tisdag 22 oktober 2019

RETENUE ET RESPONSABILITÉ

Si certains sont sincères dans leurs appels à l'unité de nos forces ils doivent faire preuve de retenue et de responsabilité dans cette phase difficile que traverse la Coalition. Les petits procès, les provocations et autres accusations gratuites ne plaident pas pour le maintien de cette coalition dans l'unité. Il est temps de se ressaisir, de se surpasser pour outrepasser l'impasse. Il y va de notre survie. L'aventure a été belle et ce serait dommage qu'elle s'arrête là.
Yo Alla danndu en, woto gaño dañ sago mum e men.
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Mauritanie: Ils veulent solder nos souffrances !!!

La démocratie doit-être la chose la mieux partagée si l´on ne veut pas rester dans des voeux pieux.
Nous avons revendiqué la démocratie en Mauritanie en exigeant, depuis des décennies, une égalité de droits et de devoirs pour tous les citoyens. La dénonciation des oppressions culturelles, économiques et politiques nous a valu d´être la cible de la plus grande répression dans l´histoire politique de la Mauritanie. Et nous avons toujours continué de revendiquer une Mauritanie de tous les Mauritaniens. On ne peut douter de notre volonté. Mais à quelles conditions?

A écouter certains de nos compatriotes, on est frappé par leur volonté à vouloir solder nos souffrances, nos morts et nos droits. Comme certains marchands, ils veulent vider l´abcès comme on vide les stocks.
Nous voyons alors se préciser la "situation nouvelle" à laquelle nous faisions allusion dans un document de Mai 1990. Les réformistes de tout poil paradent de tous les côtés, ils sont prêts sans aucune garantie pour le peuple mauritanien et plus particulièrement pour les négro-mauritaniens, à sauter dans le bateau. Enfin ils vont réaliser leurs rêves de strapontins, c´est la fin d´une frustration sociale pour eux.

Nous voulons bien sûr une démocratie en Mauritanie, mais est-elle possible sans s´attaquer aux véritables obstacles? Elle est en effet impossible, à moins de s´arrêter, juste à un problème de coloration, si l´on a pris le soin de lever certaines ambiguîtés.

- Tout d´abord la structure de l´Etat mauritanien. Est-elle en mesure de répondre à la volonté de chaque composante à vivre en tant que citoyens libres dans une Mauritanie démocratique.
Il ne faut jamais oublier que parmi les causes de la marginalisation des négro-africains, la structure étatique a joué un rôle important. Notamment par le peu de contrôle qu´elle permet au citoyen en plus du pouvoir excessif que cette structure reconnait aux "décideurs". Mais, dans la marginalisation des négro-africains, il ne faut pas occulter la responsabilité de ceux qui étaient censés, en premier lieu, défendre leurs droits spécifiques. Nous pensons que la structure de l´Etat unitaire, par la mode de désignation de certains gouvernants, fût-on dans une démocratie, peu entrainer l´impuissance de citoyens devant certaines trahisons. Nous devons arriver à l´éviter dans une Mauritanie démocratique et les solutions sont loin d´être simples. Le caractère pluriculturel de la Mauritanie rend plus complexe les choses, si l´on veut sincèrement éviter une concentration du pouvoir dans les mains de "petis" fascistes en puissance.

- Nous avons également constaté que la marginalisation était aussi économique. En effet, pendant des décennies, tout un processus insidieux a permis une paupérisation des négro-mauritaniens notamment par le contrôle de certaines institutions. Il ne s´agit plus aujourd´hui de le reconnaitre, ni d´accepter d´y mettre fin, il faut surtout remédier à cette paupérisation en reconnaissant des droits nouveaux et temporaires aux victimes. Sinon les jeux sont truqués. Il s´agit d´une sorte d´inégalités compensatrices en faveur des victimes. Il est impossible à une démocratie de s´élever sur des situations qui n´ont pu exister que par la "légalisation" de l´injustice.

De même le problème foncier reste entier, le "oui à une réforme, non à une réforme" ne peut suffire. Même s´il est lié au problème précédent, en tant que niveau économique, il en demeure autant distinct. Et la particularité que les terres cultivables appartiennent en général aux négro-africains rend encore plus complexe la formulation d´une législation foncière. Encore faut-il ajouter que ces terres se trouvent dans une zone frontalière ou les droits de propriété des paysans Sénégalais demeurent un fait ancestral et réciproquement pour les paysans Mauritaniens du Fouta, Waalo, Guidimakha et Gadiaga sur l´autre rive.

On ne peut démocratiser sans parler de cette réforme foncière, et poser le problème de la terre dans le Sud c´est aussi poser un problème culturel vu le lien entre les terres du Waalo et les populations concernées. Il faut lever l´ambiguîté en posant l´idée de base qui est celle-ci: la réforme sera avant tout l´oeuvre et la volonté des paysans. Aucun technocrate quel qu´il soit ne doit décider à leur place.

Enfin la question culturelle, qui est le noeud du problème mauritanien, ne sera pas résolue par la simple présence dans tel gouvernement des représentants de toutes les communautés. Il s´agit plutôt de savoir qui doit dire la norme culturelle? C´est à chaque communauté. Et ce droit est un leurre si la réalité du pouvoir politique et économique n´est modifiée. Il s´agit d´une égalité dans la libre expression de sa culture à tous les niveaux. Le droit d´exister et de vivre en tant que, Mauritanien ne peut passer avant celui d´être Soninké, Haal-pulaar(Pullo), Wolof, Arabe, Bambara. Et tout ce qui concerne cette question doit être constitutionnellement reconnu la Mauritanie n´est pas un Etat arabe si elle ne veut plus être un Etat raciste. Alors se pose le problème de certains traités dans lesquels la Mauritanie est partie.

Toutes les revendications peuvent trouver une solution si l´on veut bien se donner la peine. Il ne s´agit pas de récuser toute synthèse, mais une synthèse ne s´obtient pas en soldant ses revendications essentielles. Nous demandons seulement à nos potentiels soldeurs de ne pas céder à la mode sinon les Mauritaniens risquent d´être les sacrifiés. Car en politique le soldeur est un traitre, un petit traître en ce sens qu´il ne pense qu´à ses intérêts individuels que seule la trahison lui permet de satisfaire.


