyi tem
dawaaDi cayaaDi ngullaa e ladde
Yo cunno mbanoo kala uuroowo ngenndiyannkaagal
BurBe teskinnde e le�ol
Won heen curaa mooftaa
Ko heddii ko feri
E dow boli ina miijoo
Doon e Doon jamfa tiggaa tekkaa
NyaawooBe fenaande ndoondaa
Be toowni,Be keBi yamiroore yo ngal muus
Ko waDi ko woto Dimmit Be mbiyi.
(....).
Ibraahiima Saar-

DEVOIR DE MÉMOIRE: Insolite !

 NOTRE SEPTEMBRE NOIR: Nous partageons avec vous le poème de notre doyen DJIBRIL HAMET LY- membre-fondateur de l´ODINAM et des FLAM et premier président des FLAM de 1983-1986, Haawniinde en pulaar ou INSOLITE, qui raconte le calvaire de la prison de Oualata.

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque  le Maître des Eaux
Trône dans les sables et la pierraille
L’insolite c’est lorsque le noble Pullo maître de laitières
Traîne le bâton disciplinaire
L’insolite c’est lorsque le Preux embouche le mors
Porte la selle,  est retenu par l’entrave traversière et la petite entrave


Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !


L’insolite c’est lorsque l’étranger
Demande hospitalité et se nourrit du sang de l’hôte

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque l’homme libre est chargé de fardeaux et conduit au bâton
L’insolite  c’est lorsque le notable est grondé et rabroué
L’insolite c’est lorsque celui qui nourrissait se délecte des restes de qui se nourrissait de restes

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque l’argile pâteuse devient aliment
L‘insolite c’est de voir battre l’éducateur
L’insolite c’est de voir humilier l’honorable



Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque le pudique se dénude devant ses semblables

Sans nulle gène
L’insolite c’est lorsque beau-père et beau-fils ensemble empruntent les toilettes
Se soulagent

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque la personne âgée craint de répondre à l’enfant
L’insolite c’est lorsque le jeune se dresse
Et pisse sur les sages

L’insolite c’est lorsque le généreux, le prodigue
Se cache dans l’obscurité
Grignote les graines comme une souris
Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est le Fort de Oualata !
Mais les portes de la prison s’ouvriront
Mais la noce finira.

          (Prison de Oualata le 18/11/1988

HAAWNIINDE

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko zo Yari Maayo
Yari ceene, yari kaaxe
Haawniinde ko zo Pullo dimo joom veszi
Daasi dasal
Haawniinde ko zo Cezzo wuufi labangal
Fawaa hirke, waztaa ngada beño e wamwamnde
 Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko zo kozo hozii kozo
Hirtii xiiam njaatige!

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko zo Dimo rimndaa dimle, regginaa
Haawniinde ko zo kowhowo furetee, fuuptee
Haawniinde ko zo ñamminatnoozo
Dakmittoo e kedde keddantenoozo

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko zo vakkere vaakiinde ñaametee
Haawniinde ko zo nehoowo larbetee
Haawniinde ko zo tedduzo hoynetee

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko zo kersoowo volotoo yeeso fasve
Nattuzo yeextaade
Haawniinde ko zo esiraave naatdata e sutura
Njahda dow wuro

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haaniinde ko zo mawzo hulata jaabaade kecco
Haawniinde ko zo suka saannotoo
Haaya e mawve

Haawniinde ko zo kaaraysira, dokko
Suuzotoo  e nivve,
Mumxoo ngabbon no doombel           

Haawniinde!
Hol ko woni haawniinde?
Mi haalan ma ko woni haawniinde

Haawniinde ko Tata Walataa!
Kono dummbirdu dummbitto
Kono dammbordu dammbitto./

        (Dummbirdu Walataa 18/11 /1988   

Jibriil Hammee Lih

JE REFUSE ET JE M´INSURGE

Je refuse la banalisation du génocide et des souffrances de notre peuple. Je refuse toute compromission avec les injustes et autres tortionnaires au service de l´Etat raciste et esclavagiste. Vous pouvez me traiter "d´extrémiste", de "raciste", de "séparatiste" de "l´ennemi" de la fictive Unité nationale mais je m´en moque car seule la vérité est révolutionnaire. 
A écouter certains de nos compatriotes, on est frappé par leur volonté à vouloir solder nos souffrances, nos morts et nos droits. Comme certains marchands, ils veulent vider l´abcès comme on vide les stocks.

