fredag 14 november 2014

PARTAGE DE LECTURE:LES VÉRITÉS AMÈRES DE Galo Demmba Soh :

" Je pense très franchement qu'on est entrain de glisser inexorablement vers les fonds des abîmes (Nous Mauritaniens et noirs Mauritaniens en particuliers) avec cette question de "féodaux-esclavagistes" et que sais-je encore ?? Vouloir par tous les moyens mettre en avant cette question au détriment de la question nationale à savoir le racisme d'état et la cohabitation entre les différentes composantes nationales est un faux débat inopportun et qui ne peut que desservir la vraie cause pour laquelle des milliers d'hommes ont payé de leur vie .
Esclaves il y en a eu et il y en aura encore et toujours tant que les hommes continueront d'exister il faudra le combattre certes afin que tout un chacun recouvre sa dignité et sa liberté mais taper sur les générations passées en insultant leurs descendances et les rendant de facto responsables de tous les maux , tares et péchés de la société actuelle est tout simplement une idiotie et un manque de lucidité intellectuelle .
A ce que je sache on ne peut rien contre l'histoire et on ne choisi pas non plus la tracée qu'elle emprunte et quelle qu'en était notre histoire nous devons l'assumer fut elle moins glorieuse car il ne sert a rien de roter et de rendre les autres responsable de ses malheurs!"

De l´origine sociale, dites-vous?

Lorsque le régime ethno-raciste tuait nos camarades à Oualata, à Jreïda, à Nbeyka, à Inal, à Azlat et terrorisait nos populations dans la vallée il n´en avait cure de nos origines sociales. Lorsque le régime ethno-génocidaire déportait nos familles, expropriait nos terres de culture, nous pourchassait vers l´exil il s´en souciait mal de nos origines sociales. Si certains veulent aujourd´hui prendre des vessies pour des lanternes c´est leur droit mais de grâce ne vous trompez pas d´adversaire et de cible. La lutte continue!

DEVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´OUBLI: NOVEMBRE DES HORREURS!

 En septembre 1990, sous prétexte de sympathie aux idées des FLAM et une fois de plus d´un complot qui n´a jamais été prouvé, dont aucune preuve matérielle n´a été trouvée et à la faveur de la guerre du Golfe qui a polarisé l´attention de la communauté internationale, plusieurs milliers (3000) de Négro-mauritaniens ont été arrêtés à Nouakchott la capitale, à Nouadhibou la capitale économique, à Aleg au centre, à Néma à l´Est, à Rosso au Sud. Il s´agissait de militaires, soldats et sous-officiers en majorité et des fonctionnaires civils. Frappés, injuriés, les détenus sont ligotés et jettés dans des véhicules pour être transportés dans les camps d´Inal, Azlat, Jreïda, Nbeyka véritables camps de la mort et d´humiliaions dignes de goulags staliniens, des camps de concentration Nazis d´ailleurs les suppliciés étaient de "sales juifs"; l´antisémitisme délirant de ces géôliers en fait des émules d´Hitler et autres Saddham Husein.
Pour le régime de Nouakchott, c´était la solution finale à l´égard des Noirs, particulièrement vis à vis des Peulhs. L´Etat mauritanien se faisait meurtrier des populations civiles et de militaires tous innoncents. "Le complot noir" aura été le thème central de la propagande raciste. 1990 n´aura été que la continuation logique des évènements 1986-1989. De septembre 1990 à février 1991, plus de 500 militaires et civils négro-africains mourront dans d´effroyables conditions. Dans la seule nuit du 27 au 28 novembre comme si dans le 28 novembre fête de l´indépendance, il fallait faire offrandre à l´Etat chauvin de cadavres de négro-mauritaniens, 28 militaires sont pendus. Ils étaient marins, soldats. Des citoyens qui n´avaient commis aucun crime, pas même le moindre délit. Ils étaient Négro-africains et c´était suffisant, comme crime aux yeux du Colonel Ould Taya et de ses acolytes. On en pendit 28 ni plus ni moins. Et quand le dernier pendu cessa à gigoter au bout de sa corde, on reconduisit les autres dans leurs cellules. Vingt huit pendus, c´était le bon chiffre à la gloire de la divinité Indépendance et pour rassasier les démons de l´intolérance et de la haine.
NON À L´OUBLI ET NON À L´IMPUNITÉ!
LLC!