La lutte continue!

måndag 21 oktober 2019

DES HÉROS DE NOTRE LUTTE

:Camarades Samba Thiam et Ibrahima Moktar Sarr deux figures emblématiques de la résistance négro-africaine à l´oppression raciale en Mauritanie. Engagés dans la lutte depuis 1966, membres- fondateurs des Flam en 1983, arrêtés et condamnés pour 5 ans de prison ferme en 1986 suite à la publication du "Manifeste du négro-mauritanien opprimé", envoyés à la prison mouroir de Oualata en 1987, ils ont partagé la même chaîne aux pieds dans la prison mouroir de Oualata où ils ont enterré certains de nos compagnons de lutte en 1988. Rescapés de la prison mouroir, notre bagne de Kidal, notre Tazmamart, notre Cayenne. Ils ont survécu à l'horreur avec certains compagnons d'infortune mais jamais brisés ni réduits au silence. Ils continuent contre vents et marées à défendre les mêmes principes et convictions. Aucun autre leader politique mauritanien actuel n'a payé autant plus cher que ces deux hommes pour notre liberté.
Mbiyata koa yidaa wojere kono a wiyataa waawaa dogde, wonaa goonga!
Respect à nos héros et nos leaders.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES FPC

Le Bureau Exécutif National des FPC, élargi aux cadres du parti, s´est réuni le samedi 19 octobre 2019 pour discuter de la situation politique nationale et la vie de la Coalition Vivre Ensemble. La rencontre a, notammnet, reçu un rapport détaillé des tractations autour de la définition des perspectives de la CVE. Sur ce sujet, la réunion a décidé ce qui suit:

Notre parti, les Forces Progressistes du Changement (FPC), demeure attaché à la Coalition Vivre Ensemble (CVE) tant que celle-ci respecte sa forme actuelle comme cadre de concertation, de mobilisation de notre base, de la mutualisation de nos forces et d’actions solidaires convenues entre les partis politiques et mouvements de la société civile autonomes qui la composent.
Les FPC rejettent les termes et l’agenda caché du communiqué publié le 18 octobre 2019, prétendument, au nom du Conseil présidentiel de la CVE, tendant à faire imposer comme acquis des sujets litigieux encore en discussion. Les FPC s’opposent, notamment, au projet de parti unique, majoritairement récusé, que l’on s’obstine, maintenant, à réaliser par le biais d’une manoeuvre astucieuse de l’implantation de la CVE.
Les FPC invitent les acteurs politiques et de la société civile membres de la CVE à persévérer dans la voie de la recherche patiente des solutions consensuelles afin de préserver leur unité en la fondant sur les principes de transparence, de loyauté et d’inclusion.
Les FPC appellent la jeunesse à assumer toutes ses responsabilités devant l´histoire, à croire en elle-même et à prendre en main son avenir sans aucune procuration.
Le parti, FPC, exhorte ses militants et sympathisants à plus de mobilisation et de vigilance contre toute tentative de récupération opportuniste ou de sabotage des acquis communs de la CVE en tant que creuset solidaire de défense des intérêts des victimes du racisme, de l´esclavage et de l´exclusion en Mauritanie.
La lutte continue!
Nouakchott le 20 octobre 2019

Les graines

Ils ont voulu nous enterrer vivants mais ils avaient oublié que nos idées sont les graines de notre lutte!😊😍

THIERNO ABOU ET OCTOBRE 1986:



 En ce jour d'octobre 1986 ( le 30 du mois) lorsque les gendarmes de Taya armés jusqu'aux dents sont venus arrêter injustement Thierno Abou Malal, un homme de Dieu connu et reconnu par tous pour sa piété, directeur de l'école, dans son établissement scolaire devant le regard hagard de ses disciples, je n'ai pas pu m'empêcher de dire à nos geôliers : "Ces imbéciles ont vraiment dépassé les bornes de l'injustice, arrêter Thierno Abou? ". Ce qui m'avait valu un coup de crosse et d'une giffle d'un zélé gendarme noir du nom de Abou Thioub originaire de Kiffa. Son seul crime de lèse de majesté c'est qu'il était ...."un oncle d'un Flamiste recherché, Amadou Alpha Ba "! Et c'était un crime sous la tyrannie de la Tayânie au début des années de braise. Ils l'ont maintenu avec nous sous le soleil de plomb à Toulel Tabaldé ( un terrain de football) avant qu'il ne soit libéré sous la protestation des notables de Jowol et nous autres jeunes prisonniers serons acheminés vers les cellules de tortures de la brigade de gendarmerie de Kaëdi. Des moments inoubliables qui ont marqué le jeune militant et prisonnier âgé de 18 ans de l'époque. Depuis ce jour, j'avais juré devant Dieu que je combattrai ce régime militaire, fasciste et raciste de Taya jusqu'à la victoire ou la mort.
Octobre 1986, octobre 2019 Taya est parti mais le Système demeurre entier, 33 ans aprés je continue à tenir ma promesse avec la même ferveur militante sans interruption, sous la protection du bon Dieu l'Éternel. Qu'Allah le Tout Puissant nous donne encore la force et le courage pour défendre cette noble cause. Qu'Allah le Tout Puissant accueille en son Saint paradis Thierno Abou, mon Oustaz, mon maitre à l'école primaire jusqu'au cm2!

torsdag 17 oktober 2019

L´HUMAIN:

 Certains peuvent te détester et te haïr alors qu´ils n´ont rien à te reprocher sinon d'être toi même et d´autres peuvent t´admirer et t´adorer alors qu´ils ont beaucoup à te reprocher. Ils t'aiment comme tu es avec tes qualités et tes faiblesses. Ainsi va la vie qui vogue entre la méchanceté gratuite et l´amour tout court.
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PENSÉE

Kelle mbeli jahoowo saka e poɓɓanaaɗo.
Dille jawe mbelii luuɓiiɗo saka e tafnooɗo

HADITH

 « Un arabe n’est pas meilleur qu’un non-arabe. De même q’un non-arabe n’est pas meilleur qu’un arabe. Un homme de race rouge n’est pas meilleur qu’un noir excepté dans la piété. L’humanité descend d’Adam et Adam a été crée d’argile. » (Rapporté par al Boukhari et Muslim d’après Abou Houraira).

HAAYYOO!:

 Haayyoo est très fort comme mot et vaut son pésant d'or comme échos.
Il exprime des sentiments d´amour, d´affection, d´amitié, d´estime, de bienvenue, du respect et de considération.
Hayyoo c´est beau à entendre surtout quand il vient d´un être cher et très proche.
Haayyo c´est authentiquement Foutanké et nous donne toujours des frissons et nous pompe le coeur.
HAAYYO MA SEHILAM!