Toutes les revendications peuvent trouver une solution si l´on veut bien se donner la peine. Il ne s´agit pas de récuser toute synthèse, mais une synthèse ne s´obtient pas en soldant ses revendications essentielles. Nous demandons seulement à nos potentiels soldeurs de ne pas céder à la mode sinon les Mauritaniens risquent d´être les sacrifiés. Car en politique le soldeur est un traitre, un petit traître en ce sens qu´il ne pense qu´à ses intérêts individuels que seule la trahison lui permet de satisfaire.
La lutte continue!

DÉCLARATION DE POLITIQUE GENERALE DES FORCES PROGRESSISTES DU CHANGEMENT F.P.C

DÉCLARATION DE POLITIQUE GENERALE DES FORCES PROGRESSISTES DU CHANGEMENT F.P.C

Liberté – Egalité- Unité


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 DÉCLARATION DE POLITIQUE GENERALE DES FORCES  PROGRESSISTES DU

CHANGEMENT


F.P.C



La Mauritanie est un pays biracial et multiculturel. Sa population, composée de Bamana, Harratin,  Fulbe ou Haalpulaaren, Soninko et Bidhan ou Arabes, est estimée à un peu plus de trois ( 3) millions.
Avec une telle population, relativement modeste, il est possible, avec un programme ambitieux et une volonté politique réelle affirmée, de rendre chaque mauritanien  heureux de vivre, heureux de partager. Mais cela suppose, au préalable, de s’attaquer frontalement aux  problèmes majeurs et récurrents qui handicapent la marche de notre pays vers le progrès depuis l’indépendance, et auxquels nos gouvernements successifs n’ont jamais voulu véritablement faire face.

De l’indépendance de notre pays à nos jours, le pays vit des crises récurrentes engendrées par un un Système à caractère  discriminatoire faisant fi des principes de justice et d’égalité qui devraient fonder la cohabitation entre communautés diverses. L’Etat, au lieu d’être au service de tous, sert plutôt les intérêts d’une seule communauté ethnique.
Il est possible de faire de ce pays, un pays  de partage, le transformer en une  Mauritanie égalitaire, démocratique, réconciliée avec elle-même. Mais il faut, pour se faire, relever les défis auxquels il fait face; en l’occurrence le défi de l’unité nationale,  le défi du Développement,  celui du changement de nos mentalités  tournées vers  l’absence d’ordre, le non  respect  du bien public dans notre pratique administrative courante.

Aussi, pour corriger les choses  devrions-nous impérativement :
-          Fixer, en priorité,  les   nouvelles  bases de notre Unité nationale, pylône  de la Cohabitation,
-          redéfinir  l’orientation  de notre développement, en  identifier  les obstacles,
-           mettre  de l’ordre dans la gestion  de notre Administration , de nos ressources et deniers publics.
D’où la nécessité de mettre en place une série de réformes  opportunes, hardies :
UNE REFORME POLITIQUE POUR UNE VERITABLE UNITE NATIONALE
Le règlement global et durable de la question de cohabitation  - question prioritaire - à  travers un Etat reconstruit sur la base  d’une gestion conjointe et équilibrée  du Pouvoir entre Négro- mauritaniens et Arabo-berbères; un Etat profondément remanié à travers une série de  réformes à opérer, au niveau politique,  administratif  et de l’Armée.
 I. CONSIDERATIONS SPECIFIQUES
Le règlement du  problème de la cohabitation entre les différentes composantes de notre pays suppose plusieurs réformes politique, économique, sociale et territoriale.
I.1  Réformes politiques et institutionnelles
Il  faudra énoncer, inscrire (et appliquer) dans  la nouvelle Constitution les  principes politiques généraux suivants devant  protéger  chaque communauté contre une quelconque assimilation  ou domination, tels :
  • ØL’Affirmation de l’identité multiethnique et pluriculturelle  du pays ;
  • ØCaractérisation de la pratique de l’esclavage et de toutes formes d’asservissement humain  comme crime contre l’humanité.
  • Ø
  • ØLa reconnaissance de toutes nos nationalités et l’affirmation de leur égalité devant l’emploi et la justice.
  • ØLa reconnaissance  de l’égalité de toutes  nos langues et cultures nationales
  • ØL’Institution d’un bicéphalisme au niveau de  la Présidence de la République (un Président  assisté de deux vice-présidents issus de nationalités différentes). 
  • ØL’Institution  du partage équilibré du pouvoir au niveau des  grands postes  de la République.
  • ØL’Etablissement  de critères légaux  pour l’équité dans le  recrutement de la fonction publique.
  • ØLa création d’un Observatoire national de la Cohabitation et des Libertés chargé de veiller au respect de ces garanties constitutionnelles.
I.2. De l’Autonomie ou Réforme Territoriale 
Le découpage territorial actuel du pays n’est  ni juste, ni rationnel. Voila pourquoi, il faudra procéder à  un nouveau  redécoupage  qui repose sur des bases homogènes plus objectives, respectant à la fois les aires culturelles et/ou historiques de nos communautés et la vocation économique de ces régions. Cela offrirait l’avantage de réduire  ou atténuer sensiblement les récurrentes tensions ethniques et sociales, inter- tribales  actuelles  dans la course à la représentativité au niveau du pouvoir central.
I.2.1   Redécoupage administratif
Dans ce cadre, il sera procédé à une décentralisation  poussée, ou autonomie  des régions. Il sera érigé  quatre ( 4) grandes régions, subdivisées en provinces :
  • ØLa Région de l’Est, à vocation  pastorale, qui engloberait les hodhs et l´Assaba (No 1 )
  • ØLa Région du Fleuve, à vocation agricole, qui comprendrait le Guidimakha, le  Fuuta, le Waalo  ( No 2 )
  • ØLa Région du Nord, à vocation minière, constituée de  l’Adrar- Tiris zemmour et Inchiri (No 3)
  • Øla Région  du  Centre, à vocation agro -pastorale, qui regrouperait le Tagant, le Brakna et le Trarza ( No 4 )

