fredag 26 juli 2013

Retour des FLAM : La glace est brisée

Annoncé pour la fin du mois béni de Ramadan, le retour des FLAM approche à grand pas. Envoyé à Nouakchott pour préparer le terrain, Ibrahima Mifo Sow, le vice-président du mouvement, continue à peaufiner le programme d’accueil. La commission mise sur pied pour l’occasion met les bouchées doubles. L’éclaireur-maison a battu un important travail de contacts et de sensibilisation, auprès de tous les acteurs politiques de la place. Lourde mission, pour le vice-président des FLAM, car il s’agissait de déconstruire bien des stéréotypes et le mythe échafaudé autour de ce mouvement. Pour ne pas dire affabulation, tant fut « dévoyé » le contenu même du « Manifeste du négro-mauritanien opprimé », publié en 1986 et aussitôt falsifié par le pouvoir de l’époque. Non seulement, on qualifia les FLAM d’ennemis de la République mais, aussi et surtout, de sanguinaires acharnés à « tuer tous les maures blancs ». Tout le travail consiste, aujourd’hui, à combler le fossé ainsi creusé, terriblement approfondi par les évènements de 1989 et 1990. Une période qui sera justement mise à profit, par le système en place, pour régler les comptes à ces « effrontés » et, donc, à « casser du noir ». Rares furent les cercles politiques maures qui ne cédèrent pas à la propagande. Une atmosphère de suspicion et de méfiance qui ébranla durablement l’unité nationale du pays. Les rumeurs infâmantes et les critiques étaient si fortes que certains négro-mauritaniens furent eux-mêmes gagnés par la psychose de l’époque. Certains d’entre eux continuent à accuser les FLAM d’être, avec la publication de leur pamphlet, à l’origine de tous les malheurs de la communauté négro-mauritanienne. Si certains s’en méfient, d’autres croient à une simple fabrication du système d’Ould Taya, pour «dénégrifier » le pays. C’est dire combien la tâche du vice-président des FLAM était ardue. Ibrahima Mifo Sow a donc dû, au cours des nombreuses rencontres avec les acteurs politiques, les organisations de la société civile – organisations des victimes de la répression militaire, des rescapés et des orphelins, des associations de jeunes, etc. – déconstruire, avant de remettre les choses à leur place, c’est-à-dire, informer des fondamentaux du projet de société de son mouvement, en vue de fonder un parti politique.
 
Faisant œuvre de pédagogie, il a démontré, à tous ces interlocuteurs, que les FLAM se battent pour une Mauritanie unie, une Mauritanie où tous ses fils ont place et jouissent des mêmes droits ; une Mauritanie fondée sur l’égalité des chances et de la justice ; en somme, une Mauritanie égalitaire. Si les FLAM ont décidé de se redéployer en Mauritanie, c’est qu’une de leurs principales revendications – le retour des déportés – a été réalisée, même si la situation des rapatriés est loin d’être rose. Pour le reste, le combat se jouera à l’intérieur, auprès d’autres forces nationales de progrès.
 
L’émissaire des FLAM a, également, effectué des sorties à l’intérieur du pays, pour tâter le terrain et discuter avec ceux pour lesquels se bat le mouvement. Là aussi, les discussions ont porté sur les raisons qui avaient poussé à la fondation du mouvement, ses objectifs, l’exil et, enfin, la décision de revenir au pays, pour mener le combat de l’intérieur. Le vice-président Sow a, ainsi, mis à profit son séjour pour se rendre sur divers sites de réfugiés. Une occasion de retrouvailles émouvantes et, parfois, pathétiques. Les discussions avec les hôtes ont porté sur les difficultés à s’enrôler, notamment avec les nombreuses erreurs de nom, les sites d’accueil, les problèmes à recouvrer les terres, ce qui ressemble à une espèce d’« étouffement » de certains villages, par des périmètres rizicoles, attribués abusivement par l’administration, etc.
Même si la mission de prospection des FLAM n’a pas dressé de bilan, force est de constater qu’elle a réussi, à tout le moins, à briser la glace. Le mouvement, considéré, jusqu’ici, comme « peste », a réussi à se faire écouter. Le message est passé, il reste à transformer l’essai, en réservant un bon accueil à la délégation présidentielle du mouvement.
DL- LE CALAME du 24 juillet 2013

Mauritanie : une démocratie raciale ou l´autre Apartheïd?

Vue de loin pour bien des gens, la Mauritanie apparait comme un pays tranquille, calme sans problème majeur, stable même aux dires de ses dirigeants. C’est une image trompeuse qui égare bien des observateurs; la Mauritanie est un pays complexe, secret, un volcan endormi, qui couve une crise interne découlant des relations d’équilibre intercommunautaire, aujourd’hui rompues.