TEMOIGNAGE: L´ENFER D´INAL:L´HORREUR DES CAMPS RACONTÉE

Entre deux pendaisons, Khattra s'assoit sur un cadavre pour siroter son verrre de thé ou au pied d'un pendu en récitant le coran. Il va d'un pendu à l'autre, achevant ceux qui tardent à mourir à coups de barre de fer, s'appliquant à porter les coups dans la région du cou. Pendant ce temps Souleymane et les autres préparent les prochaines victimes tout en veillant à respecter l'ordre des numéros.
Quand arrive le tour du numéro onze, Diallo Sileye Beye ne peut s'empêcher de pousser un cri. Il recoit un violent coup de pied pour avoir osé perturber le déroulement de la cérémonie. Ses yeux ne se détachent plus de cet homme à qui on est en train de passer la corde au cou. Cet homme qui n'est autre que son petit frère, le matelot Diallo Abdoul Beye, qui cessera d'exister dans moins de trois minutes et que plus jamais il ne reverra. Abdoul Beye ne proteste même pas, il est hissé au bout de la corde sous le regard ahuri de son frère. Il n'ya pas de mots pour exprimer la douleur de Diallo Silèye Beye.
Quand arrive le tour de Diallo Oumar Demba et son frère le soldat Diallo Ibrahima Demba (le hasard a voulu qu'ils soient,tous les deux séléctionnés pour les pendaisons et que leurs numéros se suivent, ils ont toujours tenu à rester ensemble), chacun d'eux, ne voulant pas assister à la mort de l'autre, demande à passer en premier. Un tirage au sort organisé par les bourreaux les départage, Ibrahima Demba l'ainé, passe le premier. Le soldat de première classe, Ndiaye Samba Oumar, le chauffeur qui conduisait le véhicule le jour de mon arrstation, fait partie du lot. Le deuxième classe Samba Demba Coulibaly de Djeol, un soldat de mon escadron, qui porte le numéro 28 ferme cette macabre liste.
Les pendaisons durent plus d´une heure. Après cela, tel des bêtes excités par l´odeur du sang, le groupe de bourreaux, pris d´une euphorie collective, s´acharne sur les autres prisonniers et tape sur tout ce qui bouge. Conséquences de cette folie collective, cinq morts supplémentaires. Parmi eux, le soldat de première classe Ly Mamadou Ousmane, le seul spécialiste de l´arme antiaérienne de calibre 14,5mm de toute la région militaire.(...)
La démence a été poussée jusqu´à symboliser la date du trentième anniversaire du pays par 28 pendaisons. Vingt -huit vies humaines sacrifiées sur l´autel de la bêtise humaine. Plus jamais 28 novembre n´aura la même signification pour les Mauritaniens. Quand certains sortiront dans les rues des villes ou dans les campagnes brandissant fièrement les couleurs nationales sous les youyous des mauritaniens, pour d´autres, ce sera un jour de deuil et de recueillement à la mémoire de ces 28 militaires pendus.
Mahamadou SY ( Extrait- L´ENFER D´INAL)-Ed-L´harmattan)

L´HOMMAGE D´UN AMI ET COMPATRIOTE, UN CADEAU D´ANNIVERSAIRE!

