onsdag 24 februari 2016

MA PETITE MISE AU POINT A MON AMI GOURMO

 Je viens de lire la réaction de mon ami et frèreGourmo Abdoul Lo au posting du président des FPC le camarade Samba Thiam sur sa page facebook. C´est vrai que certains compatriotes, personnalités et opposants ( Tawassoul, IRA...) avaient réagi à l´interdiction de notre congrès et au refus de reconnaissance de notre parti, mais reconnaissez avec nous que tous ne se sont pas indignés avec la même rapidité et vigueur. D´ailleurs combien de partis membres de cette fameuse coalition de l´opposition se sont insurgés officiellement contre cette volonté de bannissement de notre parti? Je peux attester votre réaction personnelle sur votre page facebook (pas signée en tant que responsable du parti), une position courageuse mais exceptionnelle que nous avions saluée à l´époque sur votre propre mur mais je ne me souviens pas d´une réaction officielle de votre parti  (si vous l´avez fait c´est tout à votre honneur ) comme beaucoup d´autres partis du FNDU à l´exception notable du MPR, Le PLEJ et l´Arcenciel Le Pmc, partis avec lesquels nous siégons dans un autre cadre de concertation.
Cette sortie du président Samba Thiam est un appel à l´unité de toutes les forces patriotiques et progressistes du pays mais surtout une invitation de ne pas attendre le courroux de l´adversaire pour réagir et que toute violation des libertés individuelles ou collectives doit interpeller les opposants réels au Système.
Vous avez dit que nous devons "consolider l´Etat de droit et non le déconstruire, unir le peuple et non le diviser". Vous devez être d´accord avec nous qu´à l´état actuel des choses on ne peut pas parler encore d'Etat de droit dans ce pays, nous vivons sous une dictature militaire, malgrè les atours factices, raciste et chauvine et qui viole ses propres lois et institutions. Quant à "l´unité du peuple", personne n´est contre "l'Unité nationale" mais contre une certaine unité. Nous voulons d'une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l'équilibre entre les grandes composantes nationales. Hier comme aujourd´hui nous pensons que sauver la Mauritanie ne passe pas forcément par l'imposition d'une unité coûte que coûte mais par la mise en place de fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires. L'unité, en soi, n'est pas une fin mais un moyen pour construire" le mieux vivre ensemble", dans une Mauritanie viable parce que réconciliée avec elle même, c'est à dire avec sa diversité. On ne le dira jamais assez que devant la situation actuelle du pays, il faut une "analyse concrète de cette situation concrète" pour citer Lenine. L´opposition démocratique et sincère doit se ressaisir, s´unir et surtout se surpasser pour outrepasser l´impasse.
La lutte continue!
Kaaw Touré Porte-parole des FPC.

torsdag 11 februari 2016

LA VIE ET LE COMBAT DU GRAND ÉRUDIT FOUTANKÉ ELHADJ MAHMOUDOU BA

Nous avons écrit une thèse en Anthropologie et sociologie du politique à l’Université Paris 8, en France, avec comme sujet : « Elhadj Mahmoudou Bâ, créateur et modernisateur des écoles Al-Falah en Afrique de l’Ouest et centrale ».
Le 02 Février 2016, à l’initiative de l’Association « La main dans la main », nous avons tenu une conférence publique dans les locaux de l’Ancienne Maison des Jeunes à Nouakchott, en présence de nombreux compatriotes de toutes ethnies confondues, pour parler d’Elhadj Mahmoudou Bâ, un des plus grands savants en sciences islamiques du XXe siècle, dont l’œuvre a révolutionné la société africaine, dans sa partie ouest et centrale, notamment, dans bien des domaines, dans celui de l’enseignement et de la culture, plus particulièrement.

Le combat qu’il a mené sa vie durant était dirigé contre l’ignorance, l’analphabétisme, l’esclavage, la stratification sociale, les innovations blâmables(Bida), l’exploitation de l’homme par l’homme de quelle que manière qu’elle soit, où qu’elle soit et d’où est ce qu’elle vienne, la violation des droits humains, et bien sûr, la colonisation sous toutes ses formes, qui est d’ailleurs, incontestablement, la première responsable de l’arriération des pays dits en voie du développement. D’où on peut comprendre aisément, des obstacles qu’il a dû surmonter et des adversaires qu’il a affrontés, dont on parlera l’extraordinaire hostilité persistante, pour réussir sa mission à caractère universellement humanitaire.

