"Je n´oublierai jamais, moi, la vie mouvementée d´Exilé, pourchassé de ville en ville, les journées sans but et les nuits longues interminables où le mal du pays vous tient l´oeil ouvert et vous déchire les entrailles". Tène Youssouf Gueye auteur de "les Exilés de Goumel" assassiné dans la prison mouroir de Oualata par le régime ethno-génocidaire de Nouakchott.
söndag 9 december 2018
LA MORT HÉROÏQUE DE NOTRE CAMARADE ET MARTYR BA SEYDI EXÉCUTÉ LE 6 DECEMBRE 1987.
Le lieutenant Bâ Seydi de la Marine Nationale condamné à mort, s’était particulièrement distingué par son orgueil, son courage et sa témérité depuis l’enquête préliminaire jusqu’au poteau d’exécution. Pendant la phase instruction, lorsqu’il avait été confronté avec certains de ses subordonnés, il avait dit au juge d’instruction : « Monsieur le juge, mon honneur d’officier m’empêche d’accepter d’être contredit par mes subordonnés, c’est pourquoi je vous demande de considérer comme vrai tout ce qu’ils vous disent me concernant ».
Après le verdict, il avait dit à ses avocats : « On avait aucune intention de massacrer qui que ce soit, mais on avait bien l’intention de prendre le pouvoir par la force. Et si c’était à refaire, je suis prêt à recommencer. »
A quelques minutes de son exécution, on lui avait demandé, comme en pareille circonstance, s’il avait quelque chose à dire ou des souhaits à formuler. L’audacieux lieutenant a répondu sereinement à son avocat maître Mohamed Cheine Ould Mouhamadou, avant de regagner le poteau d’exécution: "Oui maître, j’ai deux commissions et un témoignage. La première commission concerne mes parents, ma mère et mon père. Ils sont venus de Boghé et ont beaucoup souffert en apprenant mon arrestation. Ils souffriront encore plus en apprenant mon exécution, je te demande d’aller les voir pour leur demander de me pardonner.
La deuxième commission concerne mon frère qui travaille dans une banque de la place, il faut le voir pour qu’il paye une dette de 7000 ouguiya à mon créancier, un boutiquier aux environs de l’hôpital national. Quant au témoignage je voudrais vous prendre à témoins." Puis il prononça la chahada en arabe: «J’atteste qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Mohamed est son prophète." L’avocat lui avait promis de payer lui-même cette dette de 7000 ouguiyas et qu’il ferait sa commission pour ses parents immédiatement.
Ensuite, le lieutenant Ba Seidi pria deux rakaa, avant de se diriger seul en marchant tranquillement vers le poteau d'exécution où il s'installa dos au poteau, les mains derrière le poteau, face à ses bourreaux en attendant d'`être ligoté avant sa mise à mort. Selon les avocats présents, c'est pour la première fois dans l'histoire des exécutions des peines de mort au niveau mondial, qu'un condamné a une peine capitale, se dirige seul en marchant tranquillement vers son lieu d'exécution.
Attachés tous les trois sur les poteaux d’exécution, tenus en joue par trois tireurs à une distance de six mètres, les trois officiers attendaient dignement la fin de leur vie qui ne tenait plus qu’à un ordre du chef du peloton d’exécution. Puis vint le moment fatidique: " Feu." Les trois premiers coups partirent, le tireur chargé de tuer le lieutenant BA Seidi le blessa à la hanche, l’officier aurait dit, selon plusieurs témoins, à son bourreau : « Tu m’as blessé, lève le tir, vise très bien ». Seidi BAH. Seidi BAH. Seidi BAH.
A quelques minutes de son exécution, on lui avait demandé, comme en pareille circonstance, s’il avait quelque chose à dire ou des souhaits à formuler. L’audacieux lieutenant a répondu sereinement à son avocat maître Mohamed Cheine Ould Mouhamadou, avant de regagner le poteau d’exécution: "Oui maître, j’ai deux commissions et un témoignage. La première commission concerne mes parents, ma mère et mon père. Ils sont venus de Boghé et ont beaucoup souffert en apprenant mon arrestation. Ils souffriront encore plus en apprenant mon exécution, je te demande d’aller les voir pour leur demander de me pardonner.
La deuxième commission concerne mon frère qui travaille dans une banque de la place, il faut le voir pour qu’il paye une dette de 7000 ouguiya à mon créancier, un boutiquier aux environs de l’hôpital national. Quant au témoignage je voudrais vous prendre à témoins." Puis il prononça la chahada en arabe: «J’atteste qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Mohamed est son prophète." L’avocat lui avait promis de payer lui-même cette dette de 7000 ouguiyas et qu’il ferait sa commission pour ses parents immédiatement.