"Mon ami Mouhamadou Kaaw Toure est l'exemple du militant sincère, intègre, et fidèle à sa cause. C'est un citoyen de la liberté, solidaire des causes justes. Il a connu la prison, et l'exil pendant plus d'un quart de siècle loin de ceux qu'il aime, et qui l'aiment, mais au lieu de fléchir comme un arc, il s'en est sorti poli et lisse comme un roc, la tête haute, et les pieds encrés dans ses convictions politiques, et ses principes moraux, le tout résumé en trois lettres: LLC!
D.D.
Dedah Dayem"

ARRESTATIONS EN MAURITANIE: DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC.

Alors qu'ils organisaient une caravane pour dénoncer le racisme d´État et l´esclavage foncier des militants des organisations des droits humains initiatrices de la marche ont été arrêtés et détenus à la gendarmerie de Rosso, dans le Sud de la Mauritanie. Cette nouvelle agression contre des militants des droits humains membres de la société civile traduit la surenchère répressive d'un régime aux abois, qui tente désespérément de protéger les discriminations sociales et raciales d'où il tire sa seule raison d'être. Cette dangereuse aventure est inéluctablement vouée à l'échec car aucune force illégitime ne saurait contenir indéfiniment les aspirations légitimes des peuples à la liberté et à l'égalité.

Les Forces Progressistes du Changement (FPC), mouvement en lutte contre le racisme d’Etat et l´esclavage en Mauritanie,

- condamnent avec force cette répression honteuse, qui confirme cette politique de deux poids, deux mesures du régime face aux composantes nationales.

- exigent la libération immédiate et sans condition des militants détenus .

- réaffirment leur résolution à  combattre  l'esclavage et les politiques à caractère  racistes  de  concert avec toutes les forces de progrès de notre pays.

La lutte continue!

Nouakchott le 14 novembre 2014.
Le Département de la Communication
www.flamnet.info

BILBASSI

Bilbassi, sables blancs devenus rouges du sang des Héros. Des méandres du Yejja et des soirs de Diowol où les arbres Gawduule n´auront pas l´honneur de changer la couleur de Fuybotaako.

fredag 12 september 2014

L´équation FLAM= ethno-chauvins Nasséro-baathistes peut-elle s´écrire?

Depuis la tenue du dernier congrès des FLAM, les partisans du statu-quo, et certains plumitifs en mal de "refoulement" ressortent la grosse batterie de la "solution finale" contre les FLAM devenues FPC(Forces progressistes pour le changement). Des attaques repétées, haineuses, mal fondées et pour tout dire foncièrement malveillantes. Plus c´est gros, plus ça passe et ça casse! Hélas, cela ne fait plus d´effet dans l´état actuel des choses.
La motivation cynique de ces illuminés de "l´arabité de la Mauritanie" et de la fumeuse rhétorique baathisto-nassériste s´explique, mais qu´ils comprennent leur but est voué d´avance à l´échec, car comme le dit bien un proverbe du Fouta natal "ko mahaani hoore fusataa ngaandi".


Leur mission: diabolisation des FLAM! En les colorant d´une couleur qui n´existe que dans leur structure de conscience, traduisant leur paradigme qui est celui de l´idéologie raciste, exclusiviste et haineuse. L´opinion publique mauritanienne a suffisamment fait justice de certaines accusations absurdes, erronées, pour que nous n´ayons plus besoin de revenir sur certaines de ces inepties. Ceux qui confondent l´effet et la cause ont encore un recyclage philosophique à rattraper chez leurs maitres de Bagdad. Mais peut-on seulement nous expliquer les causes de la déportation massive des seuls négro-africains hors du pays en 1989, de l´extermination des centaines d´autres dans des casernes et dans la vallée?
Revenons sur ce cette propagande mensongère véhiculée par nos adversaires politiques tendant à présenter les FLAM comme une version Négro-africaine du Ba´athisme ou du Nasserisme(Nationalistes arabes).

De ce grossier postulat, les porte-faix du Système et autres tristes guignols de la même écurie semblent se decouvrir une nouvelle sordide besogne, une croisade contre les FLAM qui " doivent-être vomi (e)s" au même titre que les déporteurs, les tortionnaires, les geôliers et autres idéologues de l´exclusion et du racisme d´Etat. Quelle injustice!