  • ØLes  villes  de Nouackchott  et Nouadhibou auront un statut particulier.

1.2.1-2. Pouvoirs régionaux
Il sera affecté à ces régions un certains nombre de moyens et de compétences ou pouvoirs résiduels.
Ainsi  l’Administration, la police, la culture, la  Justice (paliers un et deux), les finances régionales, le foncier relèveront de la compétence des régions. Elles éliront leurs propres représentants (Gouverneur et Députés). Chaque Région disposera d’une  assemblée législative  (dont les compétences restent  à définir).
Les Régions userront des langues locales comme langue d’Administration locale.
1.3. Réforme foncière : la TERRE
La terre constitue un bien économique précieux, fortement chargé d’émotion, par tradition. Pour son exploitation durable et rationnelle, il sera procédé  à une réforme foncière plus juste et plus équilibrée, redéfinie sur la base des principes  ci-après:
  • Øl’accès à la terre sera accordé en priorité aux autochtones locaux, dans le respect de la propreté privée. Il sera reconnu le droit des propriétaires  tout en faisant place aux nationaux  sans-terres ; les populations locales se verront ainsi attribuer  « la zone du Waalo» (surface inondable).

  • ØAux investisseurs nationaux et sous-régionaux,  reviendra le moyen Diéri (12km au-delà du Waalo).

  • ØLes Investisseurs internationaux  eux, se verront affecter le haut Diéri (20km au delà du Waalo).

  • ØL’exploitation moderne des terres du fleuve se fera dans l’équilibre existant qui préserve les droits séculiers des Paysans (accès à la terre), des Pêcheurs (droit –fluvial-de pêche et de navigation) et des Eleveurs (droit-pastoral - par la création de couloirs d’accès au fleuve pour le bétail) .L’environnement immédiat des villages sera préservé.

Pour une meilleure  intégration  sous-régionale  concevoir un statut  spécial  pour les  riverains

1.4. Réforme  de l’Education et de l’ECOLE : Enseignement , contenu, orientation, langues et culture.
Etant entendu que toutes les cultures sont d’égale valeur, et en raison du droit inaliénable de chacun  à s’épanouir dans sa langue et  culture , toutes les langues nationales  seront érigées au rang de langues officielles et enseignées comme telles, à côté du Français et de  l’Anglais, pour offrir  les  mêmes chances dans  les débouchés.