Cette perception première, trompeuse à souhait, est dûe au fait qu’à l’image de beaucoup de pays africains depuis le discours de la Baule, la Mauritanie, elle aussi, dispose de sa " démocratie". Avec une constitution (sur mesure ) des partis politiques qui foisonnent, une presse écrite dite "indépendante" mais je préfére dire "presse privée" et de temps à autres un simulacre de compétition électorale, pour completer le tableau; c’est bien là des attributs, pour qui n’est pas averti, d’une parfaite démocratie, et l’on se croirait dans un pays où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nos plaintes et nos réserves à l’endroit de notre"démocratie" mauritanienne ne seraient pas alors comprises. Et pourtant ! La Mauritanie recouvre une toute autre réalité, dissimule une face cachée de démocratie raciale !Telle est la réalité que bien des gens ne comprennent pas. Et pour le faire comprendre il nous faut faire un détour, un long détour, remonter quelque peu le cours de l’histoire récente du pays .



Il est nécessaire de rappeler que la Mauritanie est un Etat conventionnel, artificiel, créé de toutes piéces pour les besoins du colonialisme français en 1904, je vous fais l’économie de la géopolitique de l’époque. La France par sa volonté décida donc de faire coexister dans un même espace, deux communautés, arabo-bérbère et négro-africaine, deux communautés, il faut le souligner, qui s’étaient forgées chacune au cours de l’histoire dans un espace autonome, régies par des pouvoirs politiques spécifiques, indépendantes l’une de l’autre. Elles entretenaient naturellement du fait de la proximité des relations tantôt amicales, le plus souvent heurtées à cause des incessantes rezzou maures opérés, pillant et capturant la population des villages à des fins d’esclavage,( origine, entre autres, de la composante haratine actuelle).

Depuis l’indépendance, nos chefs politiques incapables de se départir de l’esprit partisan, tous issus du milieu maure, se sont attelés sans relâche à developper, tour à tour, des politiques qui, loin de forger la Nation encore inexistante, ont conduit à des crises cycliques, répétées, à une déchirure profonde entre les deux communautés. Par ces politiques nocives développées au fil des années et des régimes que guidait un système inique, on mit en place un APARTHEID DÉGUISÉ. Je dis déguisé car on le chercherait en vain dans les textes institutionnels alors qu’il existe partout, pour peu qu’on observe.



LE RACISME D’ETAT EST PARTOUT!



Cette discrimination raciale commenca d’abord feutrée, subtile, insidieuse, pour un projet qui allait devenir obsessionnel: construire une Mauritanie exclusivement arabe !
Pour ce faire, des mécanismes furent mis en oeuvre pour que l’Etat fut la"chose" des arabo-berbères; progressivement, au rythme des résistances qu’opposaient les Négro-africains, ont fit de sorte que les arabo-berbères CONTRÔLENT LA RÉALITÉ du pouvoir politique et économique, la justice, l’éducation, l’armée. La diplomatie ne sera pas en reste où, à l’éxtérieur , il faut afficher l’image d’une Mauritanie arabe par la composition des délégations, le discours et les clichés culturels, où il faut gommer totalement l’autre personnalité de la Mauritanie. Evidemment pour masquer la nature discriminatoire des régimes, on va saupoudrer un peu par quelques nègres de service, sans responsabilité aucune, personnalités aux genoux tremblants, figurines sans aucun pouvoir de décision!
Un des rouages essentiels de cette machine à discriminer fut l’usage qu’on fit de la langue arabe. Cette langue introduite très tôt dans le système éducatif, à des fins" d’indépendance nationale" disait le discours officiel ! Vaste superchérie qui visait en fait à cacher les motivations sordides. On lui fit jouer un rôle, non pas d’intégration, non pas d’épanouissement pour tous, mais on l’utilisa comme instrument de séléction et de discrimination dans l’emploi et l’éducation pour éliminer les Négro-africains. Les enfants négro-africains commencèrent à échouer massivement. Ce fut la période oú il y eut un raz-de marée sans précédent de cadis, de magistrats, d’enseignants, de centaines de jeunes sautant à pieds joints dans le système, sans aucune formation,et dont le seul critére de recrutement fut, qu’ils étaient passés par l’école coranique. Comme si passer par cette école entrainait automatiquement les compétences et les capacités requises ! Un vrai gâchis au plan national, à la base de l’impasse et de la déchéance actuelle du système éducatif. Ce fut donc le prélude à la rélève des Négro-africains, le commencement de leur marginalisation massive qui allait se poursuivre et atteindre son apogée avec l’avénement du colonel Taya . Bien entendu, au fur et à mesure des réformes impopulaires et imposées, des réactions d’hostilité ne manquérent pas, côté Négro-africain. Les réformateurs marquaient alors un temps d’arrêt; en fins stratèges donnaient du mou à la ligne, pour laisser passer l’orage, obstinément le projet était poursuivi.