Ainsi, il luttait pour la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie, des ingrédients qui composent l’islam originel, le but final visé par sa lutte étant de former de  bons citoyens qui soient de bons musulmans, puisque toute société composée de ceux -ci, est une société de paix, juste, égalitaire et démocratique, et inévitablement, développée, au sens propre et premier du terme.

 Nous avons jugé impératif de sortir cet érudit de renommée internationale, dont l’apport au rayonnement culturel, au rapprochement des peuples, et à la civilisation universelle étant empiriquement attesté par l’UNESCO, de l’oubli, mais aussi de l’ignorance de la tranche d’âge des 40 ans, puisqu’il est mort en Janvier 1978, après avoir laissé ses empreintes ineffaçables à travers le monde entier, surtout en Afrique de l’Ouest et centrale, la sphère principale de sa mission socioculturelle.

 Nous avons donc estimé que ce grand réformateur moderne, qui a rendu un service précieux et inestimable, non pas seulement à la nation mauritanienne mais à une grande partie de l’Humanité, ne mérite pas ce silence ingrat des historiens et islamologues de tous bords, silence que nous avons tenté de rompre par l’écriture de cette thèse, et à l’avenir, par la tenue des conférences publiques, semblables à celle du 02 Février dernier, et éventuellement par d’autres voies susceptibles de diffuser largement des connaissances relatives à sa vie hors du commun et son œuvre extraordinaire dont les enseignements véhiculent un message on ne peut plus actuel aujourd’hui.

 Comment Elhadj Mahmoudou Bâ est venu s’installer à Nouakchott ? En répondant à cette question, nous n’aurons parlé que de la dernière partie de son combat, le un tiers de sa vie active, en faveur de l’Humanité dont fait partie son peuple, son pays, la Mauritanie qu’il aime plus que tout, après Djeol, son village natal, où, au terme de ses études supérieures au Moyen Orient, en Arabie Saoudite et en Egypte, notamment, il  créa Al-Falah, son école qui va être le cadre de sa mission socioculturelle, et la mère des centaines de Medersas qu’il créera ensuite,  à travers le continent africain noir qui avait le plus besoin de lui ; le monde Arabe, pourtant, dont la plupart des dirigeants sinon quasiment, à  l’époque, étaient ses collègues dans les Universités Moyen-Orientales, et qui le connaissaient et appréciaient à juste titre, mieux que ses compatriotes, les Africains, hormis ceux du Maghreb et de l’Egypte.

En effet, c’est au Cameroun en 1962, que Maitre Mokhtar Ould Daddah, le premier président de la République Islamique de Mauritanie, est allé chercher et supplier Elhadj Mahmoudou Bâ de rentrer en Mauritanie afin de moderniser l’enseignement en langue arabe, après avoir sur le terrain, lors de sa mission étatique dans ce pays à multi ethnies, dont un peul, en l’occurrence, Ahmed Aydio était président,  constaté que le Cameroun, paradoxalement, était plus avancé que la Mauritanie en matière de modernité au plan enseignement arabe, l’exploit étant attribué à Elhadj Mahmoudou qui y était en mission culturelle à la demande de son président.
 Rentré en Mauritanie par sacrifice en faveur de son peuple, Elhadj Mhmoudou Bâ fut d’abord et aussitôt nommé l’Inspecteur général de l’Enseignement Arabe et ensuite,  conseiller culturel et Ambassadeur itinéraire auprès des pays musulmans, d’une manière générale, le monde Arabe plus particulièrement. On découvrira le rôle déterminant qu’il a joué dans l’exercice de ces fonctions, dans l’alignement de la Mauritanie dans les rangs des pays évolués, modernes, démocratiques, au sein de l’ONU.

Avant cette date(1962), Elhadj Mahmoudou Bâ avait déjà implanté ses écoles, par dizaine, en Mauritanie, au Sénégal, au Mali, au Cameroun, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, au TCHAD, dans les deux Congo, au Libéria, en Siéra-Léone, en Gambie, bref, dans toute l’Afrique de l’Ouest et centrale, sans oublier le Gabon où, après la conversion du président Bongo à l’islam en 1974, une mission culturelle s’est rendue dans ce pays, à la demande expresse du président Bongo auprès de l’Etat mauritanien.