HOMMAGE: DOYEN BOUN MALICK

 Le doyen Abdoulaye Malickel Sy un des premiers jeunes enseignants de la Mauritanie indépendante et qui a formé plusieurs générations de cadres du pays, rescapé de la prison mouroir de Oualata et des camps d'horreur de Nouadhibou 90/91 ne manque jamais aux rendez- vous de l'histoire malgré le poids de l'âge et la distance. De Florida à Columbus il faut une conviction de fer pour le faire. Longue vie et santé de fer à notre cher doyen l'enfant de Mbagne Samba.
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La transcription de nos langues nationales

Hier comme aujourd´hui nous refusons la transcription de nos langues nationales en arabe. C´est tout.
Vos arguties idéologiques cachées sous le sceau technique ne tiennent pas du tout. Nos langues nationales ont déjà fait leurs preuves avant vos petites réformettes racistes et ethno-génocidaires. Vous pouvez faire appel à l ´histoire, à la religion ou à l ídéologie inavouée mais vous n´arriverez jamais à imposer votre volonté politique sans l´aval des principaux concernés. Et comme disait Nelson Mandela "Faire pour nous sans nous, c'est faire contre Nous!"

PENSÉE DE MANDELA

"Faire pour nous sans nous, c'est faire contre Nous!"
Nelson MANDELA.

ISLAM ET L'ISLAM MAURITANIEN

En Mauritanie comme le soulignait bien "Le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé" d'avril 1986, tout ce qui relève du domaine de l'Islam et de ses activités au sein du gouvernement et des organismes internationaux (Ligue Islamique) est réservé exclusivement à la communauté beydane. L'Islam recommande l'unité de tous les musulmans au sein de la Umma, sans distinction de race, d'origine ethnique et sociale. On peut s'appuyer sur la Tradition du Prophète en citant certains Hadiths, entre autres : "le musulman est le frère du musulman, il ne lui fait pas d'affront, ne le laisse pas à l'abandon, ne lui ment pas ; pour tout musulman, la richesse, les biens et le sang d'un autre musulman sont sacrés. Là est la piété (et le [Prophète] indiqua son coeur). Il suffit, pour un homme, de mépriser son frère musulman, pour qu'il soit dans le mal" rapporté par Al-Tilmidhi, d'après Abû Hurayra ; et : "L'un de vous n'est pas croyant tant qu'il n'aime pas pour son frère croyant, ce qu'il n'aime pour lui" - rapporté par les deux cheikhs, d'après Ibn Malik.
Mais en Mauritanie on ne parle de "fraternité islamique" que quand le Système est dans une mauvaise posture!!! et on entend certains hypocrites prêcher: " La mauritanie est une et indivisible et nous sommes tous des musulmans et des frères" mais cela n´a pas empêché de tuer, de violer, de voler, de déporter, d´opprimer, de nier, de spolier d´autres musulmans en plein mois du Ramadan parce qu´ils sont....noirs et sous l'indifférence totale ou la complicité de leurs autres "frères et soeurs en Islam"! Hypocrisie quand tu nous tiens!
En Mauritanie nous avons l'Islam mais où sont les musulmans?
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Sankara sankiima

SANKARA
Sankara sankaaki,
o wirni soko o majjaani,
leydi wuuf soko mođaani.
Aadi o timminii o jamfaaki
cahondindo o maayii o saalitaani
aayaawo taarik mooftii ubbaani.
Gorko pullo dimo min ngaskinii,
Berde amen o hođii o eggaani
miijooji amen o lakkitii laabi o yeeynii.
Ndimaagu amen min cooynii min ngabbii.
Sankara wirniima kono sankaaki
leydi wuuf soko moɗaani hoodere ngenndi.
Sankara duubi e lebbi min ngoyii
kono haa jooni gonɗi ciimtaani.
Geno tiđno yurmo yaafo Sankara.
Gorko pullo to Burkina min kalfiniima.
Gaay, ayaawo Ganni weltaniima Sankara.

32 ANS DÉJÀ, MAIS SANKARA PLUS QUE JAMAIS VIVANT!

15 octobre 1987- 15 octobre 2019 cela fait 32 ans jour pour jour que le père de la Révolution burkinabè,
l´espoir de la jeunesse africaine ,Thomas Sankara a été assassiné lâchement par les impérialistes et leurs petits valets africains. 33 ans jour pour jour mais il est plus que jamais vivant et présent dans nos coeurs, nos esprits et nos pensées.
N´est-ce pas ce digne fils de l´Afrique qui nous disait: "On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées."
L´Afrique se souvient et la lutte continue pour la libération totale du continent !
La patrie ou la mort nous vaincrons.
THOMAS SANKARA DISAIT:
- Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple !
- Nous avons besoin d’un peuple convaincu plutôt que d’un peuple vaincu !
- Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité !
- Tuez Sankara, des milliers de Sankara naîtront !
- La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme.
- Nous voulons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide.

Que la terre de l´Afrique-mère vous soit légère! AMINE.
Yo Alla yurmo yaafo o gorko pullo dimo!
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THIERNO TOURÉ EN BON "CEERNO" CORRIGE NOTRE PROFESSEUR ELY

J’ai lu beaucoup d’articles du professeur Ely Moustapha sur la Mauritanie. Tous étaient très critiques et bien argumentés. J’ai même fait une note de lecture sur l’une de ses œuvres de fiction, il y a une dizaine d’années. Mes préjugés sur ses écrits sont plutôt favorables.
Mais sa thèse sur le « l’ajami » semble avoir un fondement strictement politique et distiller habilement quelques bons sentiments…
Je voudrais, pour ma part, circonscrire mon propos à quelques points techniques :
-Il n’est pas exact que l’ajami – transcription de langues étrangères en caractères arabes - soit plus approprié que l’API (Alphabet Phonétique International). C’est parce que l’ajami - dont le système graphique repose partiellement sur de l’interprétation - n’est que modestement adéquat que le Congrès de Bamako de 1966 a jeté son dévolu sur l’API. Le riche stock vocalique, consonantique et prosodique de l’Alphabet phonétique International offrait, en effet, une réponse efficace à la notation graphique des langues africaines. Ce fut le choix, entre autres, de Hampâté BA, auteur de nombreux manuscrits en ajami, mais dont l’œuvre sera publiée dans les caractères de l’API : cf.Koumen, Kaydara etc.
-L’alphabet arabe, quant à lui, n’est doté que de trois voyelles brèves – [i], [a] et [u] – auxquelles s’ajoutent leurs correspondantes longues. Ce n’est donc qu’un palliatif, malgré le recours à des signes diacritiques pour combler ses lacunes phonétiques dans la transcription des langues étrangères.
-Si l’ajami permettait une notation graphique non vocalisée des langues africaines, leur lecture et leur écriture s’en seraient trouvées commodes. Or, leur vocalisation est obligatoire, le pulaar, le soninké, le wolof, le bambara etc. ne pouvant être notés par un simple squelette consonantique, que de règles de prédictibilité grammaticales permettent de déchiffrer, comme c’est le cas pour les langues sémiques, comme l’arabe, l’hébreu, l’amharique etc. La superposition de voyelles (chekl) et de signes diacritiques aux mêmes plans alourdit considérablement la graphie des « langues nationales » en ajami.