Beaucoup d’observateurs se méprenant alors sur le sens de ces crises, les présentaient, à tort, comme des crises inter-ethniques, comme si la communauté arabo-berbère et négro-africaine, se dressaient, par animosité, l’une contre l’autre. Ce ne fut jamais le cas. Ces crises étaient à l’image de ce qui se passait au Kwazulu-natal du temps de Botha. Elles étaient orchestrées par nos dirigeants à des fins politiques, qui les exploitaient alors à chaque fois et judicieusement; ils présentaient, en milieu maure, comme des menaces graves aux intérêts et acquis maures, de manière à créer autour d’eux un consensus. Ce fut le cas pour les évènements de 1966, 1987 et de 1989 pour ne citer que les plus graves et les plus douloureux.

Ce n’est pas par hasard si la déportation de 120. 000 Noirs mauritaniens au Sénégal et au Mali, ne suscita que peu d’émoi du côté des intellectuels et de la classe politique beydane, où l’on notait un silence assourdissant. Si par ailleurs, des blancs risquérent leur vie ou se firent pendre (aux U.S.A avec l’UNDER-GROUND) pour la cause des faibles, ce ne fut pas le cas en Mauritanie pendant ces terribles déportations. Seuls quelques jeunes du Mouvement des Démocrates Indépendants (MDI), allaient faire exception. Or, j’ai toujours eu le sentiment que l’intellectuel ressemblait davantage à Zola qu’à Gobineau ou Goebbels, et qu’il ne pouvait rester sans rien faire, sans rien dire devant l’injustice. 
Pourquoi un tel silence? Le Régime du colonel président avait-il réussi à les convaincre? C’est là du reste une dimension, entre autres, qui rend malaisée la recherche d’une solution au problème, au regard de l’ambiguité de ces formations politiques sur notre question nationale. Certaines formations, si elles ne nient pas purement et simplement l’existence du problème, le réduisent à une simple question linguistique, ou de violation des droits de l’homme. A les entendre il suffirait, pour tout régler, que les déportés reviennent. Le débat, en général, au niveau de l’opposition politique au lieu de se focaliser sur les vrais problèmes, tournent hélas ! autour des questions périphériques.


En tout état de cause, ces déportations planifiées, aux relents du NAZISME, avaient des motivations sordides. Il s’agissait de profiter du" conflit" avec le Sénégal pour tenter de "dénégrifier" le pays, car le taux d’accroissement important des Négro-africains est devenu une hantise, au point que tous les résultats des recensements démographiques ( par ethnie) sont tenus secrets et ce depuis 1960 !

Il s’agissait aussi de saisir cette occasion pour faire passer enfin une réforme foncière qui rencontrait une forte résistance en milieu Négro-africain, pour servir des intérêts inavoués. La déportation justement, permit de redistribuer la terre, et les terres de ces réfugiés en exil forcé au Sénégal, comme s’ils ne devaient plus jamais revenir ! Il s’agissait enfin de frapper les esprits en sévissant durement et partout pour intimider afin de décourager à jamais toute velléité de résistance, en décapitant la seule force politique organisée à l´époque que sont les FLAM, de manière à neutraliser l’avant garde éclairée de la contestation du projet hégémonique.

 Dans le feu des évènements allait surgir une quatriéme raison: récupérer le bétail peulh ( 150. 000 bovins ) pour compenser les pertes matérielles subies par les maures rapatriés du Sénégal. Pour se venger du Sénégal voisin, les autorités mauritaniennes allaient se rabattre sans remords, sur ses propres citoyens qu’elles spolièrent et dépossédèrent pour les chasser ensuite comme des "vulgaires étrangers". Quelle ignominie !

Et dire que l’Afrique se tait devant ces actes barbares! Et qu’à côté, on garde un silence, à la limite de la complicité. Mais revenons après cette digression que j’ai crue utile, au fil chronologique de notre marginalisation. 


Ainsi donc, au fil des années et des régimes guidés par un même projet, la discrimination raciale allait s’accentuer, pour s’afficher violemment dans les années 80. Si avec les premier régime, un peu plus futé, elle fut feutrée, le régne du colonel Taya qui, lui, ne s’embrassera pas de scrupules, les Négro-africains passeront de l’état de marginalisation à l’exclusion totale ouvertement déclarée, dans laquelle, il faut replacer les déportations évoquées plus haut. Le colonel Taya allait, le premier, donner le cadre juridique de notre élimination par une constitution qui allait imposer désormais la langue arabe comme SEULE LANGUE OFFICIELLE. Mesure certainement légitime pour la communauté arabo-bérbére, mais injuste pour les négro-africains de l’aveu même de Hamid El Mauritanyi connu sous le nom de Mohamed Ould Cheikh ancien Ministre de la défense de Daddah, il disait : " vouloir que ceux qui savent à quoi s’identifier abandonnent leurs valeurs propres pour être embrigadés dans l’aventure de ceux qui se cherchent une identité est non seulement de l’arbitraire, mais il s’agit d’une politique culturelle imbécile". 

