tisdag 28 juli 2020

ADIEU BABACAR L´AFRICAIN !

Le Sénégal pleure son fils, nous autres Mauritaniens pleurons un Mauritanien d´adoption et un panafricaniste dans l´âme. Pendant mon exil au Sénégal, j´ai eu la chance de connaitre mon domou baay Babacar Touré et toute sa ”bande” des pionniers de la presse indépendante au Sénégal et en Afrique. De la rue Raffenel, j´ai connu Babacar, Feu Ibrahima Fall, Sidi Gaye, Tidiane Kassé de Walf, Saphie Ly et plus tard mon ami
Abdou Latif Coulibaly
, Vieux Savané, Grand
Demba Ndiaye
l´homme de Hamadi Hounaré, Thierno Bocar Niang, Thierno Talla, dit ”le faux toucs”,
Linguère Aissatou Alioune Fall
, mon grand captif
Abdoulaye Sacou Faye
,
Babacar Dione
, Feu Thiémokho Coulibaly le photographe, Michel Diouf, Omar
Oumar-diouf Fall
, Mamadou N´diaye, Pascal Faye,
Cécile Sow
, Alexis Bies,
Mamadou Lamine Diatta
,
Moussa Diarra
,
Oumar Kouressy
du Mali, Franck du Benin (Desk international) , mon autre captif feu Mame Ollé Faye, feu Madior Fall,
Toutane Diack
,
Birima Fall
, Khally Seck, Bakary Domingo Mané et les autres à l´immeuble Fahd.
Ce que j´admirais dans cette rédaction, c´est sa diversité africaine,c´était presque la CEDEAO en miniature. On y retrouvait presque des journalistes originaires de toute la sous région, ce qui réfletait la philosophie panafricaine du groupe Sud-com. Sud était devenu ma seconde famille où je comptais mes meilleurs amis aussi bien au Sud quotidien qu´à la radio SUD-FM sen radio.
Babacar était un Mauritanien d´adoption et était intéressé par l´évolution de la situation politique en Mauritanie pour y avoir vécu et travaillé à l´ambassade de l´Algérie pendant son ”exil” mauritanien.
Après l´arrestation de nos camarades Flamistes, suite à la publication du ”Manifeste du négro-mauritanien opprimé”, il était le premier journaliste africain à se rendre dans notre pays pour faire un reportage dans un spécial numéro de Sud magazine daté du 4 janvier 1987 sur la Mauritanie. Je garde toujours et précieusement ce numéro dans mes archives avec un titre évocateur: "Quels choix pour la Mauritanie"?
Après le transfert de nos camarades à la prison de Oualata, nous avions mené à partir de Dakar une campagne internationale de dénonciation auprès de la presse africaine et des organisations internationales des droits de l´homme comme Amnesty International afin de sauver la vie de nos militants détenus.
Suite à cette pression, Taya céda et autorisa la visite de la presse internationale. Le 12 décembre 1988, la prison est ouverte pour la première fois aux personnes étrangères. Babacar Touré, directeur de publication de l´hebdomadaire sénégalais Sud Hebdo,.et le très complaisant journaliste et ami du régime Abdel Aziz Dahmani de Jeune Afrique accompagnés de leur ”ange gardien” Fadili ould Mohamed directeur de la synthèse au ministère de l´intérieur comme nous l'a rapporté Babacar Touré, le gouverneur de la région Mohamed ould Mohamed Lemine, le préfet, le régisseur de la prison, s´entretiennent à Oualata avec les détenus militaires, et à Aioun, avec les prisonniers civils. D´emblée Fadili tient à préciser aux prisonniers qu´ils n´ont pas en face d´eux une mission d´enquête mais juste une mission de constation, et le gouverneur de marteler ”pas de syndicalisme et vous ne parlerez qu´en votre nom personnel”. S´adressant aux prisonniers choisis, il avertit qu'il "est juste question de vous entretenir avec vos hôtes sur vos conditions de détention que vous connaissez au même titre que tout le monde”. En fait les régles du jeu avaient été fixées dès mercredi, au cours d´une séance de travail au ministère de l´intérieur nous