 Celui-ci, volontiers, répondit favorablement en chargeant Elhadj Mahmoudou Bâ l’exécution officielle de ce contrat cultuel qui permettra au Gabon, dans l’espace de 20 ans de passer de zéro % de musulmans à 12%, sans parler d’un nombre impressionnant d’écoles corano-islamiques modernes et des Mosquées partout, dans villes et villages gabonais. Ce pays aujourd’hui, à l’instar du Sénégal, du Mali, du Cameron, pour ne citer que ces trois pays, ont autant, ou presque, de cadres francisant qu’arabisants, et ce, grâce aux écoles falahi.
 Donc, avant de parler, prochainement si Dieu le veut, du rôle éminent que Mahmoudou Bâ a joué dans l’expansion et la modernisation de de l’enseignement arabe en Mauritanie, nous reculerons d’un demi-siècle, environ, jusqu’en 19O8, date à laquelle ce savant peul, simple berger, non scolarisé jusqu’à seize ans,  qui  impressionna le monde entier par son histoire extraordinaire, fut né,  tout en marquant un arrêt en 1941, date de la création d’Al-Falh, dans la perspective de réhabiliter ce marabout pas comme les autres, grâce à qui la Mauritanie est aujourd’hui une référence en matière du bilinguisme.

Domaine par domaine, tant au plan secteur public que privé, nous citerons des cadres, autant arabophones que francophones, qui sont issus des écoles Al-Falah, dont la majorité provient d’Al-Azhar, la célèbre Université du Caire, en Egypte, ou encore des pays Arabo-islamiques, de l’Iran, du Soudan, ou de ceux du Golfe, dont le Kuweit principalement.

SY Mamadou Samba, docteur en Anthropologie, écrivain journaliste, ancien directeur général adjoint du  Quotidien national Chaab, à l’Institut International d’études Supérieures Appliquées de Nouakchott, Mauritanie, coordinateur en communication et relations publiques.
Tél : 43 71 87 61  Email : Bouyeba@live.fr


4ème CIPF à Bali (Indonésie) : Le rôle déterminant des jeunes Mauritaniennes

Des Gestionnaires pour le Développement (AGD), une structure qui intervient dans l’information relative Qu’est ce que serait la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale sans les jeunes ? C’est peut-être une question qui est sur toutes les lèvres. Sans tirer de bilan, on est en mesure de dire qu’ils ont constitué le sel qui a donné le vrai goût à ce grand rendez-vous de donner et de recevoir sur la planification familiale. En effet, ces jeunes dirigeants se sont bien distingués en réclamant et obtenus les droits et moyens spécifiques pour améliorer leur santé sexuelle et reproductive.  Ils se sont également battus avec la manière pour être des partenaires clés dans les instances mondiales de décision de la planification familiale.
Très actifs dans les couloirs du centre de conférence à Bali et dans les sessions, les jeunes avaient massivement répondu présent à la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale en Indonésie. Ils étaient environ 350,  tous leaders dans leur pays. Ils ont décidé d’élever leur voix pour exiger et revendiquer leurs droits à être admis dans le cercle des décideurs. Leur participation a été merveilleuse de l’avis de tous. Ils ont plaidé en faveur de la Planification Familiale et ils l’ont bien fait.  Parmi eux, une certaine Dieynaba Ndiom, jeune ambassadrice de la Planification Familiale dans son pays, la République Islamique de Mauritanie. Elle est membre de  l’Association à la santé sexuelle et reproductive, des droits humains et dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Agée de 25 ans, cette étudiante en année de doctorat en Sociologie-santé à l’université Gaston Berger du Saint Louis est engagée et déterminée à mener une campagne de sensibilisation pour informer ses paires sur les réalités de la santé reproductive.