 Il n´est pas besoin d´une longue dissertation pour montrer que cette assertion relève de l´amalgame et d´une volonté manifeste de jeter le discrédit sur les FLAM à des fins que le monde imagine. Sans nous étendre, rappelons que notre projet de société se fonde sur le caractère multinational de la Mauritanie où Arabes et Négro-africains auraient les mêmes droits, où le fait d´être arabe, noir, haratine, Zenaga ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. Ce qui est en porte-à-faux avec l´idéologie des nationalistes arabes qui dénie aux Négro-africains tout droit et veut construire une Mauritanie exclusivement arabe. Les thèses des nationalistes arabes ne constituent point un secret, elles ont été accompagnées par des actes ignobles à l´encontre de la communauté négro-africaine.
De la même façon que l´Irak de Sadolf Hitsein se battait contre les kurdes et les perses pour garantir l´arabité du flanc Est de la grande nation arabe, la Mauritanie doit, sur le flanc Ouest, chasser les Négro-africains pour préserver la pureté de la nation arabe. Cette théorie aboutit à la conclusion péremptoire selon laquelle tout ce qui n´est pas Maure ou beydane n´est pas mauritanien. Elle s´appuie également sur des arguments historiques fabriqués qui consacrent l´antériorité des arabes en Mauritanie. Donc, tout bonnement, les Négro-mauritaniens sont des "descendants d´anciens footballeurs ou des tirailleurs Sénégalais ou des africains de l´Ouest venus envahir et polluer la pureté de la race arabe" (thèses defendues par un certain El Wafi sur El Jazeera et Bredeleil lors de leur procés de 1988 et par Ould Taya dans Jeune Afrique en 1990 pendant le conflit sénégalo-mauritanien ).



 L´attitude des nationalistes arabes envers la communauté négro-africaine est en réalité une attitude de rejet, de négation et d´exclusion à tous les niveaux. C´est l´ancrage de ces convictions diaboliques jusque dans les hautes sphères du pouvoir qui a conduit le régime satanique de Taya à écarter les noirs de la vie publique, à les assassiner massivement, à déporter des dizaines de milliers de nationaux noirs au Sénégal et au Mali. Ce raisonnement simpliste basé sur une attitude de négation des Négro-africains constitue l´essence de l´orientation du nationalisme arabe en Mauritanie au niveau politique, économique et culturel du pays. Dès lors, il est tout a fait justifié de qualifier les Baathistes et les Nasseriens de racistes, particularistes, extrémistes, nationalistes étroits, parce qu'ils cultivent une doctrine prônant l´exclusion pure et simple des Négro-africains de la Mauritanie. Les FLAM ont-elles une attitude semblable par rapport aux Beydanes ?

A prendre pour référence, la production idéologique des FLAM, du Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé de 1986, aux programmes et orientation politique du Mouvement en passant par le Livre Blanc de 1990, le Mémorandum des FLAM de 2000, La Plate-forme pour une Mauritanie réconciliée de 2007, on ne trouve nulle part une théorie de "la grande nation Négro-africaine dont la Mauritanie constitue le flanc ouest qu´il convient de préserver de l´invasion des arabes venus de l´orient". Nulle part on ne trouve dans les documents des FLAM, que "devant l´intolérable invasion des arabes la solution consiste à les chasser de la Mauritanie, pour préserver la souillure arabe afin de bâtir une nation négro-africaine avec un pouvoir exclusivement noir ancré dans le monde Négro-africain." Si les FLAM avaient une telle attitude de rejet et d´exclusion de la composante arabe du pays, à ce moment il serait légitime scientifiquement de les qualifier "d´étroits, d´extrémistes, de racistes" parce que s´appuyant sur une doctrine prônant l´appartenance exclusive de la Mauritanie aux Négro-Africains.