rapportait notre ami Babacar Touré. L´objectif de la visite n´était rien d´autre que de faire constater aux journalistes l´amélioration des conditions de détention des prisonniers et des prises de photos pour démentir notre campagne internationale et la mort annoncée par Amnesty international du commissaire Ly Mamadou, du journaliste Ibrahima Sarr et de l´ingénieur Sow Amadou Mokhtar. Mais le régime était incapable d'infirmer les décès du plus célèbre écrivain mauritanien Tène Youssouf Gueye, de BA Alassane Oumar, de BA Abdoul Ghoudouss et de Djigo Tafssirou ainsi que la maladie des dizaines de prisonniers qui étaient sous traitement médical pour cause de mauvaises conditions de détention.
Après leur retour Babacar nous fait le compte rendu de la situation de nos camarades et nous rassure un peu.
Je l´ai vu pour la dernière fois dans son bureau le vendredi 25 juin 1999, quelques jours avant mon expulsion du Sénégal. Je venais de quitter le batiment de la direction de la sûreté d´Etat où j'ai échappé à une tentative de kidnapping et d´extradition vers la Mauritanie. Ce jour-là, j´avais pris un taxi à qui j´ai demandé de me déposer à l´immeuble Fahd, siège du Groupe SUDCOM où je pouvais trouver réfuge. J´ai trouvé mes amis et frères Mamadou Mika Lom, Bocar Niang, Housseinou BA et Grand Demba auxquels je fis le récit de ma mésaventure. lls m´ont informé que Babacar était dans son bureau. J´y suis entré pour la première fois et j´y ai retrouvé mon ami Latif Coulibaly, le grand sage Abdoulaye Ndiaga Sylla. On s´est salué et je l´ai taquiné en disant que son bureau était digne d´un bourgeois et non d´un révolutionnaire, un homme de gauche comme lui. Il éclata de rire et m´acueillit chaleureusement. Je lui ai parlé de toutes les menaces qui pesaient sur moi, de ma mise en demeure et comment j´ai quitté en catimini le ministère de l´intérieur. On parla de la Mauritanie, il me raconta son exil dans notre pays où il comptait de très grands amis. Nous abordâmes aussi ses relations avec le MND et les FLAM. Je le taquinais en disant qu´il était plus proche du Mnd dans ses approches et analyses sur la Mauritanie et il soutint le contraire en m´affirmant qu´ íl avait aussi des amis Flamistes. Il cita le nom de son ami Ibrahima Sarr qui fut de sa promotion au CESTI. Il me parla de sa visite à Oualata en 1988 et me donna quelques conseils pour ma sécurité. Il me raccompagna jusqu`à la porte de son bureau et me tapota l´épaule avec des mots : ”Courage jeune homme, tu es un vrai Touré et les Touré sont de vrais Djambars mais tiens-moi informé pour la suite ...”. Telles furent les images et les paroles qui me sont revenues à l´esprit lorsque j´ai appris la triste nouvelle.
Babacar était un diplomate au vrai sens du mot, un intellectuel engagé, un panafricaniste de conviction mais surtout un grand combattant de la liberté. La presse sénégalaise perd un de ses pionniers et l´Afrique un de ses plus dignes fils et avocats et nous un ami, un frère. Il est parti mais il restera à jamais gravé dans nos mémoires.
Je ne peux finir cet hommage sans paraphraser Martin Gray qui disait : "Etre fidèle à ceux qui sont morts, ce n’est pas s’enfermer dans sa douleur. Il faut continuer à semer ses rêves, à creuser son sillon droit et profond, comme ils l’auraient fait eux-mêmes ou comme nous l’aurions fait avec eux et pour eux. Etre fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu et les faire vivre en nous". (Le livre de la vie).
Adieu B.T , paix éternelle à ton âme Diambar. Amine.
Et la lutte continue !
Kaaw Touré.

torsdag 23 juli 2020

ADIEU GRAND KADER, la presse africaine en deuil!