 Les plans d’ajustements structurels du FMI arrivant à point nommé, servirent pour vider l’administration des Négro-africains,surtout. Résolu, par une répression physique et mentale féroce, sans tergiverser comme ses prédécesseurs,Taya allait, à marche forcée, consolider le systeme et afficher l’option désormais déclarée d’une Mauritanie EXCLUSIVEMENT ARABE." la Mauritanie n’est pas en voie d’arabisation c’est un pays Arabe" devait-il déclarer à Jeune Afrique en Janvier 1990.

J’avais besoin de ce détour pour montrer les conditions prévalant en Mauritanie, à la veille des fameuses démocratisations, pour que l’on comprit que la Mauritanie n’a pas été et n’est pas comme les autres pays africains que balaie le vent démocratique. 
Ici, on a à faire à une minorité qui, pour pérenniser son pouvoir abuse de l’Etat et use d’une politique à soubassement idéologique pour assimiler et asservir les autres composantes culturelles, une minorité qui confisque le pouvoir depuis plus de 50 ans, qui ne veut ni en partir, ni le partager. Le contexte dans lequel arrivent notre"démocratie" est celui-là!

Notre "démocratie" arrive donc et se plaque sur cette triste réalité qu’elle recouvre, intacte, sans rien changer, se muant ainsi en une "Démocratie raciale", à la manière de l’antique Afrique du sud; il suffit de gratter un peu pour découvrir derrière le racisme le plus hideux, l’exclusion la plus brutale, l’esclavage le plus primaire.
Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi les Négro-africains se plaignent( légitimement ) de leur "Démocratie" pas comme les autres. Nous ne nous sentons pas concernés par cette pseudo-démocratie qui nous exclut, nous avons cessé de croire en notre" Etat ", on a fait de nous des spectateurs passifs du jeu de compétitions électorales résérvées aux citoyens à part entière.  Nous sommes, nous Négro-africains au stade où nous luttons pour notre survie, pour notre reconnaissance en tant que citoyens, en tant qu’hommes simplement, dans un milieu hostile où l’homme voue l’homme au racisme et à l’esclavage. 
Notre "Démocratie" est assise sur la tête qu’il faut redresser. J’ai le sentiment qu’on a mis les charrues avant les boeufs, et qu’il n’est pas encore trop tard pour bien faire. Il est temps de comprendre que l’exclusion est en soi économiquement mauvaise, socialement corrosive, politiquement explosive. Comprendre qu’une " Nation dispersée, battue, humiliée peut ( heureusement) toujours se rebeller contre son sort et revenir à la vie".


 Tentons dès à présent de sortir de ce cul de sac qui, tout le monde le sait, ne méne nulle part. Pour en sortir, il faut à mon avis, une attitude, un climat et des conditions. 
Une attitude courageuse d’ouverture sincére et de reconnaissance du problème de fond. Un climat de décrispation sociale grâce à un train de mesures positives à l’endroit de tous ceux qui, victimes et blessés dans leur chair, ont subi des préjudices matériels et moraux. La sanction des crimes commis pour rendre leur dignité aux victimes, à leurs veuves et à leurs enfants.

 Je crois qu’il faut se parler car ce formidable potentiel de révolte enfouie commence à gronder. Il serait erroné de croire que toutes ces années de calme plat pouvaient exclure toute éventualité de soulèvement populaire. Après seulement ce forum dont les conclusions pouraient éventuellement être soumises au peuple, comme l’ont proposé les FLAM en 1986 à travers "Le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé", on aborderait enfin la phase d’une véritable démocratisation.

Il est urgent me semble-t-il de tirer tous les enseignements des cas dramatiques du Rwanda du Burundi, du Congo, de la Côte d´Ivoire et du Soudan pour paraphraser un écologiste je dirais : NOUS N’AVONS QU’UNE MAURITANIE NE L’ABIMONS PAS!

La lutte continue!

lördag 20 juli 2013

Du racisme en Mauritanie: les souvenirs de mon interrogatoire dans les geôles de Taya



Pendant mon interrogatoire en octobre 1986 dans la Brigade de gendarmerie de Kaëdi, le MDL-Chef Ould Bamba me posa cette question: "Pensez-vous réellement qu´il y a du racisme en Mauritanie que vous comparez injustement à l´Apartheïd?".

Menotté pieds et mains, torche nu, très affamé après 2 nuits de diète et d´isolement total dans une petite cellule, sans lumière, livré aux moustiques et petits insectes, loin de mes camarades de détention, j´ai répondu : " ...Vous pouvez répondre à la question vous-même mon chef, je suis de la région du Gorgol, regardez autour de nous, une région à majorité négro-africaine pour ne pas dire presque négro-africaine mais le gouverneur est maure, son adjoint est maure, le commandant de la Compagnie de gendarmerie est maure, le commandant de la brigade de gendarmerie que vous-êtes est maure, le commandant du secteur autonome de Kaëdi (région militaire) est maure, le directeur de la sûreté régionale est maure, le commandant de la garde régionale et du centre pénitencier est maure, le préfet du département de Kaëdi est maure, le chef du tribunal régional est maure, le procureur est maure, le juge d´instruction est maure, le directeur régional de la douane est maure, le directeur régional de l´éducation est maure, tous les chefs sont des maures et vous niez l´existence du racisme dans ce pays? ".
Il me regarda et me fixa longuement et me dit :" Tu n´es qu´un petit raciste et un nationaliste étroit, victime du lavage du cerveau des Flam, vous voyez du racisme partout, ramenez-le dans sa cellule, gassaramrak".