Ensuite, le lieutenant Ba Seidi pria deux rakaa, avant de se diriger seul en marchant tranquillement vers le poteau d'exécution où il s'installa dos au poteau, les mains derrière le poteau, face à ses bourreaux en attendant d'`être ligoté avant sa mise à mort. Selon les avocats présents, c'est pour la première fois dans l'histoire des exécutions des peines de mort au niveau mondial, qu'un condamné a une peine capitale, se dirige seul en marchant tranquillement vers son lieu d'exécution.
Attachés tous les trois sur les poteaux d’exécution, tenus en joue par trois tireurs à une distance de six mètres, les trois officiers attendaient dignement la fin de leur vie qui ne tenait plus qu’à un ordre du chef du peloton d’exécution. Puis vint le moment fatidique: " Feu." Les trois premiers coups partirent, le tireur chargé de tuer le lieutenant BA Seidi le blessa à la hanche, l’officier aurait dit, selon plusieurs témoins, à son bourreau : « Tu m’as blessé, lève le tir, vise très bien ». Seidi BAH. Seidi BAH. Seidi BAH.
Colonel Oumar Ould Beibacar.
UNE IMMENSE PERTE: ADIEU LE POÈTE COMBATTANT!
Je viens d'apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu de notre doyen , le grand Écrivain et un des plus talentueux poètes mauritaniens monsieur Assane Youssoufi Diallo.
Il faisait partie de la première génération des auteurs mauritaniens de langue française, les pionniers de la littérature mauritanienne avec feu Tène Youssouf Guèye assassiné dans la prison mouroir de Oualata, feu Pr Oumar Ba et commissaire Sall Djibril. Il était aussi l'un des premiers ingénieurs en Électronique et télécommunications d'Afrique. Ne pouvant pas supporter l'injustice et la discrimination raciale dans son pays la Mauritanie, qu'il avait pourtant dédié son premier recueil de poèmes " Leyd'am" publié à Paris en 1967, il avait pris le chemin de l' exil et vivait au Sénégal au pays de la téranga et continuait à servir son continent, l'Afrique en tant que consultant international aux Nations unies et à l'UA. C'est à Dakar pendant mon exil au Sénégal que j'ai eu la chance de le rencontrer et de le connaitre par l'intermédiaire de son ami, notre doyen et camarade de lutte Abdoulaye Malickel Sy de Mbagne et par ailleurs rescapé de la prison mouroir de Oualata et des purges ethniques de 1990/1991 à Nouadhibou. Il était un grand soutien et un conseiller à notre lutte.
Après mon expulsion du Sénégal en 1999 et mon second exil en Europe on s'est retrouvé des années après, grâce à la magie de la toile, sur Facebook et il intervenait très souvent sur ma page et commentait mes publications. Il était très révolté par la situation des Noirs dans son pays et très indigné du silence ou de l'indifférence de nos frères africains. Il était un panafricaniste convaincu et rêvait d'une Afrique unie et fédérale. Il avait plein d'anecdotes cet intellectuel accompli et fin connaisseur de l'histoire de notre pays et du monde.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, on peut citer entre autres :
- Leyd'am.
- Cicatrices - des mots de l'esclavage.
- Eclats d'Afric, l'Afrique que j'aime. Pourquoi l'Afrique devrait-elle rester"pauvre"?
- La marche du futur.
Après mon expulsion du Sénégal en 1999 et mon second exil en Europe on s'est retrouvé des années après, grâce à la magie de la toile, sur Facebook et il intervenait très souvent sur ma page et commentait mes publications. Il était très révolté par la situation des Noirs dans son pays et très indigné du silence ou de l'indifférence de nos frères africains. Il était un panafricaniste convaincu et rêvait d'une Afrique unie et fédérale. Il avait plein d'anecdotes cet intellectuel accompli et fin connaisseur de l'histoire de notre pays et du monde.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, on peut citer entre autres :
- Leyd'am.
- Cicatrices - des mots de l'esclavage.
- Eclats d'Afric, l'Afrique que j'aime. Pourquoi l'Afrique devrait-elle rester"pauvre"?
- La marche du futur.
Cette disparition est une immense perte pour la Mauritanie et pour l'Afrique toute entière.
Qu'Allah le Tout Puissant l'accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère. Yo Alla haarnu mo aljanna.
Adieu grand combattant!
Et la lutte continue.
Qu'Allah le Tout Puissant l'accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère. Yo Alla haarnu mo aljanna.
Adieu grand combattant!
Et la lutte continue.
måndag 3 december 2018
Wonaa kecce
Ndimaagu ronetaake, sakketaake, muuynetaake.