Nos larmes n'ont pas encore séché avec la mort de deux géants et pionniers de notre lutte en l'occurrence feu Doudou Ball et feu Abdoulaye Sow du "manifeste des 19" et voilà qu'on vient de me réveiller par la triste nouvelle du rappel à Dieu, ce matin du jeudi 23 juillet 2020, de notre cher doyen et ami le grand journaliste Kader Diop de l'AFP.
Ancien journaliste, chef du bureau de l'agence France presse ( AfP) à Dakar, ancien journaliste à Radio Sénégal, ancien président du Conseil pour le respect de l'éthique et de la déontologie( Cred) l'organe d'autorégulation de la presse sénégalaise doyen Kader vient de tirer sa réverence.
J'ai connu doyen Kader Diop pendant mon exil au Sénégal à l'immeuble Maginot ancien siège de l'Afp à Dakar où il travaillait. A chaque fois que je venais déposer les déclarations et communiqués de presse des Flam on échangeait longuement et sans tarder il exploitait et diffusait immédiatement nos communiqués qui sont aussitôt repris partout par la presse internationale et Rfi en premier pendant les années de braise et notre guerre de communiqués avec le gouvernement raciste du colonel Ould Taya.
Il m'a beaucoup conseillé surtout dans la rédaction de nos communiqués et comment les faire passer sans les "mots guerriers" dans les différentes agences de presse. Il m'accueillait toujours avec un grand sourire et me disait : " Kaaw, qu'est- ce que Taya a fait encore ?" avant que je dépose nos communiqués.
Il était sympathique, généreux, courtois, honnête, humble et jovial.
Après notre retour au pays natal il m'envoie un petit message privé : " Ravi de te savoir de retour en Mauritanie. Que Dieu te garde et accorde succès et gloire aux FLAM. Kader ". Des mots qui disent tout et que je ne cesse de relire depuis ce matin.
Nous perdons un ami, un bon conseiller, un grand soutien de notre lutte. Il me confiait qu'il était mauritanien aussi et qu'il avait une partie de sa famille à Kaëdi donc il ne pouvait rester insensible à notre juste cause. J'étais tous ces derniers temps en contact avec lui à travers sa fille qui me donnait de ses nouvelles.
Adieu doyen. Qu'Allah le Tout Puissant t'accueille en son Saint Paradis et que la terre du Sénégal te soit légère. Amine.
Mes condoléances les plus attristées à toute la famille Diop de Dagana et Kaëdi, du Waalo au Fouta, à toute la presse sénégalaise et africaine, à la grande militante des droits humains, sa fille Kiné.
L'Afrique vient de perdre l'un de ses plus dignes fils et un de ses plus grands journalistes du siècle.
Adieu grand Kader Diop!

UN AUTRE JUSTE DE MOINS!

Nous venons d'apprendre avec une immense tristesse le rappel à Dieu d'un des pionniers de notre lutte, un des initiateurs et signataires du "Manifeste des 19", notre doyen, notre père et notre oncle Abdoulaye Sow dit Mamoudou Ama de Bababé décès survenu aujourd'hui à Dakar.
Pour la petite histoire il fait partie avec feu Abdoul Aziz Ba le magistrat, des premiers exilés politiques mauritaniens au Sénégal après les événements de 1966 où ils ont été accueillis et intégrés dans la fonction publique sénégalaise par le président Leopold Senghor. Il a occupé les fonctions de trésorier général de la Mauritanie, de directeur de la monnaie et du crédit du Sénégal, de directeur général des assurances du Sénégal et de directeur général des AGS, filiale du groupe AGF au Sénégal. Il a procuré de l'emploi à des centaines de mauritaniens exilés au Sénégal. Malgré son exil il était toujours attaché à la Mauritanie et suivait avec attention l'évolution de la situation politique au pays.
Sa vie fut combattante, son sacrifice sacré et sa mémoire éternelle. Il vient de rejoindre un de ses compagnons de lutte, le doyen Doudou Ball de Kaëdi qui nous a quitté ce dimanche 19 juillet 2020 à Dakar.
Nous adressons nos condoléances les plus attristées à toute la Mauritanie, au Sénégal et à Bababé son village natal et plus particulièrement à mon ami et compagnon de lutte Ibrahima Sow dit Ibou Sow.
Qu' Allah le Tout Puissant l'accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère. Amine.