Que disent les F.L.A.M ?

LES FLAM ont toujours reconnu EXPLICITEMENT le caractère biracial et multinational de la Mauritanie ainsi que le droit de toutes les composantes culturelles du pays à vivre et à s´épanouir pleinement en Mauritanie. Les FLAM sont fondamentalement attachées à la vocation naturelle de la Mauritanie qui est celle d´être un trait d´union entre le monde Négro- africain et le monde Arabo- berbère. Ce que les F.L.A.M dénoncent et combattent, c´est justement le constat de la trahison de cette vocation naturelle par l´option de l´arabité exclusive de la Mauritanie (qui ne dérange pas apparemment certains) adoptée par la classe dirigeante Beydane depuis les indépendances jusqu´à nos jours. Cette option exclusiviste a mis en place des mécanismes dont l´effet conjugué aboutit inexorablement à l´exclusion de la composante noire du pays. Ce sont ces mécanismes à l´oeuvre au niveau de l´éducation, de l´économie , de l´administration, de l´armée et de la politique extérieure et intérieure et de la justice que les FLAM dénoncent sans complaisance dans le Manifeste de 1986 par des données empiriques avec des statistiques à l´appui.

La communauté Négro-mauritanienne, tout en partageant le lot quotidien d'injustices sociales et économiques avec la communauté beydane, n'en demeure pas moins violentée dans ce qu'elle a de plus cher: sa culture, son identité.
Depuis des décennies en effet, la communauté Négro-africaine est victime d'une violence plus pernicieuse et subtile: c'est sa négation culturelle, le refus de la reconnaître comme porteuse de droits particuliers. Ce refus est le fait exclusif de l'État raciste, cet Etat n'a rien à voir avec la communauté Arabo-berbère et encore moins avec la communauté Noire. Le contrôle de cet État par certains éléments racistes et surtout l'absence de légitimité de celui-ci vis-à-vis de toutes les communautés nous obligent à opérer une séparation entre l'État raciste et la communauté beydane. D'ailleurs, cela fut toujours le cas depuis que les FLAM existent malgré notre diabolisation par le régime de Taya et ses valets auprès de nos compatriotes arabo-berbères.


Cette négation nous l'avons toujours combattu, nous la combattrons, c'est pour ce combat que sont tombés: BA SEYDOU AMADOU, SY SAIDOU DAOUDA, SARR AMADOU mais aussi tous ceux qui sont morts dans les conditions les plus atroces pendant leur incarcération: BA ABDOUL GHOUDDOUSS, TENE YOUSSOUF GUEYE, DJIGGO TAPSIROU, BA ALASSANE OUMAR. D'autres sont infirmes pour le restant de leur vie. Et la lutte continue. Mais nous ne devons jamais faiblir, car il est des instants qui font l'histoire. Et nos camarades tombés ont fait à jamais l'histoire de la Mauritanie. Une autre Mauritanie est incontournable, il est honneur d'être dans le même camp qu'eux, le reste n'est que médiocrité. Nous ne devons cependant jamais oublier que nul ne peut détruire totalement cette violence dont nous - SONINKO, PULAAR, WOLOF, BAMANA, HARATINES, sommes victimes sans pour autant intégrer les autres violences que nous partageons avec nos compatriotes beydanes.

Notre seule particularité en tant que mouvement est de partir de la violence dont nous sommes l'objet, en tant qu'individus culturellement situés, pour dénoncer l'ensemble des violences subies par tout le peuple mauritanien: on ne peut vouloir être libre en niant l'autre. L'histoire de notre pays démontre que la cause et la responsabilité de la violence verbale et physique sont du seul fait de l'État raciste mauritanien. Jamais dans l´orientation des FLAM , il n´a été question de lutter pour une négro-africanité exclusive de la Mauritanie au détriment de la communauté arabo-berbère.