LE MATHÉMATICIEN DR MOUHAMADOU SY REMET LE PROFESSEUR ELY SUR LES X.

SI ET SEULEMENT SI ELY SAVAIT....

Langues nationales: 5 arguments pour en finir avec l'idéologie d'Ely Mustapha
Ceci est une note qu'il m'a semblé nécessaire d'écrire à la suite d'une lecture de l'article tout récent du Pr Ely Mustapha à propos de la transcription des langues mauritaniennes non arabes, à savoir le Bambara, le Pulaar, le Soninké et le Wolof. Pour être exact, je préciserais que le Bambara n'a pas été discuté par l'auteur; mais je crois que si inclure cette langue avait traversé l'esprit de ce dernier, elle subirait certainement le même sort que celui infligé à ses sœurs.Je vais tenter de souscrire à la brièveté minimale permise par l'argumentation que je m'apprête à dérouler, et proposer donc au lecteur quelques points à l'intérieur desquels je ne manquerai pas de reprendre et discuter certaines idées véhiculées par l'auteur; dans certains cas je quantifierai la teneur en erreur de celles-ci.
Voici donc des arguments qui montrent, avec le plus de clarté qu'il m'a été possible de donner, combien le contenu de l'article de Ely Mustapha va à l'encontre des faits et combien absurde est son idée de transcrire les dites langues en caractères arabes plutôt que de continuer à utiliser le système latin qui, pour lui, est un échec total.
1- Argument utilitaire:
Tout d'abord, j'ai besoin que Ely Mustapha soit d'accord que les lettres, comme éléments de base d'une langue, existent indépendamment du système alphabétique utilisé pour transcrire cette langue. Ainsi, même si on avait pas d'écriture pour le Français, rien qu'en ralentissant son expression orale en disant "MOUTON", on arrivera à distinguer les syllabes, et enfin à isolé les éléments incassables que sont les lettres. Et pour cela, on n'a pas utiliser une représentation écrite, mais juste une expression orale naturelle. Ce qui justifie bien le caractère indépendant des lettres vis à vis du système alphabétique. Si aujourd'hui le Français adopte un autre système alphabétique, cela ne changerait en rien l'existence de la lettre "A" bien qu'elle sera écrite différemment suivant le goût du nouveau système, tout comme si Ely Mustapha décide de changer de prénom, ce ne sera pas pour autant qu'il en perdra une jambe ou poussera un troisième œil: la nature du professeur ne dépend pas du choix du prénom qu'il porte, il sera d'accord du même rapport d'indépendance chez les langues et leurs transcriptions.
Ayant compris ce fait, la question devient donc quelle transcription pour telle langue. Prenons le cas du Pulaar; une langue que je connais bien (je crois qu'un bon connaisseur des autres langues visées pourra faire une même analyse). Le Pulaar compte 31 sons primordiaux correspondant à l'idée qu'on a construite de la lettre. Si on veut voir, du point de vue utilitaire, lequel des systèmes arabe ou latin est plus indiqué pour servir de base à sa transcription, la meilleure façon de le faire est de déterminer la masse des lettres Pulaar dont les sons sont déjà représentés dans chacun des systèmes choisi. Dans l'alphabet latin de base, on trouve 22 sons fondamentaux du Pulaar (lettres) (a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, r, s, t, u, w, y). Cela fait 70.97% des lettres du Pulaar. Dans l'alphabet arabe, on en trouve 16 (a, b, t, j, h, d, r, s, dh, f, k, l, m, n, w, y); ce qui fait 51.61% des sons fondamentaux du Pulaar. Rien qu'à ce niveau, l'intérêt du Pulaar est assez clair: de l'arabe et du latin, le choix est vite fait.
Mais revenons un peu à l'analyse, car ce n'est pas tout! Imaginez un instant une langue qu'on va appeler A ayant juste 5 lettres (ou sons fondamentaux) et les partagent toutes avec avec le Pulaar, et une autre appelée B ayant 25 lettres mais en partagent seulement 5 avec le Pulaar. Laquelle des deux partage le plus avec le Pulaar? Certains pourront imaginer qu'elles sont à égalité vis à vis du Pulaar, mais il n'en est pas ainsi. En effet, c'est la langue A, bien que partageant le même nombre de lettres avec le Pulaar que la B, qui partage le plus! On s'en rend compte quand on se met former des mots dans les deux langues A et B. Dans A, on aura que des mots dont le son est Pulaar-compatible, et ce par la constitution au niveau fondamental de A, tandis que dans B les 5 lettres partagées ont toutes les chances d'être diluées dans les 20 autres, et donc la formation des mots tendra à affaiblir le rapport initial entre B et Pulaar. Ce qui fait que dans la comparaison, ce ne sera pas seulement les quantités partagées qui doivent intervenir mais aussi les masses initiales des langues de comparaison doivent entrer en jeu, tel que expliqué ci-dessus. En concret, il faut un coefficient qui modélise cela, et il n'y a pas mieux que le rapport entre ces deux masses initiales pour former ce coefficient. Ainsi, vu que les lettres arabes sont au nombre de 28 et celles latines au nombre de 26, pour mettre l'équité dans l'étude il faut multiplier la 'parenté' Pulaar-Latin par 28/26 (environ 1.0769) et obtenir un taux de 76.429% pour Pulaar-Latin contre les 51.61% pour Pulaar-Arabe. Donc, environ 25% de différence effective en faveur du Latin. Ceci est évidemment appelé à s'amplifier dans la formation des mots.
2- Argument pragmatique:
La diaspora issue des communautés locutrices des langues visées par Mustapha est plus nombreuse dans des pays utilisateurs du système latin (Pays francophones ou anglophones africains, France, Angleterre, Espagne, Italie, USA, Belgique, Canada) pour des raisons qu'on sait tous. Leurs descendants utilisent ce système. Donc il sera beaucoup plus simple pour eux d'aller à la recherche des 23.6% restants, en lisant Pulaar en lettres latines, que le contexte leur fournit souvent gratuitement. Tandis que le peu d'enfants de la diaspora des dites communautés présente dans les pays utilisateurs du système arabe, quand bien même auront la maîtrise de l'arabe, auront bien du mal à combler les 48.4% manquantes, trop importantes pour que le contexte suffise à les leurs suggérer. Et de toute façon, ceux-ci sont minoritaires et risquent bien de savoir déjà s'exprimer en Français pour des raisons que l'on connait.
Ensuite, être transcrite en caractères latins, pour une langue, c'est tisser une parenté avec les langues les plus puissantes du monde telles que l'Anglais, l'Espagnol, le Français etc... et partager 76% de ses fondements avec celles-ci est un avantage dans leur apprentissage, et pour rien une langue telle que le Pulaar (et ses sœurs visées) ne renoncera à une telle position. Elle va plutôt l'exploiter jusqu'à la dernière graine d'énergie.
3- Argument culturel:
Contrairement à ce que prétend Ely Mustapha, le système latin n'a pas été un échec, au contraire! Il faut tout ignorer du processus de la transcription de ces langues et l'histoire des combats culturels menés, pour tenir ces propos. La littérature en Pulaar s'est beaucoup développée dans cette transcription. Une production de qualité s'est mise en place, les éditions Binndi e Jande, les éditions ARED, les éditions Papyrus Afrique sont des exemples de plateformes qui ont servi de trait d'union entre les écrivains et penseurs comme Yero Doro Diallo, Murtudo Diop, Aboubacry Moussa Lam pour ne citer qu'eux et les locuteurs qui ne se lassent pas de s'abreuver de toute cette production littéraire. Des livres de tout genre, Histoire, art, littérature, Sciences foisonnent aujourd'hui, et dans les coins de rue de Dakar, de Bamako, de Conakry ou de Nouakchott, il suffirait d'ouvrir les yeux pour observer des transactions dont l'objet à troquer est un livre écrit dans une de ces langues. Je ne citerai pas ces mensuelles qui sortent en Pulaar à Nouakchott, ni les nombreuses classes qui utilisent cette transcription pour apprendre et maîtriser ces langues, ni l'entrée depuis deux décennies presque des lettres pulaar ('extra-latines') dans le numérique. On peut se procurer des claviers en Pulaar, on peut écrire le Pulaar sur toutes les plateformes numériques.
4- Argument géographique
Il faut savoir que ces langues, en particulier le Pulaar, sont transfrontalières. Elles sont présentes dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest et pour certaines, dans quelques pays de l'Afrique centrale; cohabitant avec d'autres langues. Ces pays peuvent se servir du même argument pour vouloir transcrire les langues présentes sur leurs territoires dans un seul système, cela risque fort de ne pas être le système arabe, alors Pr Ely Mustapha, irez-vous jusqu'à vouloir que le Pulaar soit écrite à la rive gauche du Sénégal différemment qu'à la rive droite? D'ailleurs, proposerez-vous aux maures Sénégalais d'écrire en caractères latins pour les mêmes soucis de standardisation?
5- Argument administratif:
Toute la littérature citée plus haut et qui est disponible dans ces langues, devra donc disparaître ou être traduite (ce qui nous retarderait beaucoup) alors que beaucoup de nouvelles œuvres sont à faire. Ceci n'est pas envisageable.
L'ACALAN (Académie africaine des langues) est une institution de l'OUA qui reconnait et adopte ces caractères.
Dr Mouhamadou Sy
University of Virginia