LA PENSÉE DU JOUR

 "Je n'ai pas eu d'épiphanie, pas de révélation, pas de moment de vérité, mais une calme accumulation de milliers d'affronts, de milliers d'indignités et de milliers de moments enfouies qui ont produit en moi une colère, un besoin de rébellion, un désir de combattre le système qui emprisonne mon peuple. Il n'y a pas eu de jour précis où je me suis dit que j'allais dédier ma vie à mon peuple; je me suis simplement retrouvé à le faire, et je ne pouvais faire autrement."
NELSON MANDELA

Pulaar wiyi

Ndemaandi ɓuri njiggaandi.
Ngenndi ɓuri ngoowaandi.
Jatti ɓuri koɗnaandi

UN DES PIONNIERS DE NOTRE LUTTE S'EST ÉTEINT:

Notre père, notre oncle, notre doyen colonel Mohamed El Habib Baal dit Doudou Ball un des signataires de l'historique " Manifeste des 19" de 1966, vient de tirer sa révérence.
Sa vie fut combattante, son sacrifice sacré et sa mémoire éternelle. Grand Ball est parti la balle est dans le camp de la jeunesse consciente et engagée.
Nos condoléances les plus attristées à tous les combattants de la liberté, à toute la Mauritanie, à tout le Fouta, à tout Kaëdi, à toute la famille Baal.
Yo Alla yurmo mo yaafo mo. Yo Alla haarnu mo aljanna

Pensée pieuse et militante à Mamadou Demba SY de "kaalden goonga!"

Juillet, mes pensées pieuses et militantes à feu Mamadou Demba Sy le journaliste de " Kaalden goonga!".

21 juillet, il y a 4 ans, jour pour jour j'étais avec lui encore à Nouakchott, on avait discuté de tout et de rien. Il m' avait fait la revue de la température politique du pays et il m'avouait que certains de ses directeurs et confrères le considéraient toujours comme un "Flamiste"( entendez FPC) tapis dans l'ombre mais il en avait cure.
En 2013, après notre retour au pays natal après plus de 27 ans d'exil entre l'Afrique et l'Occident, il était le premier à m'inviter dans son émission "Kaalden goonga "(Disons-nous la vérité) pour me permettre de communiquer en direct avec le peuple à travers les auditeurs me disait- il. C'était une émission très populaire dans le milieu pulaarophone et à coeur ouvert avec des questions frontales qu'il animait avec sa consoeur Ami Saidou Barane Ba en pulaar avant de remettre la parole aux auditeurs en 2ême partie.
C'était mon second contact direct avec le "peuple" après l'accueil populaire sous un soleil de plomb qui nous a été réservé de l'aéroport jusqu'à notre siège à Sebkha. Je me souviens encore du réquisitoire d'un auditeur pendant l´émission et qui n'avait pas hésité à dire: " Que les Flam sont aussi responsables que Taya de la répression des noirs en Mauritanie" et il ajoutait" si vous n'aviez pas dénoncé le racisme et écrit votre manifeste il n´ y aurait jamais eu de répression contre vous et contre tous les Noirs!!!".
Aussitôt j'ai pensé à ce que décrivait Nelson Mandela dans son livre auto-biographique "Le Long chemin vers la liberté et il disait:
"Ces Noirs nous considéraient non comme une menace à la structure du pouvoir Blanc, mais comme une menace aux interêts des Noirs; car les BLANCS maltraitaient tous les NOIRS à cause de quelques agitateurs de la sorte ". Les auditeurs avaient répondu à ma place à ce petit procureur avant même que je reprenne la parole. Quelques jours après le même auditeur vient chez moi honteux et confus pour présenter ses excuses et il m´avoua même qu´il a été manipulé par certains de nos adversaires politiques.
Mamadou Demba Sy, pour revenir sur l´Homme, fut un brave et vaillant journaliste je dirai le plus brillant, le plus admiré, le plus écouté de sa génération. Sympathique, chaleureux, généreux, éloquent, pertinent et sage pour son âge.
Rappellé par le Bon Dieu à la fleur de l'âge mais il sera planté dans nos coeurs et pensées jusqu' à l'éternité.
Qu'Allah le Tout Puissant accueille en son Saint Paradis notre cher Mamadou Demmba Sy l'enfant prodige d'Abdalla.
Yo Alla yurmo mo yaafo mo. Yo Alla haarnu mo aljanna.
Priez pour lui!

