tisdag 19 maj 2015

DÉBAT: Quand le président Samba Thiam des FPC(ex-Flam) répond aux attaques malveillantes de Mohamed Ould Maouloud de l´UFP-MND

Ould Yessa aimait à dire, pour appeler à la vigilance, que lorsque ses ‘’parents’’ voulaient dissimuler quelque chose aux Négro-africains, ils le diffusaient en arabe…
Ould Maouloud vient de faire une sortie à (Zaharachinguitty.info) –version arabe- où il chargeait les Flam - aujourd’hui FPC- .
Vous devinez que pour répondre aux critiques formulées, J’ai dû recourir aux services de traduction, oh combien délicate et inconvenante dans notre contexte ! 

La sortie de Maouloud , comme les sorties en général du Mnd –Ufp dirigées contre nous reposent, bien souvent, sur des accusations fallacieuses , des raccourcis faciles , s’ils ne recourent simplement à l’amalgame , aux dénigrements et à la calomnie . Il commence par relever les différences entre nous, enchaine sur sa critique pour finir par appeler à discuter …

Abordant la différence entre eux et Nous Maouloud affirme qu’elle se situait dans l’idéologie ; moi je dirais plutôt qu’elle tient à l’analyse de la situation interne –depuis toujours - ; elle réside, à mon sens , dans la perception et l’appréciation des hommes et des choses , dans la vision . Je continue de croire que nous nous réclamons tous deux de gauche, cette gauche nourrie à l’idéal de liberté et du progrès,… maintenant que le communisme est partout renié. 

Commençons - pour fonder mon assertion- par comparer le regard , récent, qu’il portait sur la personnalité de Ould Taya qu’il jugeait ‘’ en patriote qui aimait son peuple …‘’ avec le mien qui considère ould Taya comme le plus stupide des Présidents , et l’incarnation même du mal absolu ; Ce camp d’en face nous reprocherait nos concepts : Système, "Apartheid mauritanien , Négro –africain ou Négro-mauritanien" , concepts qui les incommodaient au plus haut point … Là où mon organisation dénonce frontalement, avec force, l’oppression dont sont victimes les Négro-mauritaniens, eux louvoyaient, abordaient la question avec circonlocution ! Face à ce que nous qualifions de discrimination, de racisme structurel de l’Etat mauritanien, ils faisaient profil bas et ne trouvaient à opposer qu’ un ‘’compromis processuel et dynamique’’…

Face aux putschs militaires Awlad Nasr et Négro-africains, nous nous souvenons encore du double standard par eux adopté, malgré la différence de nature de ces deux évènements .

Notre Manifeste fut qualifié par lui et ses amis de document incendiaire qui ‘’ voulait mettre le feu à la maison commune ‘’, pour tenter de remettre en cause l’équilibre existant … ; l’équilibre existant !!!

Quelque part, nous sommes à l’égard du Mnd-Ufp ce que De Gaulle fut pour Vichy. De Gaulle combattait les Allemands qui avaient envahi la France et Vichy combattait De Gaulle ! Nous combattions le Système, le Mnd-Ufp nous combattait…
Bien sûr, de temps à autre , quelque Négros et quelque negrita montaient au créneau , versaient dans le ‘’discours flamiste’’ pour tenter de mystifier l’opinion négro-africaine , brouiller les cartes , afin de limiter les dégâts dans leurs rangs , chaque jour un peu plus clairsemés .

L’origine de notre contentieux avec le Mnd , vieux de trente ans , est à chercher dans la différence de morale politique ! Nous croyons à une certaine noblesse politique, qui se refuse au mensonge, à la calomnie de l’adversaire, aux coups fourrés, aux poignards dans le dos ! Un homme ça se retient disait le père de A CAMUS.

Pour revenir aux différences , celle essentielle –originelle- entre eux et Nous date , je crois , des années 70 , lorsqu’eux mettaient l’accent sur le combat contre l’impérialisme français , là où nous pensions qu’il fallait , pour justement réussir cette lutte contre l’impérialisme – consolider le front intérieur en s’attaquant d’abord ou simultanément aux discriminations rampantes des nationalités, déjà perceptibles . Ils pensaient que la lutte contre l’impérialisme était la contradiction principale, nous pensions le contraire. Ils développaient une approche marxiste de classes , là nous percevions déjà , au-delà des réserves et limites de cette approche dans le contexte africain – , que la lutte des classes glissait vers la lutte des races ; l’une était sur le point de recouvrir l’autre , dans notre contexte interne , pour devenir une . Bien que le cours de l’histoire aie confirmé nos vues, ils refusaient, malgré tout, de faire leur mea-culpa, et persistaient dans la fuite en avant … 

Maouloud dit dans cette interview que le terme Négro-mauritanien avait été créé par nous, pour inclure les Haratines dans notre combat afin « de faire front contre les maures ». 

