lördag 21 december 2013

Hommage au grand combattant de la liberté, le camarade Samba THIAM des FPC.

Samba Thiam est le président des Forces progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI).  Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques  et envoyé au bagne de Walata. Dans "J´étais à Oualata" le livre témoignage de notre camarade Boye Alassane Harouna, il écrit dans la préface:" Ce n´était pas KIDAL, ce n´était pas TAZMAMART, ni le bagne de CAYENNE, mais c´était terrible! Et l´évasion fut nécessaire pour la survie... En fait, " J´étais à Oualata" relève d´un défi pour symboliser un double refus: refus de se laisser museler, réduire au silence envers et contre tout; refus de l´oubli dans lequel ce Régime voulait reléguer ces problèmes vitaux! Ce livre constitue , surtout, la preuve de l´échec cuisant du tyran qui a cru, par la force et l´humiliation, briser à jamais la volonté de ces adversaires politiques, briser jusqu´au ressort psychologique et moral de leurs personnalités. En vain.". Ces mots disent tout sur la détérmination de l´homme et de ses camarades pour continuer la lutte malgré les souffrances endurées et la barbarie de la répression.

Comme notre guide Nelson Mandela il peut dire aussi : "Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari ". Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Contrairement à certains il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit "tolérée" en Mauritanie pour s´insurger contre les tenants du Système. Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il y a laissé certains de nos compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à la tête du mouvement de libération des FLAM. Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : "Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là".
 C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du " LE MANDAT ", que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs. 

La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.

L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.

 Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse.

A ceux qui comparaient les FLAM (FPC aujourd´hui) et l´ANC de l´Afrique du Sud il répondait: "... A y regarder de près, à comparer l’histoire de l’ANC avec celle des Flam (loin d’être finie pour ces dernieres ) rien ne permet de s’opposer à cette similitude. Il a fallu 72 années à L’ANC pour arriver là où il est et nous, nous en sommes seulement à quelques années de lutte. Mais rassurez-vous, nous n’attendrons pas 70 ans pour réaliser notre projet d’établir la justice et l’égalité dans notre pays. Alors pourquoi pas ANC de Mauritanie? L’histoire comparée des deux Organisations, soit dit en passant, serait un thème de recherche, bien venu, pour nos Etudiants!".

Merci monsieur le president et la lute continue!
Kaaw Touré.

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...