LE SYSTÈME ET LES RÉGIMES

La spécificité de notre combat, à la différence de certains, est qu’il est dirigé contre un Système inique et non contre un régime en particulier. Un système qui s’est incarné dans un racisme d’Etat en Mauritanie.
Beaucoup de Négro-mauritaniens croyaient naïvement, une fois Ould Taya parti, que les choses changeraient... positivement.
Non ! Le système est demeuré intact dans la discrimination et la négation des Négro-Africains … et dans le mépris de leur douleur et culture.
LLC!

torsdag 16 juli 2020

NDUNNGU, L´Hivernage!

NDUNNGU, l´hivernage!
L´eau est source de vie dirait plus d´un vieillard qui a vu les lunes (mois) succèder aux lunes. Quand elle est abondante, la terre s´en nourrit, les herbes poussent et la nature s´exprime dans une beauté si poétique que le berger peulh joue sa flûte et laisse paître ses troupeaux de vaches ou de moutons.
"Ndunngu uuri jam koy arii, ndunngu alaa gaño, jam koy arii" chantait Lasli Fuuta.

LES MASQUES DES GENDARMES DU VIRUS DU RACISME EN MAURITANIE TOMBENT!

La récidivite est une maladie bizarre qui ne frappe fort heureusement que d´avérés gesticulateurs et autres porte-faix du Système. En cela elle ressemble au vertigo par le contour équestre qu´elle donne aux reptations des victimes. Imaginez une coquille grouillante tant par sa viduité que par le tintamarre qu´y installent nos malades et vous aurez ces laquais et blogueurs de la soldatesque putschiste . Incapables de rester tranquilles (et pour cause!) ces faux progressistes et journaleux- écrivassiers ne perdent aucune occasion pour étaler leurs plates et truculentes prestations. Comme certains chiens, ils ravalent aujourd'hui leur propre vomissure d'hier et jouent aux griots apologistes du régime militairo-policier. Que les amis des bêtes nous pardonnent la comparaison. Quelle déchéance !
Ceux qui n'ont pas hésité à nier les déportations, les pendaisons d'Inal, le génocide biométrique, l'Apartheïd à ciel ouvert, l'esclavage n'auront aucun scrupule pour banaliser une tentative d'assassinat avortée du président Thiam pour la classer dans des faits divers. Et même si c'était un "cambriolage" le citoyen Thiam n'avait- il pas droit à une visite de constat des dégâts ?
Le silence coupable de certains et la réaction honteuse et inhumaine des autres montrent encore une fois que nous n'avons pas les mêmes préoccupations et que nos grilles de valeurs, notre sensibilité, notre philosophie même de la vie en dépit de toutes les dénégations sont vraiment différentes avec ces faux frères et "cons-patriotes". Apparemment ils ont la pierre à la place du coeur quand il s'agit de parler de la souffrance des Noirs du pays.
Vous parlez de vos morts, vous pleurez votre douleur, vous vous plaignez de votre blessure et l'abruti vous accuse de faire du "communautarisme ou de "victimisation !" Le sage Amadou Hampathé BA, feu Amadou Koullel aurait dit:
"Imbécilité, ô imbécilité drue!
Elle nous ordonne de dépouiller,
de dépouiller la peau d´un moustique
pour en faire un tapis,
un tapis pour le Roi."
Quand un homme commence à s'abaisser il n'y a pas de limite à sa chute. Suivez mon regard!
Dites à notre comédien du jour, le Robert Ménard tropical que l'humour ne s'improvise pas et comme disait Coluche: " Quand une plaisanterie a besoin d'explications c'est qu'il valait mieux ne pas la faire ".
LLC!