Son assistant un MDL Négro-africain du nom de Thiam Demba originaire de Dioudé me regarda et furieux de ma réponse me lança en pulaar : "Aaan ka bartiido" et tu vas payer cher ", ce qui veut dire que tu es suicidaire.
On me ramèna dans ma cellule et c´est un gendarme noir, un sympathisant de la cause Saidou Nourou Mbodj qui m´escorta et ironie du sort il deviendra plus tard le chef d´état-major des Flam pendant les années de braise. 
Arrivé dans ma cellule, il me siffla doucement : " Jeune homme sois fort et reste sur tes positions, ils vont t´intimider, te torturer comme avant mais sois toujours ferme!". Je voyais l´amertume et la colère qui se dégageaient dans son visage mais il ne pouvait intervenir ni me sauver entre les mains de mes tortionnaires et je n´avais que 18 ans à l´époque des faits.

27 ans après notre arrestation et emprisonnement c´est toujours la même situation et les mêmes questions en Mauritanie.

LLC!

fredag 19 juli 2013

Terreur silencieuse: les remerciements de Samuel Cotton




Pour clore une bonne fois pour toute notre débat avec les négationnistes et nihilistes,je mets en ligne les propres propos et écrits de feu notre ami, frère et camarade Samuel Cotton où il remerciait les Flamistes pour l´avoir soutenu, financé et préparé son voyage en Afrique.

Bien qu´ayant l´honneur d´être l´auteur de Terreur silencieuse, je tiens à mentionner le fait que cet ouvrage n´aurait en réalité pas pu voir le jour sans le concours de nombreuses influences, tant du présent que du passé, que je souhaite remercier ici.

Je remercie mes ancêtres, qui souffrent parce que leurs enfants souffrent encore, de m´avoir accordé leur protection, de m´avoir insufflé leur courage et de m´avoir guidé dans cette entreprise afin que je puisse porter témoignage. Je suis reconnaissant au Dr Charles Jacob, à Mohamed Athie (ancien secrétaire général des FLAM-Amérique) et à Tony Brown pour le courage dont ils ont fait preuve et qui a eu pour effet d´attirer l´attention du public sur la question de l´esclavage. (...).

Je souhaite aussi remercier Mansour Kane et El Hadj Demba Ba(FLAM-Amérique) qui ont organisé et financé mon voyage de recherche en Afrique à l'Aide de leurs fonds personnels, Mocktar Toumbo pour son aide dans l´obtention d´un visa et Ba Mamadou Bocar et Abdoulaye Sy(FLAM-Sénégal)pour leur affection et protection. Jamais je n´oublierai ni Omar Ba ni Bocar Almamy Ba (FLAM-Sénégal) pour leur amitié inestimable et leur soutien dans mes recherches, ni Samba Thiam, le président des Forces de Libération africaines de Mauritanie pour son soutien dans notre mission et Amadou Boubou Niang( FLAM) pour tenter de rendre mon séjour plus agréable dans les camps de réfugiés de Ndioum. Qu´Allah apporte la paix à Houleye Sall, la mère d´un fils assassiné, et présidente du groupe"The Widowa"(Les veuves); je la remercie pour l'Aide qu´elle m´a apporté afin que je puisse comprendre la douleur qu´éprouvent les femmes africaines de Mauritanie. Ma reconnaissance la plus profonde est réservée aux hommes et aux femmes de Mauritanie grâce auxquels cette mission a pu exister: Hapsa Dia et Sitty Haidara, les femmes les plus courageuses que j´aie  rencontrées, ainsi que Fara Ba et Ibrahima Sarr.

Il m aurait été impossible d´avoir un apercu de ce qui constitue la vie des esclaves sans les voix courageuses des leaders des mouvements anti-esclavagistes Boubacar Messaoud et Messaoud Ould Boulkheir. Merci à Ladji Traoré pour organiser et traduire des interviews et à tous ceux qui sont encore enchaînés et qui courageusement m´ont permis de les interviewer : Brahim Ould Maboune, Shaba Mint Bilal, M´barka Mint Bilal, Jebada Mint Maouloud et Aïchanna Mint Abeid Boilil.
Merci à l´éminent historien et combattant mauritanien pour la liberté, Garba Diallo (FLAM), pour sa recherche et ses perspectives sur la Culture et l´histoire de la Mauritanie, et merci également à Janet Fleishman de Human Rights Watch/Africa pour son excellente recherche, ainsi qu´aux enquêteurs d´Amnesty International.(..)