Aussi, pour renforcer l’unité nationale, devrions-nous  oeuvrer  au changement de  mentalités  par la base, ainsi
  • ØRestituer à l’Ecole  son rôle de vecteur de changement des mentalités apte à créer un type nouveau de mauritanien  imbu des valeurs universelles et  morales de justice, d’honnêteté  d’amour de l’autre, d’égalité entre les hommes, de toléranc , de citoyenneté, de patriotisme ;  valeurs aujourd’hui dévoyées par la course  effrénée  à l’enrichissement immédiat, par tous les moyens. D’où nécessité d’œuvrer  au retour, en force, de l’Education morale et civique en classe.
  • ØPar ailleurs , au  niveau de l’enseignement, chaque enfant démarrera avec sa langue
    maternelle à l’école ; 
    En  3eme année, il apprendra l’Arabe,  comme seconde  langue,  pour les négro-africains, le  Pulaar,  Soninké, Wolof  ou  le Bambara  pour l’élève arabe (Arabo-Berbère ). Il sera laissé aux Harratines  une option libre.
    Etant bien compris  que la  langue seconde sera  juste enseignée à titre de langue de communication tout court.

A partir de la 5e et  6e année, il y’aura amorce de l’apprentissage du  français et de l’Anglais, à coté des langues nationales dont l’enseignement devra se poursuivre le plus loin possible.

L’Histoire de la Mauritanie sera revue et corrigée dans le sens de l’inter culturalisme, mais surtout  dans celui de la restauration  de la vérité historique sur le passé et le rôle de chaque  communauté ,dans son apport  à  la construction nationale ; le récit  national devra intégrer toutes les composantes nationales, dans un  rappel  non travesti  des relations historiques entre les communautés en présence, l’insistance  sur  l’intérêt et la nécessité ‘’du vivre ensemble ‘’, dans l’harmonie et la complémentarité.

  • §L’Ecole mauritanienne  sera le  creuset dans lequel sera façonnée une nouvelle mentalité  d’un type nouveau de mauritanien, comme réaffirmé plus haut.
Pour se faire, il faudra restaurer certaines valeurs morales et de discipline comme
        le patriotisme, l’honnêteté et le courage.        
  • Øl’esprit de tolérance, l’esprit civique,
  • Øl’amour du prochain, le respect des différences.
  • ØL’égalité et la fraternité entre les hommes,
  • Øle respect du bien public
  • Øle respect des valeurs universelles du travail, et  du travail bien fait
  • Øla restauration du scoutisme

  • Au delà  de la  revalorisation du Savoir, l’Ecole sera adaptée  à notre Environnement et à nos objectifs et besoins  en matière de développement.
Il s’agira donc de réformer le Système éducatif  en réorientant  son  contenu dans le sens  de ces  besoins. D’où le  Contenu de l’Enseignement  portera  sur une orientation  générale, pratique et professionnelle, en priorité.
Il sera procédé :
  • ØA la Création de centres  professionnels (Sud, Centre, Est, Nord) autour des métiers de base comme le bâtiment, la menuiserie, la plomberie, l’électricité , la mécanique ,l’agriculture,  l’élevage  etc .
  • ØAu renforcement et l’équipement correct de chaque  Lycée au niveau des Provinces
  • ØCréation  d’Instituts  spécialisés (4) au niveau des Régions
  • ØRéforme, développement  et équipement optimal de  l’Université existante.
     I-5     Politique culturelle et sociale

 Lutte contre l’ignorance, l’analphabétisme par l’alphabétisation des masses rurales.
 Lutte contre la pauvreté,  la maladie  à travers :
  • ØLa revalorisation de toutes les cultures nationales 
  • ØLa redistribution équitable des richesses du pays
  • Øla discrimination positive à l’endroit des Haratines
  • Øla lutte contre le chômage grandissant par la création d’emplois
  • Øla mise en place d’un fonds de chômage et la création d’un fonds « social sécurité »
  • ØLa régulation des tarifs de transport
  • ØLa régulation des prix des denrées de première nécessité à des normes standards, tout en suscitant également une saine concurrence par la  suppression du monopole dans l’importation.
  • ØLa garantie aux couches les plus démunies de l’accès aux soins de santé primaire, à l’eau courante, à l’Ecole.
  • ØLa suppression  définitive  de l’esclavage par un train de mesures ( d’ordre juridique , économique , et éducative  ) en instaurant une sorte de  Plan Marshal
  • ØLa construction  de  routes praticables en toutes saisons, le  pourvoi aux besoins fondamentaux de base :  manger à sa faim, accéder à  l’eau potable, se soigner …
 1.6  Réforme de l’Armée
Depuis 1987, la structuration de l’armée nationale, son implantation géographique, ses missions autant  que sa composition ethnique qui ne reflète plus la réalité multi ethnique du pays, en font une armée ethnique, orientée vers des taches de maintien de l’ordre et de répression.
Nous devons bâtir des forces armées modernes et républicaines, au service de la paix , à vocation de défense du territoire et de  développement économique, aptes à  renforcer les conditions  pour l’érection d’un pays  démocratique, stable et sécurisé.
Cette réalisation exige que les forces armées soient reformées, réhabilitée  afin  qu’elles renouent avec la discipline, le respect de la hiérarchie, l’esprit républicain, retrouvent leur  cohésion, reflètent  surtout dans leur composition, la diversité ethnique de notre pays  
Dans le corps du commandement,  il sera instauré  une politique de quotas devant refléter  l’équilibre  ethnique.
II. CONSIDERATIONS GENERALES (réformes générales).