IL FAUT SAUVER LE SOLDAT CONDÉ:

 Et vous dire qu´il y a quelques années nous étions dans les rues partout en Afrique, en Europe et en Amérique pour demander la libération du prisonnier politique Alpha Condé et exiger l´instauration d´une vraie démocratie en Guinée! C´est ce même Alpha devenu "miraculeusement" président qui tire sur son peuple, emprisonne et bâillonne les masses laborieuses de son pays!
N´est pas Nelson Mandela qui le veut. Décidement le pouvoir corrompt.

Hommage Mamadou Abdoul Kane dit Thiernel

Mamadou Abdoul Kane dit Thiernel, membre- fondateur du MEEN ( mouvement des élèves et étudiants noirs) membre- fondateur de l'Unesm et des Flam. Il fait partie du premier noyau des Flam en exil au Sénégal en 1986 après avoir échappé de justesse aux purges contre les militants et sympathisants de notre mouvement. Homme de foi et de principes qui n'a jamais vacillé dans ses convictions depuis les années de braise jusqu'à nos jours des camps des réfugiés jusqu'au pays de l'oncle Sam. Toujours au front de la lutte et il est un des valeureux cadres et militants d'avant garde des FPC.
Longue vie et santé de fer à notre cher camarade , enfant prodige de Maghama saare Kummballli.

HOMMAGE, Doyen Abou Hamath Sall

Notre doyen, le camarade Abou Hamath Sall, ancien haut cadre de la caisse de sécurité sociale déporté avec toute sa famille au Sénégal en 1989 suite aux événements dits sénégalo-mauritaniens. Cet ancien chef du camp des déportés de Dagana est un des militants les plus fidèles et les plus détérminés du mouvement pour le triomphe de nos idéaux de liberté et de justice en Mauritanie. Malgré le temps et l'âge il continue la lutte en engageant toute sa famille et ses enfants qui sont aujourd'hui parmi les jeunes cadres et pliers les plus sûrs de la ligue des FPC sisters et de la fédération américaine. Son jeune frère Ghaly Sall croupit toujours dans les geôles du régime militaire pour avoir seulement dénoncé le hod up électoral du 22 juin dernier.
Longue vie et santé de fer à l´enfant prodige de Lexeiba-Gorgol. LLC!

Hommage: Aissata Niang, la lionne des FPC

Aissata Niang dite Thilo, elle, c'est notre lionne, notre Winnie Mandela, la courageuse épouse du président des FPC. De 1990 à nos jour, elle a été sur tous les fronts de contestation de Nouakchott, Banjul, Dakar, Alger, New York et partout dans les instances de défense des droits humains porter la voix des veuves et des orphelins. L'infatigable dame de fer est l'une des rares à porter plainte auprès des juridictions américaines contre l'ancien dictateur ould Taya pour "crime contre l'humanité", le dossier suit son cours. Toujours active et présente dans les différentes manifestations de la diaspora mauritanienne aux USA. Thilo est une perle rare et une amazone des FPC, des Thilo on en cherche toujours dans notre lutte car elle symbolise le courage, la persévérance et l'engagement.
Longue vie et santé de fer à notre chère Thilo Boudal Niang debbo Bilbassi.
La lutte continue!

Djibril Hamet LY, 4 ANS DÉJÀ! :

 Il y a quatre ans jour pour jour que nous quittait notre doyen, notre oncle, notre ami, notre camarade de lutte, le grand combattant de la liberté, le premier président élu des Flam, le rescapé de la prison mouroir de Oualata, l'enseignant modèle, le grand poète et dramaturge Djibril Hamet Ly.
"Le soleil se lève, se couche
La terre tourne, retourne
Les choses bougent mais restent en place
Ou restent en place mais bougent
Dans les têtes ça bouge, ça tourne.!
LY Djibril Hamet.
Pensez à lui. Qu´ALLAH l´accueille en son Saint Paradis.
Nos pensées militantes et pieuses.
LLC.

måndag 14 oktober 2019

Hadith

« Un arabe n’est pas meilleur qu’un non-arabe. De même q’un non-arabe n’est pas meilleur qu’un arabe. Un homme de race rouge n’est pas meilleur qu’un noir excepté dans la piété. L’humanité descend d’Adam et Adam a été crée d’argile. » (Rapporté par al Boukhari et Muslim d’après Abou Houraira).