Ce livre est dédié à tous ceux qui luttent pour une Mauritanie libre.

SAMUEL COTTON- TERREUR SILENCIEUSE.

MISE AU POINT: Lesrelations entre les FLAM et notre frère et ami feu Samuel Cotton‏

SILENT TERREUR ou TERREUR SILENCIEUSE, ces deux versions(en anglais et francais) du même livre m´ont été envoyées avec dédicace personnellement par notre frère et ami feu Samuel Cotton (que nous avions rebaptisé au camp de N´dioum "Samba KANE"), en guise des remerciements pour le soutien dans la réalisation de ce voyage en Mauritanie. 
 
Un voyage préparé et financé par des camarades Flamistes de la section américaine( Ba Elhadj Demba, Mansour Kane et Mamadou Barry. ..) en decembre 1995 pour enquêter sur l´esclavage en Mauritanie. SAM, très reconnaissant en parle dans la page introductive du livre en citant nommément nos camarades et en reparle encore dans le chapitre 4 page 71. Arrivé à Dakar le 23 decembre 1995, il a été accueilli à l´aérport de LSS par nos camarades Ba Mamadou Bocar et Abdoulaye Malickel Sy, (chapitre 5) et il sera logé au siège des FLAM à Ouagou Niayes 2 pendant son séjour à Dakar. Il passera la fête de Noël avec nous dans le camp de Ndioum (p79) pour continuer plus tard dans les camps de Bokki Diawé, Wouro sogui et Horkadiéré avec notre camarade Ba Mamadou Bocar secrétaire national aux finances et affaires sociales. Après leur retour nous organisons son voyage et séjour clandestin à Nouakchott pour mener son enquête. Avec l'Aide des camarades de l´AMN , Habsa Dia, Sitty Haïdara, Fara Ba et Ibrahima Sarr il continua ses recherches et ils le mettront en Contact avec les leaders Haratines Boubacar Messaoud de SOS-Esclaves et Messaoud Ould Boulkheïr du mouvement El Horr. Voilà la vérité sur le livre SILENT TERROR. Pour plus de détails j´invite les amis à relire le livre où feu Samuel Cotton par sa propre plume dément certains petits prétentieux et nihilistes.

TERREUR SILENCIEUSE est la troublante histoire vraie d´un voyage d´un africain-américain dans les conditions horribles de l´esclavage contemporain en Afrique. L´odysée de l´auteur l´emmene de New York à la Mauritanie en passant d´abord par le Sénégal, dans les camps des réfugiés mauritaniens déportés au Sénégal où il se trouve confronté à la pratique séculaire de l´asservissement des africains de race noire.

La recherche de Samuel Cotton dit Samba Kane son nouveau nom africain que lui avaient donné ses frères réfugiés de la vallée, révèle cette pratique odieuse tout en documentant et en analysant la haine qu´éprouve les tenants du système raciste et esclavagiste à l´encontre des Négro-mauritaniens, tant Haratines que Négro-africains dans un pays où tout le monde est pourtant musulman.
Un livre très intéressant, engagé et bien écrit à lire absolument pour ceux qui ne l´ont pas encore fait. Samba est parti mais son oeuvre reste avec nous.

 La lutte continue!

HOMMAGE: Mohamed Ould Cheikh, un juste, un insurgé, un patriote est parti!

 

Mohamed Ould Cheikh ancien ministre des Affaires Etrangères et de la Défense de la Mauritanie indépendante des années 60, écrivain à ses heures perdues vient de casser sa plume et de rejoindre le monde des héros. La Mauritanie vient de perdre un de ses fils les plus dignes, les plus courageux, les plus justes  et les plus patriotes. En effet, l´homme fait partie des pères-fondateurs de la Mauritanie moderne mais surtout connu pour son attachement au respect de nos identités culturelles et à l´unité nationale. Son engagement pour une Mauritanie débarassée des préjugés raciaux et du chauvinisme lui avait valu le surnom du "ministre des noirs". Il était l´un des rares ministres qui tenait tête ouvertement à Moktar Ould Daddah et qui critiquait frontalement les responsables politiques du PPM et membres du gouvernement pour leurs dérives ethnicistes, tribalistes en un mot l´orientation panarabiste de l´Etat Mauritanien. On se souvient encore de ses courageux mots à l´encontre des responsables politiques mauritaniens en 1966: " vouloir que ceux qui savent à quoi s’identifier abandonnent leurs valeurs propres pour être embrigadés dans l’aventure de ceux qui se cherchent une identité est non seulement de l’arbitraire, mais il s’agit d’une politique culturelle imbécile".
 