CULTURES ET VALEURS?

Ici la culture de la "khayma"(tente) on rentre et on sort comme on veut et par où on veut. Là la culture de la case, il faut passer par une porte
d´entrée (damal suudu). Ici l´Etat comme la vache laitière au service de l´intérêt personnel et tribal. Là l´Etat est percu comme force et instrument au service de l´intérêt général et de toute la nation. Ici, nous avons affaire à une vision du monde guidé par le court terme ( vie nomade), là à un projet inscrit dans le futur (vie sédentaire). Ici pas d´attache on suit le paturage, le vent et on fuit les morts. Là on est attaché à la terre et aux cimetières pour vivre avec les morts. Comment unir ces deux géo-systèmes civilisationnels dissemblables dans une même nation? Vaste programme aurait dit le fou. Il nous faut aussi une solution sociologique à notre question nationale.
LLC!

Anniversaire d´exil

8 juillet 1999, 8 juillet 2020 voilà 21 ans jour pour jour la date anniversaire de mon expulsion du Sénégal et de mon arrivée en Suède.
Sverige, ce beau pays de Alfred Nobel ( l'homme des prix Nobel) et de Olof Palm qui m'a accordé l'asile politique, bien accueilli et protégé après mon expulsion du Sénégal, le pays de la téranga où j'avais passé mes premiers 12 ans d'exil.
Suite aux pressions diplomatiques de l´ancien dictateur mauritanien colonel Maouya Ould Sid'Ahmed Taya, je quitte ma seconde patrie pour une autre aventure incertaine. Rappelons que l'ancien despote mauritanien avait déjà tenté auparavant à mon extradition au pays natal mais Dieu avait décidé autrement et m'avait sauvé de leurs plans machiavéliques et de leurs mains criminelles.
Les années passent mais la lutte continue avec les mêmes convictions, la même ferveur et la même détérmination contre les injustices, les inégalités et l'arbitraire en Mauritanie.
Je n´en remercierai jamais assez la Suède, mon pays
d´accueil devenu mon pays d´adoption et qui m´a offert protection et asile pendant les moments les plus durs et les plus difficiles de notre lutte et de notre vie. Nous revenons vraiment de loin!
TACK SÅ MYCKET SVERIGE!
LLC!
Photos : Quelques coupures de la presse sénégalaise de l'époque.

Forum anti-FLAM-FPC et IRA?

Ce forum a été créé par des ultra- nationalistes arabes , gardiens du temple du Système ethno- génocidaire et qui n'a comme seul but et objectif que de combattre : L'IRA et les FLAM, entendez les FPC parce qu'ils parlent de Biram et Thiam!
Quel programme !

LE FLAMBEAU, NOTRE JOURNAL

A l'époque il n' y avait pas Facebook ni les réseaux sociaux mais notre journal " LE FLAMBEAU" dont j'étais le rédacteur en chef, dérangeait les autorités mauritaniennes qui ont fait des pressions sur le gouvernement sénégalais pour m'interdire à diffuser notre organe d'informations qui était envoyé à toutes les chancelleries africaines et occidentales, à la presse internationale et aux organisations de défense des droits de l'homme.
Dès le départ, nous avions compris combien il était crucial de ne pas perdre "la bataille de la parole" en tant qu'enjeu stratégique des plus importants dans notre combat pour la liberté et l'égalité. Il est prouvé, en effet, que la dictature et l'injustice prospèrent sur la peur et le silence des victimes.
#LLC!