 A ce niveau de l´analyse, l´intégrité intellectuelle nous commande de renoncer à cette classification abusive qui met de facon mécanique dans le même sac les FLAM et les nationalistes arabes de Mauritanie (Baathistes et Nasseriens).
Cette attitude conceptuelle mécanique de nos adversaires politiques revêt à n´en pas douter une motivation cynique intéressante à appréhender.
 En effet, devant l´existence irréfutable de mouvements exclusivistes en milieu arabe (Nasseriens, Baathisme), il faut créer à tout prix un répondant en milieu négro-africain, le fabriquer vaille que vaille de toutes pièces pour faire "partager les responsabilités " entre les deux communautés de la crise, mais surtout pour apparaitre comme alternative équilibriste devant "deux"extrémismes. Dans cette attitude foncièrement malhonnête, nos adversaires politiques n´hésitent jamais à reprendre à leur compte les positions de la dictature sanglante de Nouakchott sur les FLAM: "mouvement raciste, extrémiste, terroriste" plutôt que de se baser sur le discours et les actions des FLAM, afin de les juger sur cette base objective. Et même sous cette optique, les rares fois qu´ils ont essayé de soumettre à la critique les documents des FLAM, ils s´en tiennent à des boutades crues sans aucune argumentation ou démonstration solide à la base.

Posons à nos procureurs la question de savoir en quoi un mouvement qui ne saurait prendre le Beydane anonyme et paisible comme cible, mais l´appareil d´Etat dans toutes ses manifestations est raciste ? Ce dont les FLAM sont coupables, c´est d´avoir osé toucher du doigt les pourritures de la nation mauritanienne à ce stade actuel de son évolution en projétant une lumière crue sur l´ensemble des mécanismes qui sont conçus, orientés et exécutés de manière à ce que le pays soit sous le contrôle effectif d´une nationalité racio-culturelle au détriment des autres. En politique comme ailleurs, les attitudes figées caractérisées par la transposition mécanique des théories d´ailleurs au détriment d´une prise en charge concréte des réalités empiriques de l´ici et du maintenant sont toujours sanctionnés par une grande impopularité dans les masses.

Ce sont les FLAM qui ont bel et bien impulsé le sursaut patriotique actuel des mauritaniens autour des véritables questions de l'unité nationale pour leur donner une solution durable et raisonnable. Cela l´histoire le retiendra.

Les FLAM ou les mouvements d´opposition Négro-africains(TPMN, AJD/MR, PLEJ, IRA...) n´ont pas à souhaiter le surgissement de problèmes raciaux ou ethniques en Mauritanie. C´est l´existence effective de ces problèmes qui explique leur naissance et leur combat. Mais Hélas! l´esprit biscornu des soldeurs du crime et partisans du système ne digére pas cette évidence. La lâcheté est ici sans commune mesure.

La logique de notre combat s´inscrit dans la ligne de mouvements de libération, loin des piètres politicards en mal d´exhibition.Tous ensemble, nous aurons encore à mener d'autres combats pour que l'égalite, la justice et la démocratie s'enracinent profondément dans notre pays.

Pour être le principal mouvement d'avant-garde de la lutte de libération nationale; Les FLAM ne méconnaissent pas pour autant la nécessité de l'unité d'action de l'ensemble des organisations politiques et de la société civile soucieuses de l'unité nationale et du règlement juste et équitable de la question nationale et sociale. Terminons avec Jaurès qui disait: "le péril est grand mais il n'est pas invincible, si nous gardons la clarté de l'esprit, la fermeté du vouloir, si nous avons à la fois, l´héroïsme de la patience et l´héroïsme de l'action, la vue nette du devoir nous donnera la force de le remplir".

La lutte continue.

Kaaw Touré Porte-parole des FLAM


STEVE BIKO, NOTRE CONSCIENCE !