II.1.1. L’Economie: réforme économique, Option semi-libérale
Le mal profond qui a caractérisé notre économie et qui  continue de l’affecter profondément de  manière négative,  réside dans l’absence d’ordre,  de rigueur, de suivi  dans nos plans  et notre gestion, en général. Par ailleurs, devons- nous redéfinir  notre orientation économique dans le sens de la consolidation de  notre indépendance nationale, de l’élévation du niveau de vie des populations, et de l’autosuffisance alimentaire par la  place accordée aux cultures vivrières.
Notre économie devra s’efforcer d’être  une économie à visage humain, c’est à –dire  que, tout en s’adossant sur des réformes libérales, elle tiendrait aussi  compte de la nécessité du développement social et des besoins de notre société. La croissance devra se refléter dans l’élévation du niveau de vie des populations. D’où la nécessité de l’intervention, voire du contrôle de l’Etat par endroits, pour réguler le fonctionnement de l’Economie dans certains domaines tels que le secteur de l’eau , de la Santé et de l’Education  en particulier, et protéger ainsi  les populations déshéritées, et même les classes moyennes .
 II-2  L’agriculture/Elevage/la Pêche

Nécessité de redéfinir une nouvelle politique agricole qui aura pour vocation particulière d’aider à atteindre l’autosuffisance alimentaire (promotion  de la  culture de rente et de la culture vivrière), pour réduire voire supprimer notre dépendance à ce niveau.
Essayer de combiner l’élevage moderne et traditionnel, en vue de modifier progressivement la pratique traditionnelle, inadaptée au changement climatique drastique.

Pour  la Pêche, mettre en place un système de gestion  dont l’objectif serait  de  supprimer la surexploitation des ressources halieutiques.
Œuvrer à la promotion du secteur de pêche en créant les conditions d’amélioration  de la qualité du produit de pêche en matière d’hygiène et de salubrité.
Tendre vers l’implantation d’usines de  transformation première sur place des captures.
Créer  un système de crédit visant à la promotion entrepreneuriale  en matière  de pêche, de culture  et d’élevage,  de manière à contribuer ainsi à l’augmentation des revenues des communautés rurales. Créer un crédit maritime  pour la promotion  de la pêche artisanale. Revitaliser le  secteur manufacturier par  une politique de transformation/conditionnement  sur place des produits agricoles, halieutiques, miniers et de l’élevage. Ce qui aurait une incidence positive importante sur  l’emploi , le développement , et le tourisme  .

II -3. Mines et Industrie
Encourager des permis de recherche pour identifier  de nouvelles ressources du sous-sol, dans toutes les régions,  optimaliser l’exploitation de celles qui existent par le développement des infrastructures de base (transports, Energie, Eau).
Entretien et extension du réseau routier existant.
Dans le domaine hydraulique,
Multiplier les forages urbains et ruraux, procéder à des retenues des eaux d’hivernage pour  multiplier les  points d’eau (Petits barrages, lacs collinaires en zone pluviale), faire des prospections de recherches de nappes phréatiques dans le nord et le centre pour arrêter  l’avancée du désert.
Investir dans le développement  des ressources propres, les Energies renouvelables (solaire et Eolienne).
II.1. 2. Le Pétrole
Utiliser les ressources du pétrole pour changer l’Environnement, en particulier
pour stopper la progression du désert au nord  et au centre,  à viabiliser.
 Œuvrer de concert avec les Etats limitrophes pour une meilleure intégration sous-régionale.
Etudier avec les voisins l’établissement d’un statut  spécial du riverain fondé sur la double nationalité.