Moktar Ould Daddah, le premier président de la Mauritanie indépendante parle de l´homme dans ses mémoires "La Mauritanie contre vents et marées" en ces termes: "Mohamed Ould Cheikh était très progressiste, voir révolutionnaire. Il avait des idées trop en avance sur son temps, et donc sur notre contexte, pour être compris. Notre  contexte et nos structures mentales, qui étaient encore médiévaux".
 
Rappelons que pendant les évènements inter-ethniques de 1966, Mohamed Ould Cheikh et Ahmed Ould Mohamed Saleh ministre de l´Intérieur et de l´Information étaient considérés comme les chefs de files des deux tendances qui se disputaient au sommet de l´Etat mauritanien. Le premier symbolisait le courant progressiste et moderne, le second le courant conservateur et réactionnaire.

Moktar témoigne toujours dans ses mémoires : " Pour les uns, Ahmed Ould Mohamed Salah n´était plus que le "ministre des Maures". Pour d´autres, Mohamed Ould Cheikh celui des Noirs. Il n´y avait donc plus de référence à l État: en un mot, il n´y avait plus d´Etat dans l´esprit des citoyens: Dans ces conditions, je ne pouvais que me séparer d´eux à la fois. Je le fis sans gaieté de Coeur"(page 348).
 
Il sera limogé du gouvernement avec Ould Salah et Elimane Mamadou Kane. Tous sont accusés  "d´attitude partisane, en prenant carrément fait et cause pour leur ethnie". Ba Mamoudou Samboly président de l´Assemblée nationale sera ausi obligé à démissionner et affecté comme chef de la subdivision de Chinguetti (sanction) pour avoir soutenu les jeunes élèves noirs et les rédacteurs du "manifeste des 19".

Mohamed Ould Cheikh, homme de principe, homme de conviction, homme de foi et de courage boycottera  les réunions du BPN du parti unique, il refusa de se rendre au II ème congrès ordinaire du parti à Aioun-el Atrouss dont il était membre, finalement il décida de se retirer sous sa tente et n´avoir plus cherché à exercer de responsabilité politique. Il consacrera le reste de sa vie à la lecture et à l´écriture et on se souvient de son pamphlet contre l´état néo-colonial mauritanien sous le pseudonyme de Hamid El Mauritanyi.
Il vient de nous quitter  ce 18 juillet 2013 à l´âge de 90 ans, le jour d´anniversaire d´un autre grand homme qui s´est battu pour un Etat arc en ciel et respectueux des diversités raciales et une réconciliation nationale  en Afrique du Sud.

Mohamed Ould Cheikh restera gravé dans nos mémoires comme un patriote sincère qui a sacrifié les honneurs de l´Etat pour le respect  de toutes nos Cultures et de l´intégration de toutes nos composantes nationales dans la nation mauritanienne. Qu´ALLAH le tout puissant l´accueille en son Saint paradis et que la terre lui soit légère.

A la Mauritanie toute entière, à sa famille et à son frère le sociologue Abdoul Wedoud Ould Cheikh nous présentons nos condoléances les plus attristées.

fredag 5 juli 2013

DU RESPECT POUR LES VRAIS COMBATTANTS

Pourquoi nous sommes fiers de nos leaders et de nos compagnons de lutte. Ils étaient sur le terrain de la contestation depuis leur tendre jeunesse.
En 1966 jeunes élèves avec leurs collègues Négro-mauritaniens ils se sont élevés contre la politique d´arabisation et de discrimination raciale en Mauritanie. Ils font partie du noyau dur qui a restructuré le mouvement noir après les années d´illusion du mouvement 68.
Ils sont membres-fondateurs des FLAM en 1983. Ils se sont insurgés contre le Système ouvertement à travers le manifeste du Négro-mauritanien opprimé en 1986.
Arrêtés, torturés, jugés, radiés de la fonction publique et condamnés lourdement pour leurs idées politiquess. Emprisonnés, isolés, maltraités, mal nourris , enchaînés pendant 4 ans dans la prison mouroir de Oualata, bannis et privés de leurs droits civiques et civils. Libérés après des années de déshumanisation, ils ne se sont pas applatis, ils ne sont pas sortis méconnaissables , livides, pâles. Malgré les souffrances, ils ont tenus le coup et défié le tyran.
 Ils ont continué la lutte et continuent toujours la lutte. Ce sont eux les vrais héros, ce sont eux les exemples du refus, ils n´ont jamais flirté avec le despote, ils n´ont jamais collaboré de près ou de loin avec le Système; si vous cherchez des vrais combattants de la liberté voilà les vrais symboles.
Evitez les marchands d´illusions, les imposteurs, les opportunistes qui changent les discours selon l´interlocuteur et le bienfaiteur du jour. Il y a un proverbe pulaar qui dit " on peut dire qu´on aime pas le lièvre mais on ne peut pas dire qu´il ne sait pas courir".
 
Respect camarades et chapeau! LLC!

L´échec du tyran.