« La sexualité d’une manière générale fait partie des questions tabou dans la République Islamique de Mauritanie, surtout celle des jeunes et des adolescents » dit notre interlocutrice. Ce qui est loin de la réalité. Car partout dans le monde, qu’on le dise ou pas les jeunes sont actifs sexuellement. Vouloir ignorer cette réalité, c’est faire la politique de l’autruche. Consciente de cette réalité, Dieynaba a intégré le collège des jeunes ambassadeurs de la santé de la reproduction en 2015 pour donner la bonne information. « En tant que jeunes ambassadeurs,  notre mission est de sensibiliser non seulement les jeunes mais les adultes sur les réalités de la sexualité. Pour les jeunes, on essaie de leur donner l’information c’est à dire leur expliquer les différentes méthodes pour se protéger au cas où ils ne peuvent pas s’abstenir. L’idéal, comme le souhaite notre religion et notre tradition : c’est l’abstinence jusqu’au mariage. Mais les réalités sont tout autres. Au début c’était mal vu par certains adultes mais on leur a fait comprendre qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. On n’encourage pas la sexualité chez les jeunes non mariés mais ils ont droit à l’information.».
Ainsi, Mademoiselle Ndiom et ses collègues ambassadeurs mènent de cette façon le combat de la sensibilisation à travers des mobilisations sociales et l’utilisation des réseaux sociaux.
Trouvée dans la salle Mengwi 1 et 2  du centre de conférence de Bali cet après midi du mercredi 27 Janvier 2016 où elle assurait la modération d’une communication sur le thème  « la planification familiale chez les jeunes », on se rend compte qu’elle accomplit bien sa mission. En effet, devant un public nombreux, la jeune étudiante a tenu en haleine toute l’assistance avec son franc-parler et ses capacités intellectuelles de convaincre. C’est dire qu’elle est dans son rôle. Un rôle qui est de livrer le maximum d’informations relatives à la santé sexuelle et reproductive aux jeunes de son âge pour qu’ils prennent leurs responsabilités devant certaines situations.
La jeune ambassadrice se désole du fait que dans son pays, il n’existe pas  de structures spécifiques dédiées aux jeunes et aux adolescents où on parle de la santé  sexuelle et reproductive. « Je n’en connais pas. Il ya certes des centres d’écoute mais ils ne répondent pas au cadre jeune ; ceci en raison  de notre environnement socioculturel. Il nous faut des centres adaptés aux jeunes où il y’aura des jeunes pour parler de sexualité  aux jeunes. Ce ne sera pas chose facile car le jeu est faussé dès le départ en éliminant d’office les jeunes dans les questions sexuelles. . On n’en parle pas à l’école ni avec les parents, encore moins dans les lieux publics. Je pense qu’il est temps de rectifier le tir et de voir la réalité en face. »
Au-delà du déficit de communication et de l’absence de structures spécifiques aux jeunes et adolescents en Mauritanie, notre interlocutrice nous informe que les prestataires ne sont pas réceptifs quand il s’agit de parler de sexualité avec les jeunes. Ce qui constitue une barrière. Un autre obstacle : il est interdit aux jeunes non mariés se mettre sous contraception dans les structures publiques. La contraception est réservée aux couples mariés. Seules les ONG et structures privées prennent en charge les jeunes et adolescents non mariés déplore notre ambassadrice de la santé de la reproduction.  Devant toutes ces difficultés,  les jeunes qui le désirent n’ont pas beaucoup de possibilités. Pas d’informations suffisantes, pas de produits, bonjour les dégâts. Les jeunes font partis des populations clés du Vih, ils sont plus touchés par des grossesses précoces, avec à la clé des avortements clandestins et/ou l’abandon scolaire.
C’est dire que le chemin est long et parsemé d’embuches et d’épines. Il faut être armé de courage, d’un fort engagement  et une bonne dose de lucidité pour mener un tel combat que certains diront perdu d’avance.
Mlle Ndiom qui estime que ses collègues jeunes ont bien défendu leur cause durant cette 4ème Conférence Internationale sur la Planification Familiale demande cependant leur  meilleure implication pour la vulgarisation de leurs activités et innovations au sein de leurs pays, surtout des jeunes francophones.
« Le problème prioritaire chez nous en Mauritanie c’est l’information. Les jeunes doivent avoir accès à l’information ». Tel semble être le cri de cœur de Dieynaba.

Envoyé spécial à Bali Mame Mbagnick DIOUF
SEN INFO-SANTÉ

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...