II.3   L’administration

Assainir et moraliser l’Administration, en luttant contre la corruption et les détournements de deniers publics,  par l’application  ferme et stricte  du principe de  sanction  dans tous les cas de malversation établie.
Ainsi, œuvrer à
  • Øl’élaboration  d’une grille de sanctions sévères
  • User, simultanément, d’une discrimination positive à l’endroit des Fonctionnaires intègres et consciencieux par :
  • Øle rehaussement régulier des  salaires
  • Øla promotion d’une politique de logements sociaux de l’Etat  à travers la construction de Cités de fonctionnaires (par département).
  • Øla  restauration  de  l’ordre, du respect de l’ancienneté, de la hiérarchie à travers le rétablissement  de la promotion par le respect du  principe de la récompense  par le mérite.
II.4  La Justice.
Nous devons revenir à une justice en paliers:
  • ØLa justice de base qui reposerait sur le droit coutumier et serait laissée à la discrétion de la « JEMM ‘A », du village ou du campement.
  • ØLa Justice rendue par le Cadi choisi par les populations locales, dans les cas de non règlement des contentieux à la base ( échelon départemental ).
  • ØLa justice moderne  basée sur le droit moderne  à laquelle on recourirait en cas de désaccord au palier No 1 et 2, et  de laquelle dépendraient tous les cas complexes liés à la gestion  d’un Etat moderne ( échelon régional et national ).
Il sera crée  un Conseil Constitutionnel  qui sera  chargé de:
  • Øveiller à la conformité des lois du pays avec celles des Régions.
  • Øtrancher les conflits entre Régions
  • Øfixer  les rapports entre Régions
  • Øfixer les rapports entre Régions et Gouvernement Central
  • Øcorriger les dysfonctionnements et les effets de discrimination (économique)
  • Øveiller à l’alternance au  sommet de l’Etat.


II.5. La Jeunesse et Sports
Œuvrer au Développement d’infrastructures sportives à :
  • Øl’Elaboration d’une politique de pépinière  grâce  à de larges compétitions intra et interscolaires, régionales et nationales.
  • Øla Création et multiplication  de centres culturels
  • Øla Mise en place d’un fonds national de Jeunesse.
  • Øla Restauration de l’éducation physique à l’Ecole.
II.6    L’Environnement
  • ØMener une politique hardie de reforestation du Sud et d’extension du tapis végétal au Nord et au centre.
  • ØEncourager la multiplication de places vertes dans les cités et les villages.
  • ØDévelopper une politique de lutte contre la désertification par la Fixation des dunes
  • ØProcéder à la captation des eaux de pluies, ou création de petits barrages  pour multiplier les points de verdure.
  • ØCréer et protéger les parcs régionaux, à l’image de Boumdeit, les parcs urbains de loisir dans toutes les capitales régionales, les ceintures  vertes  autour des villes.
  • ØDémultiplier les forages.
  • ØMultiplier les éoliennes  dans les villages et en zone de pâturage pour le bétail
  • ØElaborer des Actes de loi visant à imposer pour chaque nouvelle Construction 4 arbres, en milieu urbain et 2 en milieu rural.
  • ØEtablir une réglementation draconienne en matière de coupe du bois de chauffe ou pour  petits ruminants. Soutien et encouragement simultané de l’Etat à l’usage du gaz domestique.
II.7. La  DEMOCRATIE / Droits de l’homme
Développer la Démocratie par :
  • Øle  renforcement du multipartisme intégral.
  • Øl’Enracinement du  respect   des libertés fondamentales (de Conscience, d’opinion,  de culte,  presse)
  • Øle respect intégral des droits de l’homme.
  • ØLe Rejet de la censure ou du délit de Presse
  • ØLa reconnaissance et l’établissement  de  procédures de compensation pour les torts portés aux citoyens par l’Etat; possibilité de recours auprès des tribunaux contre l’Etat
  • Øla Consolidation et le renforcement des compétences de  la CENI et son  indépendance
II.7         la  DIPLOMATIE
  • ØElaborer et appliquer une politique  étrangère à égale distance entre le monde arabe et négro-africain
  • ØŒuvrer à l’intégration économique (voire politique) sous-régionale, en consolidant les ensembles existants et en procédant à la réintégration de la Mauritanie dans la CEDEAO
  • ØŒuvrer au bon rapport de voisinage
  • ØŒuvrer à l’unité politique et économique du Continent.
Il est possible de faire de  ce pays, un pays  de partage, le transformer en une Mauritanie égalitaire, démocratique, réconciliée avec elle-même. Il suffit d’une réelle volonté politique pour le réaliser.

                                                  Le Congrès 29 Aout 2014
La lutte continue !

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...