Le 12 septembre 1977 quittait ce monde un des plus célèbres et héros incontestés de la lutte anti-apartheïd, son nom seul suffit pour éveiller notre conscience. Il était jeune et courageux et avait à peine 30 ans. Arrêté par la police, torturé il a été transféré inconscient depuis la prison de Port Elisabeth, à 1000km de là, à bord d´une voiture de la police, pour rendre l´âme loin de son peuple qu´il aimait tant.



Les grandes douleurs sont muettes. Et celle que ravive le souvenir de la mort de Steve Biko le fondateur du Mouvement sud-africain de la CONSCIENCE NOIRE dont la vie a inspiré le film "CRY FREEDOM" de Richard Attenborough, est si forte qu´elle laisse sans voix encore. Rien ne pourra être dit qui vaille la peine d´être proférée. L´indignation, la colére, l´émoi et la peine ne ressusciteront pas notre idole Steve encore moins les martyrs de la vallée, de Oualata, Inal, Djreïda, N´beyka, Azlat. Il est mort certes mais il est vivant à jamais dans la conscience.....noire dont il a été le théoricien.

La force de conviction, l´art de persuasion de Denzel Washington dans "CRY FREEDOM"de Richard Attenborough avait montré à nous autres la profondeur et l´intérêt d´une pensée qui voulait forger une conscience de lutte propre aux noirs à l´exclusion des blancs. On a pu l´accuser de militer pour un racisme anti-blanc primaire. Bien des aspects des discours de Steve Biko le laissaient paraitre mais c´est faire preuve de légérété que de confiner la conscience noire à cette apparence, comme le soulignait un ami journaliste africain.



L´idée que des noirs devaient forger leur propre histoire, leurs propres méthodes de lutte en excluant toute collaboration avec les blancs, fussent-ils contre l´apartheïd eux aussi, était important dans la mesure elle s´adressait d´abord à l´homme sud-africain en tant qu´être pensant.


"Steve Biko seede amen", chantait hier notre camarade et non moins poète Ibra Mifo Sow pendant nos veillées villageoises avant les années de braise. Steve "Biko bikkitinooDo e geYYelle maccungaagu" avait repliqué un autre poète pulaar..


Steve Biko voulait faire comprendre que la lutte anti-apartheid n´aboutirait pas entièrement tant que les noirs à titre individuel n´avaient pas fait la révolution de leur propre être. Tant qu´ils ne s´étaient pas libérés des chaines de l´esclavage psychologique forgé par des générations d´histoires falsifiées et tronquées. Il disait par là que la libération du peuple n´équivalait pas simplement à changer les lois ségrégationnistes mais aussi à reconstruire l´homme noir, la personnalité noire dotée d´autonomie. C´est parvenu seulement à ce stade qu´il pourrait se poser non comme un homme noir face au blanc mais comme un homme tout court. Je crois que ce message est valable aussi pour nous Négro-africains de Mauritanie.


La théorie de la conscience noire était ainsi incomprise que séduisante. Et le hasard heureux qui fait qu´à l´écran le même personnage de Denzel Washington incarne Steve Biko que Malxom X ajoute à notre conviction qu´il y allait dans les deux cas d´autres choses que le racisme anti-blanc: il s´agissait simplement de se forger une identité qui soit nôtre, qui soit noire.


Les souvenirs de Steve "Sammba wuro e ladde", nous reste encore quand nous écoutons Peter Gabriel. Il nous est revenu à la mémoire, encore plus douloureux, quand des policiers blancs sud-africains s´accusaient entre eux de sa mort devant le TRC, commission vérité et réconciliation. Et là tentative était grande de demander vengeance plutôt que justice. Le réfléxe est légitime. C´est cependant le trahir que de nous abaisser à cela. S´il se trouvait quelque part et nous regardait, il voudrait sans doute que nous nous montrions plus forts et plus dignes. La vengeance ne le fera pas revenir. Et les meurtriers semblent avoir eu assez de remords pour enfin posséder une.....conscience. La leur!

En Mauritanie on attend toujours les aveux de nos ex-tortionnaires, s´ils ont encore une certaine conscience...de leur mauvaise conscience.