Un peu de vrai, beaucoup de faux comme savent si bien le faire les élément du mnd ! Raccourci facile, pure vue de l’esprit … 
Nous avons réinventé ce terme , non pas « pour faire un front contre les maures » comme le croit le président de l’UFP , mais pour faire front contre un Système inique , pernicieux ; cette démarche s’inscrit dans une logique naturelle qui veut que dans les luttes de factions , chaque partie cherche à créer un rapport de force qui lui soit favorable ; c’est de bonne guerre , il doit en convenir . S’il se trouvait des maures qui souhaitaient la préservation de ce Système, alors oui, nous ferions front contre eux. Que Maouloud nous dise donc dans quel camp il se situe ? Dans le camp des destructeurs du Système ou dans celui de ceux qui œuvrent à le perpétuer ? Dans le camp de l’immobilisme ou dans celui du changement ?
Notre souci, notre intention n’a jamais été de détacher les haratines des maures (blancs), ou de les avoir avec nous contre les Bidhaans, non ! Nous voulions , en progressistes, simplement soutenir leur juste lutte , en hâtant leur prise de conscience politique , et partant, leur émancipation … Cela nous l’assumons, et nous sentons fiers d’avoir presque réussi . Ce concept englobant , parallèle à celui de N-africains , visait aussi à distinguer le type de Noirs mauritaniens , pour l’étranger ; Il y avait ceux qui avaient été réduits en esclavage et perdu leur culture originelle , par assimilation , il y avait les autres, qui avaient échappé à cette traite négrière et donc avaient conservé , intactes , leurs langues et cultures d’origine ( wolofs , Bambaras , Pulaars , Soninko ) .
En tout état de cause ‘’ l’identité haratine’’- actuellement assumée - vient clore ce faux débat ; les Hratine , en effet, ont fait le choix , disent-ils, de n’appartenir ni au camp des kwar ni à celui des arabes …

Au finish , dirais-je à Maouloud , n’avions-nous pas , nous aussi , le droit d’user du slogan de l’internationale : ‘’prolétaires (… ) unissez-vous’’ , d’autant que nous sommes ( hratine et Kwar ) aujourd’hui et depuis toujours les véritables opprimés du Système en cours ? Nous n’excluons nullement les opprimés arabo-berbères, il ne tient qu’à eux de rejoindre nos rangs.

J’en viens maintenant à l’amalgame, la confusion , qu’aiment bien entretenir Maouloud et ses amis entre les deux nationalismes , qu’ils renvoient souvent , non sans cynisme , dos à dos ; Le nationalisme arabe - nationalisme arrogant , intolérant , impérialiste, et le nationalisme négro-africain qui demeure un nationalisme ouvert , patriotique . Si en théorie les Mawlouds prétendent se démarquer des premiers ( Nasseriens et Baassistes ) ’en pratique, ils ne sont pas très éloignés de ceux-là , de par leur quasi silence sur la réalité socio politique douloureuse , actuelle du pays .

En conclusion , ce type de critique émanant d’éléments intellectuels arabo-berbères évoquent, pour moi , les propos que Martin Luther King tenait à l’endroit des whites citizens , des whites moderates aux Etats-Unis .

King disait que les Blancs modérés , par leur position qui renvoyait dos à dos victimes et oppresseurs , contribuaient, en réalité , à renforcer l’oppression des Blacks américains . Ces whites moderates stigmatisaient les effets (tension) mais se gardaient de considérer les causes à l’origine de cette même tension. Ils étaient, ajoutait-il, plus dévoués à l’ordre qu’à la justice … ils préféraient la paix négative qui est absence de tension , à la paix positive qui est présence de justice . King terminait pour dire que l’injustice devra être exposée à la lumière de la conscience et de l’opinion nationale avec toute la tension que son exposition créée. C’est à cela que nous nous essayons.

Pour revenir enfin à son appel à discuter , bien sûr que nous sommes preneurs ; dès que l’opportunité sera offerte …mais cette discussion, je crois , ne pouvait tourner autour des ’idéologies... 

Je ne puis, par ailleurs, ne pas noter ce paradoxe chez mon alter ego : il déterre la hache de guerre tout en appelant simultanément à discuter pour solder notre contentieux vieux de 30 ans ? Notre long et difficile compagnonnage , cette relation tempétueuse marquée par un déficit de confiance , par la méfiance , suscités par les coups fourrés , les coups bas , les dénigrements et la calomnie , ne saurait se pacifier sur une simple discussion , à moins …de forcer sur l’optimisme . 
Mais enfin essayons toujours, même si l’on est persuadé qu’on ne change pas à 60 ans…

La lutte continue!

Samba THIAM- Président des FPC (Ex-FLAM)

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