Sortes d´hommes politiques

"Il y a trois sortes d´hommes politiques:
Ceux qui troublent l´eau;
Ceux qui prêchent en eaux troubles;
et ceux qui troublent l´eau pour pêcher en eaux troubles".


A. Schnitzler (dramaturge autrichien).

LA PENSÉE DU JOUR

« Nos officiers, c’est beaucoup d’étoiles et peu de lumière. » feu Tène Youssouf Gueye.

UNE IMPORTANTE DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC

Dans la nuit du 10 au 11 Juillet, le domicile du camarade Samba Thiam, président de notre parti, les FPC, a fait l’objet d’une attaque crapuleuse. L’assaut, sans doute commandité, visait à provoquer un court-circuit dont les consèquences auraient pu être tragiques pour la vie du Président qui se trouvait dans les lieux. Cette opération criminelle vient, comme hasard, rééditer l’évènement de son arrestation, il y a un an jour pour jour, par les services répressifs du système anti-national de Mauritanie.
Ceux qui s’investissent avec acharnement à étouffer sa voix insoumise ont décidément de la suite dans les idées pour la mise en oeuvre de leur agenda de domestication des libertés et de la justice.
Mais face à eux, il y a les forces démocratiques et de progrès, toutes mobilisées et solidaires pour s’opposer à l’arbitraire et à la violence choisis par le système et ses suppôts pour contenir les divergences politiques et sociales. Les militants des FPC se félicitent de l’élan de sympathie spontané de ces forces patriotiques à l’endroit de leur président.
La charge violente du 11 juillet contre la résidence du Président Samba Thiam semble représenter la traduction dans les faits de la campagne de menaces et de diabolisation haineuse entreprise à son encontre à travers les réseaux sociaux et les officines de propagande malveillante animés par des milieux chauvins ostensiblement racistes dont la proximité clanique avec le système discriminatoire n’est un secret pour personne. Par ce geste, le bras sanguinaire des racistes, tout protégé qu’il est, prouve sa toute puissance: il est capable, par le biais de la violence criminelle, de régler leurs comptes aux voix susceptibles de gêner l’entreprise de nettoyage ethnique et d’abrutissement social. La preuve? Les services de la police, et à leur suite tout naturellement l’appareil judiciaire inféodé, face au tort subi par le citoyen Thiam, n’opposeront qu’incurie et indifférence complice.
Les FPC condamnent avec force cet acte ignoble et de terrorisme politique de ces vandales d’un genre trop particulier;
Elles apportent leur soutien militant à leur Président. Face aux épreuves, les militants des FPC sont disposés à offrir leurs corps pour assurer sa protection;
Elles mettent en garde le régime et les forces de mal tapies dans l’ombre contre les conséquences sur la paix sociale et notre unité nationale de la violence politique qu’ils suscitent et couvrent;
Elles appellent à la solidarité patriotique des forces politiques et sociales progressistes pour faire front contre le régne de l’arbitraire et de l’exclusion;
Enfin, à la suite de leur président, les militants des FPC réaffirment haut et fort qu’aucun acte d’intimidation ne les fera renoncer à leur combat de dénonciation des injustices sociales et ethniques et pour l’édification d’un Etat de droit dans notre pays.
La lutte continue!
Nouakchott le 13 juillet 2020.
Le département de la communication

La démocratie militaire?