Conscience nous avons bien dit !

La lutte continue.


N.B: C´est pour rendre hommage à Steve Biko que j´ai donné le nom de mon premier fils à ce grand militant anti-apartheid.

CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DES FLAM: RÉSOLUTION DE POLITIQUE GÉNÉRALE



alt-         Considérant les conclusions du 7ème congrès ordinaire des FLAM du 30 mai à Champs-sur- Marne en France;
-         Considérant le retour effectif des FLAM en Mauritanie depuis le 26 septembre 2013;
-         Considérant l’escamotage par le régime actuel des dossiers du passif humanitaire et des Déportés,
-         Considérant le refus du régime actuel d’appliquer à la lettre les lois incriminant les pratiques de l’esclavage, loin d’être éradiqué,
-         Considérant la crise endémique de notre système scolaire et l’échec cuisant des réformes de l’éducation jusque-là entreprises;
-         Considérant la poursuite de la politique  d’accaparement  des terres de la vallée du fleuve ;
-         Considérant l'enrôlement à caractère discriminatoire
-         Considérant la cherté de vie et la  paupérisation de plus en plus grande 
-         Considérant le taux de chômage accru des jeunes
-         Considérant la mainmise exclusive sur l’armée par une seule de nos composantes nationales;
-         Considérant le décalage  de l’administration territoriale par rapport aux réalités socio- culturelle de notre pays;
-         Considérant la faillite de l’Etat unitaire centralisé actuel dans sa mission de promotion de la république des citoyens;
-         Considérant les discriminations structurelles à caractère racial et social qui compromettent notre unité nationale;
-         Considérant le droit imprescriptible des peuples à défendre  leurs valeurs culturelles et leur bien-être social;
-         Considérant la mission patriotique des Flam et le devoir historique qui leur incombe d’encadrer les  composantes nationales  discriminées  dans leurs  aspirations légitimes à la liberté, à l’égalité, à la justice et à la prospérité ;
 Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), réunies en congrès extraordinaire les 29 et 30 aoûts 2014 à Nouakchott;
 -          Réaffirment l’impérieuse nécessité du changement en Mauritanie pour préserver l’unité et la stabilité du pays; 
-         Décident de se muer en parti politique, dénommé Forces Progressistes du Changement  (FPC), pour conduire et mettre en œuvre un projet politique qui refonde la Mauritanie sur des bases de partage, d’équité, de justice sociale  et de respect du droit à la différence.
-         Proposent l’autonomie régionale pour la refonte territoriale et administrative du pays. 
-          Attirent l’attention du pouvoir et de l’opinion nationale sur les risques que fait courir à notre unité nationale la poursuite par l’Etat de la politique d’exclusion   des communautés afro-mauritaniennes et haratines de notre pays;
-          Appellent  à  rétablir rapidement et définitivement les victimes de la déportation dans tous leurs droits, et à régler le dossier pendant du passif humanitaire en conciliant  les besoins de vérité, de justice, de réparation  et du pardon, pour une véritable réconciliation  nationale;
-         Condamnent la politique d’expropriation foncière des paysans de  la vallée;  proposent que la gestion de ces terres respecte le droit inaliénable des riverains (sans exclure les autres nationaux) tout en promouvant la modernisation de l’exploitation de ces terres par leur ouverture aux capitaux nationaux, régionaux et internationaux au bénéfice de tous les mauritaniens.
-         Exigent une réforme urgente de l’Armée nationale qui doit revenir à sa mission première, et de son  fonctionnement  qui doit refléter  tant  dans sa composition que  dans son corps de commandement les équilibres  ethniques de notre pays,
-         Se félicitent, enfin, du succès de leur programme de redéploiement et de l’accueil populaire dont ont fait l’objet le président des Flam et sa délégation;
                              Nouakchott, le 30 août 2014
                            Le congrès extraordinaire des Flam.
La lutte continue !

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...