Ndimaagu wonaa fiytaade becce e hebbinde kecce.
Ndimaagu ko salaade gacce e ñammineede đacce.
Ndimaagu ko momtude mette e salaade pette.
Dum 6uri muccude Ja66e e Yakkude kalacce
Dimo ko caliidoe e naange wulnge ya66ineede kooce
Ndimaagu wonaa fiytaade becce e hebbinde kecce.
Ndimaagu ko salaade gacce e ñammineede đacce.
Ndimaagu ko momtude mette e salaade pette.
Dum 6uri muccude Ja66e e Yakkude kalacce
Dimo ko caliidoe e naange wulnge ya66ineede kooce
YIMRE: Miin komi caliiɗo,
Komi caliiɗo kala laamu fenaande e maale.
Mboɗo nefi kala laamu jaanndu e doole.
Laamu gundo mi wonaa poɓɓanoowo kelle.
mi wonaa gamanoowo naale.
Mi wonaa duwantoođo yo male.
Laamu gundo mi wonaa poɓɓanoowo kelle.
mi wonaa gamanoowo naale.
Mi wonaa duwantoođo yo male.
Kala ko ngu yeɗimi mi wiya habbay.
ɓale maggu mbiyatmi ko yo mobboy.
Somi heɓii mi yooloya ngu to tufnde Booy.
So doole ndokkii mi ridda ngu no boy.
Ngu laamu mi yiɗaa no henndu Mbooy.
ɓale maggu mbiyatmi ko yo mobboy.
Somi heɓii mi yooloya ngu to tufnde Booy.
So doole ndokkii mi ridda ngu no boy.
Ngu laamu mi yiɗaa no henndu Mbooy.
Kaso e kasannka mboɗo fonndi nde hare
Njoo6iimi tan ko fiɓnde, mi soklaani jaaroore.
Komi caliiɗo etee mi ñaamtataa waatoore.
Komi ka6atoođo kala laamu moobaare.
Ko miin Kaaw Tokosel mo Jowol Saare
Njoo6iimi tan ko fiɓnde, mi soklaani jaaroore.
Komi caliiɗo etee mi ñaamtataa waatoore.
Komi ka6atoođo kala laamu moobaare.
Ko miin Kaaw Tokosel mo Jowol Saare
Maanditaare boomaare
E ndu lewru henndu lor e meseer moyli e leydi am
Ko wonno ñalngu ɗelñitere ndimaagu am
Wontii ñalngu muusalla e bojji ngenndi am
Wul Taaya taaynii kala jikke e jimme e Fuuta am.
Maaje bojji e yiiye o walnii e waalo am.
Girji makko o hursinii haa gidimaga am.
28 jolal jolanaani leñol am
28 kooninke ɓaleejo njargaa jamma jeeytaare am
Ko koloñaal jommbaani o rufi dum e jey baaba am.
Gaño dawri ñifde kala hoodere ɓaleere e leydi am.
Laamu warhooreewu sari leñamleñamaawu e ngenndi am.
He dow ŋañaŋañalde o tekki jamfa
o takki fenaande koninkoo6e Fuuta.
Jamma 28 jolal jolanaani leñol am to Inal
Mi woyii yargaa6e e seddeende to Inaal
Koolol borjeende lenngaa gila mutal haa puɗal.
28 koninke toɗɗaa e doggol ina ɗeɗɗoyee e 6oggol
Ngam semmbinde e belaaɗe dawrugol kii6al
Jamma 28 jolal jolanaani leñol am.
Kono berɗe Yerii e Abdullaay e Umar wor6e njaawaldi
Yumma gooto e baaba gooto njiydi be ngubbidii
Ko kuraaji 6e mberlii adaa naatde 6oggi
Ngañgu ma66e timmii e warngo 6ikkon yumma Njaawaldi.
Sammba Sumarel e o jamma 6e njargii,
Sammba mo baaba Bokar gorko mo Bilbasi.
Tokara makko Sammba Demmba Kulibali 6e nguddirii
korsudo baaba Demmba 6e naworii ko toon heddii.
Ko 6uri duubi dutal, o jamma yejjitde min jogoraani.
28 jolal jolanaani leñol am.
6e hudaa6e jaas6e mbonnii leydi am,
ngubbii mahgol ngootaagu e ngenndi.am,
ngaawi jalludi ngañantumaagu e 6esngu am
Ko wonno jamma wellitaare e weltaare
wontii jamma boomaare e sunaare.
28 jolal jalanaani leñol am.
Sagataabe teelii he gasɗe ɗe maantaaka.
