torsdag 11 februari 2016

4ème CIPF à Bali (Indonésie) : Le rôle déterminant des jeunes Mauritaniennes

Des Gestionnaires pour le Développement (AGD), une structure qui intervient dans l’information relative Qu’est ce que serait la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale sans les jeunes ? C’est peut-être une question qui est sur toutes les lèvres. Sans tirer de bilan, on est en mesure de dire qu’ils ont constitué le sel qui a donné le vrai goût à ce grand rendez-vous de donner et de recevoir sur la planification familiale. En effet, ces jeunes dirigeants se sont bien distingués en réclamant et obtenus les droits et moyens spécifiques pour améliorer leur santé sexuelle et reproductive.  Ils se sont également battus avec la manière pour être des partenaires clés dans les instances mondiales de décision de la planification familiale.
Très actifs dans les couloirs du centre de conférence à Bali et dans les sessions, les jeunes avaient massivement répondu présent à la 4èmeConférence Internationale sur la Planification Familiale en Indonésie. Ils étaient environ 350,  tous leaders dans leur pays. Ils ont décidé d’élever leur voix pour exiger et revendiquer leurs droits à être admis dans le cercle des décideurs. Leur participation a été merveilleuse de l’avis de tous. Ils ont plaidé en faveur de la Planification Familiale et ils l’ont bien fait.  Parmi eux, une certaine Dieynaba Ndiom, jeune ambassadrice de la Planification Familiale dans son pays, la République Islamique de Mauritanie. Elle est membre de  l’Association à la santé sexuelle et reproductive, des droits humains et dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Agée de 25 ans, cette étudiante en année de doctorat en Sociologie-santé à l’université Gaston Berger du Saint Louis est engagée et déterminée à mener une campagne de sensibilisation pour informer ses paires sur les réalités de la santé reproductive.

« La sexualité d’une manière générale fait partie des questions tabou dans la République Islamique de Mauritanie, surtout celle des jeunes et des adolescents » dit notre interlocutrice. Ce qui est loin de la réalité. Car partout dans le monde, qu’on le dise ou pas les jeunes sont actifs sexuellement. Vouloir ignorer cette réalité, c’est faire la politique de l’autruche. Consciente de cette réalité, Dieynaba a intégré le collège des jeunes ambassadeurs de la santé de la reproduction en 2015 pour donner la bonne information. « En tant que jeunes ambassadeurs,  notre mission est de sensibiliser non seulement les jeunes mais les adultes sur les réalités de la sexualité. Pour les jeunes, on essaie de leur donner l’information c’est à dire leur expliquer les différentes méthodes pour se protéger au cas où ils ne peuvent pas s’abstenir. L’idéal, comme le souhaite notre religion et notre tradition : c’est l’abstinence jusqu’au mariage. Mais les réalités sont tout autres. Au début c’était mal vu par certains adultes mais on leur a fait comprendre qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. On n’encourage pas la sexualité chez les jeunes non mariés mais ils ont droit à l’information.».
Ainsi, Mademoiselle Ndiom et ses collègues ambassadeurs mènent de cette façon le combat de la sensibilisation à travers des mobilisations sociales et l’utilisation des réseaux sociaux.
Trouvée dans la salle Mengwi 1 et 2  du centre de conférence de Bali cet après midi du mercredi 27 Janvier 2016 où elle assurait la modération d’une communication sur le thème  « la planification familiale chez les jeunes », on se rend compte qu’elle accomplit bien sa mission. En effet, devant un public nombreux, la jeune étudiante a tenu en haleine toute l’assistance avec son franc-parler et ses capacités intellectuelles de convaincre. C’est dire qu’elle est dans son rôle. Un rôle qui est de livrer le maximum d’informations relatives à la santé sexuelle et reproductive aux jeunes de son âge pour qu’ils prennent leurs responsabilités devant certaines situations.
La jeune ambassadrice se désole du fait que dans son pays, il n’existe pas  de structures spécifiques dédiées aux jeunes et aux adolescents où on parle de la santé  sexuelle et reproductive. « Je n’en connais pas. Il ya certes des centres d’écoute mais ils ne répondent pas au cadre jeune ; ceci en raison  de notre environnement socioculturel. Il nous faut des centres adaptés aux jeunes où il y’aura des jeunes pour parler de sexualité  aux jeunes. Ce ne sera pas chose facile car le jeu est faussé dès le départ en éliminant d’office les jeunes dans les questions sexuelles. . On n’en parle pas à l’école ni avec les parents, encore moins dans les lieux publics. Je pense qu’il est temps de rectifier le tir et de voir la réalité en face. »
Au-delà du déficit de communication et de l’absence de structures spécifiques aux jeunes et adolescents en Mauritanie, notre interlocutrice nous informe que les prestataires ne sont pas réceptifs quand il s’agit de parler de sexualité avec les jeunes. Ce qui constitue une barrière. Un autre obstacle : il est interdit aux jeunes non mariés se mettre sous contraception dans les structures publiques. La contraception est réservée aux couples mariés. Seules les ONG et structures privées prennent en charge les jeunes et adolescents non mariés déplore notre ambassadrice de la santé de la reproduction.  Devant toutes ces difficultés,  les jeunes qui le désirent n’ont pas beaucoup de possibilités. Pas d’informations suffisantes, pas de produits, bonjour les dégâts. Les jeunes font partis des populations clés du Vih, ils sont plus touchés par des grossesses précoces, avec à la clé des avortements clandestins et/ou l’abandon scolaire.
C’est dire que le chemin est long et parsemé d’embuches et d’épines. Il faut être armé de courage, d’un fort engagement  et une bonne dose de lucidité pour mener un tel combat que certains diront perdu d’avance.
Mlle Ndiom qui estime que ses collègues jeunes ont bien défendu leur cause durant cette 4ème Conférence Internationale sur la Planification Familiale demande cependant leur  meilleure implication pour la vulgarisation de leurs activités et innovations au sein de leurs pays, surtout des jeunes francophones.
« Le problème prioritaire chez nous en Mauritanie c’est l’information. Les jeunes doivent avoir accès à l’information ». Tel semble être le cri de cœur de Dieynaba.

Envoyé spécial à Bali Mame Mbagnick DIOUF
SEN INFO-SANTÉ

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