Mécanique déglinguée

Les tenants du Système raciste et esclavagiste ne reviendront jamais sur leurs "acquis", il faudra hélas qu´ils saignent la Mauritanie de part en part, goûtent à la détermination sans faille de notre peuple opprimé pour qu´ils acceptent de se conformer aux principes éternels du respect des droits humains et en tirent toutes les conséquences volitives.
Aucune huile ne saurait graisser cette mécanique déglinguée. C´est plutôt l´implosión de sa rouille qui est spectaculaire. L´explosion le sera davantage. En attendant disons encore: Unité et mobilisation. Demain il fera jour inchaallah car seule la vérité est révolutionnaire.
LLC.
Kaaw Kaaw. 

Pensée.

Le pouvoir des minorités a beau monter la garde aux portes des privilèges,
l´heure de la justice arrive toujours.
LLC!

AMOUR ET PAIX DES COEURS ET ESPRITS

Chaque jour que je me réveille je prie et remercie le Bon Dieu le Clément de m´avoir donné encore un temps de sursis et de sursaut sur cette terre.
Cette vie est éphémère donc aimons-nous les uns les autres et soyons tolérants, ouverts et surtout humanistes et justes.
Que le bon Dieu, le Clément guide notre chemin et nos pas.
Bonne fin de semaine à tous et à toutes. Je vous aime mes chers amis et camarades de lutte.
LLC!

HAAYYOOO!

HAAYYOO!: Haayyoo est très fort comme mot et vaut son pésant d'or comme échos.
Il exprime des sentiments d´amour, d´affection, d´amitié, d´estime, de bienvenue, du respect et de considération.
Hayyoo c´est beau à entendre surtout quand il vient d´un être cher et très proche.
Haayyo c´est authentiquement Foutanké et nous donne toujours des frissons et nous pompe le coeur.
HAAYYO MA SEHILAM!

fredag 4 oktober 2019

M. Samba Thiam, président des FPC, membre de la CVE avec le Calame

M. Samba Thiam, président des FPC, membre de la CVE : ‘’Comme tout le monde, je m’interroge sur la capacité et la détermination de Ghazouani à opérer des ruptures, à sortir des carcans habituels d’appareil de parti’’