Hay njanalon ɓe mbaɗanaaka be kaandinaaka.
lootde 6e e juulde 6e kam hoyɗaaka.
28 jolal jolanaani leñol am
Maawuya lorii tuddule baasal e nder majal
O woynii cim-cim mawdo jom duubi dutal
O werlii seemebbe e baayeeji e karawal
O sonii sagataabe laatinoo6e calɗi lenol.
O jamma nibbo jolal e jeereende Inaal.
Min njejjittaa ngol ciimtol haa buutufal.
Mo weltanii jamma 28 jolal min mbaɗa ɗum beeynel
Min mberlo ɗum e caanngol nantetaake no olel.
28 jolal jolanaani kadi jalanaani leñol am e daartol.
Kaaw Tokosel Tuure to Jowol
YIMRE : MURITANI KO NGENNDI MAA
YIMRE : MURITANI KO NGENNDI MAA
Muritani ko ngenndi ma, Muritani ko ndi ma
Muritani ko Ganni ma, mbiymi Muritani ko ndi ma.
Laamu Gaana gantinii añbe ma,
Tekruur ko tekkere pine ma,
Baleeru ko dahaa nguru ma,
Bambara, Pulaar, Soninke, Wolof fof ko ɗemɗe ma
Dillere almamee6e mawnini ko ndimaagu ma.
Gila ceddeejo hoyɗaani hođde e jatti ma;
So woodi hannde arani, ko garɗo duu6i e kitaale caggal ma
Mbiymi Muritani ko ndi ma, murtan leydi ma.
Ndi leydi ko ndonaandi hanki e hecci hanki ma
anndu jatti ma e taarik ma hade hannde ma.
Gila Ganngari haa Manna ko ndi ma.
Mo memi ndi ma piccinaa memtataa.
Muritani ko Leydi ma ganni, nganndaa nganndinaa.
A ronetaake tawa ďoon ďo a suddaaki kasanka ma
Woto mo memi, saka jaalii e ngenndi baaba ma!
Muritani ko ndi ma, mbiymi Muritani ko ndi ma.
Muritani ko Ganni ma, mbiymi Muritani ko ndi ma.
Laamu Gaana gantinii añbe ma,
Tekruur ko tekkere pine ma,
Baleeru ko dahaa nguru ma,
Bambara, Pulaar, Soninke, Wolof fof ko ɗemɗe ma
Dillere almamee6e mawnini ko ndimaagu ma.
Gila ceddeejo hoyɗaani hođde e jatti ma;
So woodi hannde arani, ko garɗo duu6i e kitaale caggal ma
Mbiymi Muritani ko ndi ma, murtan leydi ma.
Ndi leydi ko ndonaandi hanki e hecci hanki ma
anndu jatti ma e taarik ma hade hannde ma.
Gila Ganngari haa Manna ko ndi ma.
Mo memi ndi ma piccinaa memtataa.
Muritani ko Leydi ma ganni, nganndaa nganndinaa.
A ronetaake tawa ďoon ďo a suddaaki kasanka ma
Woto mo memi, saka jaalii e ngenndi baaba ma!
Muritani ko ndi ma, mbiymi Muritani ko ndi ma.
Kaaw Tuure taan Kaymbiri to Jowol saare ma.
HARE MEN
HARE MEN
Min kaɓanaaka wuttulo saka wutte,
min kaɓanaaka innde saka hinnde.
Min teddini tan ko fiɓnde kala dimo
ko aadi hakkunde wuurɓe e maayɓe,
aadi hakkunde giɗo jahɗo e giɗo luutiiɗo
Min calii tan ko fenaande, mehre e doole
Min nefi tan ko jaanndu e fuunti funeere.
Min ngooŋɗini tan ko ndimaagu, min caltii tan ko ndiimaagu.
Min mbakkii ko Yellitaare mbele fooyna wellitaare e weltaare.
Jamma jamma accaa ceeɗu, hare yo jokku haa poolgu jibina wune.
Min kaɓanaaka wuttulo saka wutte,
min kaɓanaaka innde saka hinnde.
Min teddini tan ko fiɓnde kala dimo
ko aadi hakkunde wuurɓe e maayɓe,
aadi hakkunde giɗo jahɗo e giɗo luutiiɗo
Min calii tan ko fenaande, mehre e doole
Min nefi tan ko jaanndu e fuunti funeere.
Min ngooŋɗini tan ko ndimaagu, min caltii tan ko ndiimaagu.
Min mbakkii ko Yellitaare mbele fooyna wellitaare e weltaare.
Jamma jamma accaa ceeɗu, hare yo jokku haa poolgu jibina wune.
Kaaw Tokosel Tuure mo Jowol.
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