Le président des FLAM et rescapé de la prison mouroir de Oualata écrivait dans la préface du livre de notre camarade Alassane Boye: " Ce n´était pas KIDAL, ce n´était pas TAZMAMART, ni le bagne de CAYENNE, mais c´était terrible! Et l´évasi...on fut nécessaire pour la survie... En fait, " J´étais à Oualata" relève d´un défi pour symboliser un double refus: refus de se laisser museler, réduire au silence envers et contre tout; refus de l´oubli dans lequel ce Régime voulait reléguer ces problèmes vitaux! Ce livre constitue , surtout, la preuve de l´échec cuisant du tyran qui a cru, par la force et l´humiliation, briser à jamais la volonté de ces adversaires politiques...briser jusqu´au ressort psychologique et moral de leurs personnalités. En vain.
La lutte continue!

VOUS AVEZ DIT COUP D ÉTAT "DÉMOCRATIQUE?

"Un coup d´état démocratique" retenez bien ce mot qui a mordu le barbu Morsi peut-être que cette recette du Général Sisi fera jurisprudence prochainement dans d´autres républiques bananières du continent, qui sait?
En tout cas en Naaritanie nous avons connu un "coup d´état de redressement national", " un coup d´état de salut ou de "salutations nationales", " un coup d´état d´éducation des masses", " un coup d´état de restructuration nationale", " un coup d´état de rectification nationale" et un "coup d´état d´enrichissement des pauvres" comme vous voyez nous avons l´expertise en cette science des "révolutions des palais", venez donc vous ressourcez à l´école mauritanienne de la militocratie démon-cratique.

DIALOGUE AVEC UN POLICIER MAURITANIEN.

 J´appelle au numéro 22 46 98 50 je tombe sur une voix inconnue.
Moi: A qui ai-je l´honneur?
Une Voix: c´est Kane.
Moi: Désolé, je connais Kane mais cette voix ne m´est pas familière, qui êtes-vous?
... Une voix: Je suis un brigadier chef au commissariat de SEBKHA, Kane a un petit problème ici et nous avons pris son téléphone et il le retrouvera après sa Libération.
Moi: Il n´est pas encore libre?
Le policier: Non, pas encore.
Moi: Qu´est-ce qu´il a fait pour être arrêté?
Le policier: Qui êtes-vous?
Moi: Je suis son oncle.
Le policier: venez ici si vous voulez le rencontrer.
Moi: Désolé, je ne suis pas en Mauritanie, je vis à l´étranger.
Le policier: Ah oui, je viens de voir le numéro , vous-êtes aux Etats-unis?
Moi: Oui je suis en occident.
Le policier: Il faut conseiller votre neveu, il est venu ce matin dans un centre de recensement, pour foutre la merde et jouer au Mandela et crier au racisme, ici c´est la Mauritanie, on ne fait pas ce qu´on veut?
Moi: Mais il a droit de manifester, sommes-nous pas dans un pays de démocratie?
Le policier: La démocratie c´est quoi? qui ose vous dire que nous sommes en démocratie?
Moi: Le président de la République.
Le policier: C´est un menteur, il ment, ici on fait ce qu´on veut. Il faut amener ton neveu à l´extérieur si tu l´aimes bien, il est est jeune et il doit penser à son avenir et sortir du pays au lieu de vouloir dénoncer le racisme.
Moi: Il est citoyen mauritanien et a droit de revendiquer et de réclamer tous ses droits mais le but de mon appel était de retrouver ce portable parce qu´il a été volé pendant sa détention.
Le policier: Voulez-vous dire que je suis un voleur?
Moi: Je ne sais pas si vous-êtes un voleur ou pas mais je viens de l´apprendre sur l´internet.
Le policier: Allahou akbar, les Mauritaniens sont des grands menteurs et ils rapportent tout sur l´internet, j´ai ramassé son portable au centre et ce portable ne vaut même pas 2000 UM.
Moi: peu importe sa valeur mais c´est son portable, il fallait lui rendre son appareil.
Le policier: Je n´ai pas besoin du portable , qu´il m´appelle alors mais il faut lui conseiller d´arrêter ses manifestations sinon il va périr en prison.
Moi: Il n´a pas peur de La prison si c´est pour défendre ses idées et ses droits donc ce n´est pas une honte et je suis fier de lui.
Le policier: monsieur ici, ce n´est pas les Etats-Unis, Dakar ou en France, si vous manifestez on vous met au gnouf et personne ne va se soucier de vous.
Moi: La prison ne fait plus peur mais sachez que le temps de l´impunité est révolu, on ne peut plus échapper à la justice internationale encore moins à la justice divine . Habré sera jugé bientôt à Dakar, Taylor et Gbagbo croupissent en prison. Et Taya se cache à Qatar loin d´Atar.
Le policier : Ok, c´est vrai mais nous sommes en Mauritanie.

Voilà quelques extraits de notre conversation du 30 JUIN 2013.

PHOTO: C´est celle d´Abdoul Kane mon neveu  et par ailleurs militant de TPMN.

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...