3 October, 2019 - 00:49
Le Calame : Bientôt 2 mois que le président Ghazwani est  élu à la tête de la Mauritanie. Trop court  certes pour  porter un jugement sur sa manière de conduire les destinées du pays, mais si vous deviez en retenir  quelque chose, que diriez-vous ?
Samba Thiam : Nous dirions que les signes annonciateurs, significatifs, émis ne  sont pas de nature à inciter à l’optimisme ; pour être en porte-à-faux à la fois avec l’esprit de son discours d’investiture et celui du premier ministre dans l’hémicycle. Mais bon, comme vous dites donnons-nous   encore un peu de temps, et nous serons fixés.
 Vous  n’avez  certainement  pas cessé de suivre  et tenté de décortiquer  les faits et gestes du nouveau président, depuis  la campagne  jusqu’à la formation de son premier gouvernement et  enfin ses récentes rencontres avec les acteurs politiques de la majorité et  l’opposition. Y  trouvez-vous  une cohérence  par rapport à son discours d’investiture ?
La seule cohérence pour l’instant que je retiens demeure l’ouverture à certains leaders politiques. C’est une bonne chose, même s’il y a plus essentiel. Il faut  espérer qu’elle sera élargie à tous les acteurs politiques significatifs de la vie publique pour aboutir à des échanges substantiels sur la prise en charge consensuelle des questions de fond.
 J’avoue, pour passer à mon état d’âme,  avoir ressenti de la frustration comme un bon nombre de mauritaniens, et comme eux, avoir été dérouté  par ses messages brouillés. Comme tout le monde, je m’interroge sur la capacité et la détermination de Ghazouani à opérer des ruptures, à sortir des carcans habituels d’appareil de parti. La communication du ministre de l’Enseignement supérieur, passée sans démenti, qui affirme, avec aplomb, la continuité avec l’ancien régime, ajoutée au  halo ayant entouré la formation du gouvernement qui s’apparente à une sorte de chantage le laisse, forcément, penser….
La Mauritanie est apparue fortement divisée pendant  et après la présidentielle du 22 juin. L’unité nationale dont tout le monde semble se préoccuper  a été  secouée pour ne pas dire ébranlée. Tous les candidats ou presque ont préconisé, chacun en ce qui le concerne,  sa solution. Laquelle ou les lesquelles vous ont paru pertinentes, réalistes et réalisables dans l’immédiats  au sujet de cette question,  devenue, d’une certaine manière  galvaudée ?
Votre question appelle d’abord une remarque par ses sous-entendus, que je décoderai ainsi : ’’l’unité serait menacée à cause du vote ethnique,  vote ethnique qui se découvre à travers l’alignement massif de la vallée du fleuve sur le candidat de la CVE…Voilà qui fait problème’’ ! Quand les arabo-berbères s’alignent, et ce depuis toujours, sur un candidat bidhaani, c’est naturel et normal ! Quand les haratines, se retrouvent, toutes tendances confondues, dans le ‘’Manifeste’’, ou s’alignent derrière Messaoud, il n’y a pas débat. Mais dès que les négro-africains adoptent la même attitude, ça devient insolite, contre nature ! On crie au danger de l’unité menacée ! Mais, en vérité, cette unité est menacée depuis fort longtemps, aggravée depuis l’avènement du 12/12  et sous le mandat du président Aziz; en raison des politiques pernicieuses  des hommes au pouvoir,  et de certains  militaires en particulier.
Maintenant, pour répondre à votre question qui porte sur la pertinence ou non des programmes des uns et des autres sur la question, je dirais ceci : chez Biram il n’y a rien de nouveau, il touche à tous les axes, Avec Maouloud, j’ai noté tout de même une évolution notable de position, même si son commentaire post-entretien avec Ghazouani  vient tempérer la teneur de son discours de campagne sur la question. Quant à Monsieur Kane, il est le porteur de la solution préconisée par la CVE dont les FPC sont membres…
 Une chose positive toutefois que l’on retrouve, je crois, dans tous les programmes des candidats : l’exigence de l’enseignement des langues nationales, pour une prise en charge cohérente de la diversité culturelle du pays… Tous également ont semblé opter pour  la Démocratie comme solution à cette question de l’Unité. Mais là je me démarque, pour rappeler qu’il existe de grandes démocraties, bien connues, qui se sont accommodées de l’esclavage et de la discrimination raciale. La véritable solution à cette question de l’unité réside, à mon avis, dans la prise en compte effective  de la diversité ethnique et culturelle du pays, qui passe par l’égalité des langues et cultures, encore une fois, par l’équité  et l’égalité des chances des citoyens devant les opportunités, par l’égale dignité des communautés, à travers la reconnaissance de chacune dans son identité et dans son altérité.
Pensez-vus que le dialogue  que toutes les chapelles et camps politiques prêchent depuis la fin de la présidentielle  pourrait apporter des solutions  idoines  à cette problématique  et aux préoccupations  exprimées par les mauritaniens ? Pensez-vous que le nouveau président en a pris toute la mesure ?
Oui,  si tous ces acteurs politiques l’abordent avec un esprit  empreint  de  franchise et d’honnêteté, indispensables en pareil cas. Oui, un dialogue honnête, franc, sérieux et serein pourrait nous sortir de cette situation grave et dangereuse  qui dure  près de 60 ans.
5Si  le président Ghazwani demande à vous rencontrer dans le cadre des concertations qu’il a engagées avec les acteurs politiques, seriez vous prêt à répondre à son invitation ? Quelle préoccupation ou urgence demanderiez  vous    de  régler  à l’orée de son mandat?
 On ne peut décliner l’offre de dialogue et c’est, du reste, ce que j’observe tout autour de moi, même si la manière ne me semble  pas des meilleures. J’y répondrais donc, à défaut de mieux, et ce  d’autant plus que  nous sommes parmi les premiers, sinon les premiers acteurs politiques historiques de ce pays  à avoir  demandé, depuis toujours, un dialogue autour des problèmes de fond ; depuis 1986  notre attitude là-dessus n’a pas varié. L’urgence pour nous , encore une fois, a été et demeure, l’Unité nationale ou  la cohabitation.
 Que vous inspire la récente sortie d’une association demandant l’arabisation intégrale  de l’administration mauritanienne ?
Au regard du contexte interne  fébrile,  la demande de cette association  peut s’interpréter  comme  une provocation, et y accéder reviendrait  à  jeter de l’huile sur le feu. Tant que  cette hypocrisie  permanente  continuera de nous habiter, nous n’avancerons pas.
J’avoue honnêtement, par ailleurs,  ne pas comprendre  la logique qui  anime ces  segments idéologiques de notre société. Que voulaient donc ces lobbies ? Que veulent-ils enfin ?
Depuis  1959 un courant nationaliste arabe, largement majoritaire, n’a de  cesse  de réclamer, à cor et à cris, l’arabisation de l’école et de l’administration  pour des besoins ‘’d’indépendance culturelle’’  soutient-il.
Rappelons qu’ en  Avril 1979, suite aux crises récurrentes  en milieu scolaire, le CMSN  avait initié une réforme, à travers  un  Système à  filière  rendant obligatoire l’arabe pour la composante  maure (Bidhaans et haratines ), avec option ouverte pour les Négro-africains  entre l’arabe et le français (filière bilingue- ); et simultanément,  l’expérimentation   des  langues maternelles (pulaar , soninké et wolof) par l’Institut des langues, créé pour la circonstance, était mise en chantier  avec , en  perspective,  leur généralisation au bout. Ces  langues nationales  -arabe, sooninke, pulaar et wolof  étaient  utilisées comme  langues – véhicules  d’enseignement.
Ces nationalistes arabes n’avaient de cesse de réclamer  l’arabisation, et le CMSN  le leur offrait . On  leur  donnait  ce qu’ils avaient  demandé depuis toujours, mais voilà qu’ils  n’en  voulaient plus, et même se dressaient contre ! On leur proposait d’apprendre l’arabe, rien que l’arabe, Ils n’en voulaient  pas , l’élite y  compris ! Et  voilà que maintenant, ils revenaient  de nouveau  à la charge !!!  Que voulaient donc ces gens  ? 
Ce fut  à cause de  leur  pression  et de leur  opposition  farouche à ce système  que  la réforme scélérate de 1999 vit le jour , qui  sacrifia  l’expérimentation , réussie, des langues nationales pulaar, sooninke et wolof – pour  consacrer, depuis, l’échec massif et continu  de nos enfants  à  l’école que nous observons  dans les  examens et concours ; à travers l’ imposition  de  l’enseignement de toutes les  matières culturelles en arabe ( Histoire, Géographie, philosophie, instruction civique,, instruction morale et religieuse, langue ), affectées de coefficients accrus ; ainsi , sous le prétexte, fallacieux, d’unifier le système, on levait , en réalité ,  un écueil rencontré dans  la filière arabe que l’on dressait , sciemment , sur le chemin  des écoliers négro-africains.
Cet arabisme forcené a plombé notre école et notre unité. Il n’y a aucune sagesse à poursuivre une course effrénée qui mène aux abîmes …