Georges Clemenceau disait il suffit d'ajouter " militaire" à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi donc nous disons la musique militaire n'est pas musique, la justice militaire n'est pas justice comme la démocratie militaire n'est pas la démocratie c'est plutôt de..... la dooĺécratie!
On a souvent tendance à dire qu'une démocratie même imparfaite est préférable à une dictature. Seulement lorsqu'une démocratie est trop imparfaite, elle finit par ne point se distinguer d'une dictature et la démocratie du Général-président est trop imparfaite. Les professions de foi democratique de nos putschiste-récidivistes sont l'expression d'une conversion tardive pour être sincère. Elles ne nous feront oublier les suppliciés de Oualata, ni les martyrs de Jreida, de N 'Beyka, d´Azlat, d´Inal ni des déportés de la vallée du Sénégal et du Mali.
Comment réussir une democratisation quand les problèmes de fond à savoir le racisme d´Etat et
l´esclavage qui minent de manière aiguë la société mauritanienne sont toujours occultés ?
Il est manifeste que la politique d'évacuation et de dissimulation des questions sensibles n'a jamais aidé à les résoudre. Il importe que les formations politiques et des patriotes sincères comprennent que l'édification d'une Mauritanie prospére et stable passe nécessairement par la lutte contre les préjugés nuisibles à l'unité nationale et au developpement de tous. Ils doivent comprendre tant que les problèmes de fond à savoir le racisme d´Etat et l´esclavage ne seront pas identifiés et débattus, tout projet démocratique restera une utopie.
La lutte continue!

torsdag 2 juli 2020

VOUS AVEZ DIT EXTRÉMISTES?

Il n'y a qu'un seul extrémisme en Mauritanie et il s'est exprimé d'une manière violente sur la scène politique nationale par des déportations massives de nos compatriotes noirs, des viols et vol du bétail, des spoliations et expropriations des terres, des colonies de peuplement, des occupations illégales, des tueries dans des gêoles, dans des casernes, des pogroms dans nos villes et des charniers dans la Vallée et surtout par un génocide culturel et biométrique sans oublier l'épuration ethnique dans l'armée, dans l'administration, dans les secteurs économiques et dans les médias d'État, une diplomatie ethno- fasciste où tout rime désormais avec Mauritude.
Les "activistes Noirs" n'ont fait que subir et réagir et surtout exiger une Mauritanie pour tous et par tous. Les qualifier de "petits racistes", "d'extrémistes", de " nationalistes étroits" est une véritable imposture intellectuelle, une arnaque politique et une cécité idéologique. L'histoire retiendra que la politique de l'équilibrisme ne s'obtient pas par la malhonnêteté,
l' hypocrisie, la désinformation, la manipulation et la création artificielle d'un exclusivisme, d'un extrémisme là où Il est objectivement introuvable.

Ce dont nous sommes certainement coupables c'est d'avoir osé toucher du doigt les pourritures du Système ethno-génocidaire et esclavagiste mauritanien à ce stade actuel de son évolution en projetant une lumière crue sur l'ensemble des mécanismes qui sont conçus, orientés et exécutés de manière à ce que le pays soit sous le contrôle effectif d'une seule nationalité racio- culturelle au détriment des autres.
Ce ne sont pas les philippiques, les menaces, les accusations fortuites, la diabolisation, le terrorisme intellectuel et policier qui nous feront baisser les armes ou rendre l´âme. Cette lutte est en fait comme disait l'autre notre "cosa nostra". Comme nos ainés, pionniers de cette lutte, nous réitérons après les autres notre serment de toujours :
"Jurons sur notre honneur de ne jamais transiger ni avec le devoir, ni avec la conscience, de ne jamais nous départir de nos positions justes et honnêtes, de nous maintenir dans ces positions jusqu'à la disparition totale de toute tyrannie, domination et oppression exercées sur la communauté Noire et jusqu'à ce que tout citoyen mauritanien vive libre, digne et heureux en Mauritanie".
La Mauritanie se fera avec tous ses fils et filles ou elle ne se fera pas.
Demain il fera jour et la lutte continue!

LLC!
Kaaw Touré .

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...