Les résultats  du concours d’élèves officiers a révélé l’absence totale de négro-africains sur la liste des admis. A la question de savoir pourquoi, un  des organisateurs  aurait laissé entendre  qu’ils n’ont pas concouru. Un commentaire ?
C’est toujours l’hypocrisie dont je parlais à l’instant qui domine, hélas, à travers  cette réponse indécente …A supposer que votre interlocuteur eût raison, cela évacue-t-il pour autant la question centrale qui est de savoir pourquoi des composantes nationales entières ‘’ boudent ‘’ l’institution militaire ? Si ces composantes n’ont pas concouru ou  ne veulent plus concourir c’est bien parce que, par expérience, cette institution s’est révélée  fermée à eux depuis 1987; par phobie sécuritaire ; par idéologie chauvine  qui veut faire de ce pays un pays exclusivement arabe.
Et pourtant des négro-africains viennent de concourir, récemment, au profit de onze ministères. Sur près de 700 admissibles déclarés on compte 90 négro-africains ! L’idéologie chauvine demeure, qui conduit à ce racisme d’Etat, à cette logique d’exclusion devenue structurelle et banalisée…On le voit, en vingt ans, la réforme de 1999 a fait des dégâts, pour  sceller le sort  des écoliers négro-africains !
Répondant à une question  posée,  sur l’avenir de  la CVE, au cours d’un point de presse  tenu, au lendemain du scrutin du 22 juin, le président  Kane Hamidou Baba  avait laissé entendre qu’elle  sera ce que voudront en faire ses militants et sympathisants.  Une explication de texte ?  Où en est aujourd’hui la CVE ?
La CVE durera tant que l’esprit initial de Coalition demeurera. Et qui dit coalition dit parties rassemblées, sans fusion organique. Le défi le plus sérieux pour la pérennité de ce rassemblement est d’ordre  sécuritaire…Tout le reste est surmontable.
Nombre de mauritaniens, en particulier au sein des militants et sympathisants  de la CVE  ont été surpris par votre arrestation, intervenue au cours de la répression policière intervenue le 23 et 24  juin  à Nouakchott, alors que vous n’étiez  ni candidat, ni responsable direct de  la campagne. Quelques mois après cet évènement, savez-vous ce qui a conduit la police  jusqu’à chez vous?   Que vous reprochait-on ?
Pour commencer par la fin, en matière de reproches, je ne trouve rien, sinon que je ne veux pas  me taire face aux injustices et à cette discrimination continue. Je refuse  toute compromission avec le Système. Je suis perçu, je crois, comme un homme gênant, voilà tout. Cela dit, il semble que je devais servir de maillon dans un plan machiavélique, échafaudé pour les besoins d’un agenda perfide. Et comme tout plan, pour son exécution, a besoin d’agents pour les basses besognes, vous devinez la suite… On en trouve même dans les taules les plus dures, a fortiori … Bref, nous sommes cernés pour faire simple…
Certains négro-africains de la majorité ne vous pardonnent pas, vous de la CVE d’avoir monté une candidature à caractère ethnique et  redoutent, par conséquent, «  des représailles »  de la part du pouvoir. Vous les comprenez ? Leur crainte  est-elle justifiée au regard de la formation du nouveau gouvernement  et des nominations opérées par Ghazwani?
Encore une fois le caractère ethnique ne se retrouve pas que chez nous ; arrêtez ce procès en sorcellerie…Maintenant  les représailles ou la répression sont intimement liées à toute  lutte digne de ce nom …Dans la composition du gouvernement dont vous parlez, il n’y a pas grande nouveauté, sauf pour le frémissement, positif, consenti à la composante haratine. Notre quota  est resté le même. Je ne vois donc pas un rapport de cause à effet entre l’existence de la CVE et ces quotas du gouvernement.

 Que vous inspire ce qui se passe, depuis quelque temps,  chez vos  anciens camarades de l’UFP ?
 Turbulences internes naturelles dans la vie des organisations  politiques, chez nous comme  partout ailleurs.
Quel avenir envisagez-vous pour l’opposition mauritanienne sortie divisée de la présidentielle?
Sombre, si elle se révèle incapable de se ressaisir. Aller en solo voir le Président, sans stratégie commune  et sans  plan concerté, est porteur de risques pour ne rien dire de plus …
 Pensez-vous que votre parti, les FPC a désormais des chances d’être reconnu par le gouvernement ?
Oui, si je me force à l’optimisme. Mais bon qui sait ? Chez nous, notre logique a presque toujours été  de n’en avoir aucune !

Propos recueillis par DL

VOTRE SOURIRE VOTRE ÂME

Salut les amis et camarades,

Ne perdez jamais le sourire et l'espoir dans la vie car un jour nouveau peut toujours vous sourire.
Ne perdez jamais votre sourire et votre humour malgré l´adversité de la vie ou la méchanceté de l´adversaire. Votre sourire c´est votre arme de destruction massive et nocive contre l´autre qui vous veut du mal mais c'est aussi votre âme.

Je me souviens qu´en 1986 pendant notre arrestation et détention dans la prison civile de Kaëdi, malgré les tortures physiques et morales, les conditions de détention difficiles et humiliantes je m´efforcais toujours à garder mon petit sourire et ma bonne humeur.
Un jour, une de mes tantes qui nous rendait visite me demanda: " Mais Kaaw, tu m' étonnes beaucoup, en prison comme en dehors de la prison tu es toujours souriant, tu es vraiment exceptionnel!" .
Je lui réponds avec un petit sourire : " Goggo Diyé, je garde toujours l' espoir en Dieu car j'ai la conscience tranquille, je n'ai pas tué, je n'ai pas volé et si c'est à refaire je continuerai la lutte contre ce pouvoir une fois libre. Si je montre une mine triste, peut-être que nos petits geôliers et tortionnaires racistes penseront qu´ils nous ont eu ou que j ´ai regretté mon engagement. Je veux leur prouver que j´ai un moral d´acier et qu´íls ne m´intimideront jamais ".

Ce petit sourire m´a beaucoup aidé à relativiser tout dans la vie et à tenir devant l´adversité, en prison et pendant mon long exil ( 26 ans) loin de la chaleur familiale et de la terre natale. Prisonniers, on passait tout notre temps à plaisanter entre nous et à raconter des histoires drôles ou à chanter et cela avait suscité des questionnements auprès de nos geôliers et qui se demandaient souvent si nous étions vraiment des "gens normaux"!!!

Prenez soin de vous sous la protection du Bon Dieu
l' Éternel. Bon début de week end à tous. Je vous adore.
Et la lutte continue!

tisdag 1 oktober 2019

LE RETOUR ET ACCUEIL: LE 24 SEPTEMBRE

Avant de prendre mon avion à partir de Dakar pour Nouakchott le 24 septembre 2013, j´avais écrit sur mon mur et dans mon blog ces petits mots:
"Je quittais ce pays, qui est le mien, j´avais à peine mes 20 berges, jeune adolescent, j'y reviens 26 ans après, adulte. Beaucoup de larmes, beaucoup de sueurs, beaucoup de douleurs, beaucoup d´encre et du sang ont coulé entre temps sur les berges de notre fleuve. Des longues nuits interminables et des journées sombres indescriptibles d´exil. La solitude, la séparation, la désolation,
l´angoisse, la blessure, des maux qui n´ont pas de mots dans cet univers. Je veux exprimer mes sentiments et ressentiments mais j'ai perdu ma langue et ma sensibilité. En ce jour, je reviens vers toi ma Mauritanie, je veux te toucher, je veux t´embrasser, je veux te sentir sans peur, ni rancoeur, ni haine, ma chère patrie natale.
Dieu est le plus juste des justes!
LLC!"

Proverbe

" Si quelqu'un t'a mordu, il t'a rappelé que tu as des dents " proverbe pulaar

l´arabité et la religion

L'histoire des peuls ne se réduit pas à l'arrivée de l'Islam en Afrique. Nous étions et restons un peuple civilisé bien avant la colonisation et l'islamisation. Nous avions une histoire, une culture, une identité comme tous nos autres frères africains Soninko et wolofs et bamana. L'adoption de l'Islam et la maitrise de l'arabe, ne nous feront pas alièner ni oublier nos racines alors de grâce cessez cette confusion hypocrite entre l'Islam ( religion) et l'arabe ( culture et langue).
LLC!

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...