lördag 9 januari 2021

Mauritanie : la disparition de Gabriel Cimper relance le génocide des noirs de la vallée.


L’ancien bras droit du génocidaire Ould Taya s’en est allé. Les réactions des mauritaniens de la diaspora et en Mauritanie sur les réseaux sociaux sont unanimes sur la disparition de Djibril Ould Abdallahi de son vrai nom Gabriel Cimper en pointant un ancien puissant ministre de l’intérieur qui s’est distingué dans l’épuration des négro-africains de la vallée durant les années braises.
C’est le plus jeune prisonnier de Ould Taya qui se rappelle qu’en 86 suite à son arrestation Gabriel Cimper avait déclaré au procureur du tribunal de Kaédi et aux jeunes détenus de Djéol qu’il ne décrochera pas avant qu’ils ne soient tous en prison. C’est lui également qui s’était opposé à sa libération et à celle de ses camarades détenus. Plus de 3 décennies après Kaaw Touré se souvient des années braises pendant lesquelles le puissant ministre de l’intérieur s’est distingué dans l’épuration des militants du premier mouvement de libération africaine. Une véritable saignée des noirs de la vallée qui n’ont commis comme crime que d’avoir publié un manifeste du négro-mauritanien opprimé, un pamphlet contre le racisme d’Etat en Mauritanie. Ironie de l’histoire le génocidaire Gabriel Cimper est décédé le 30 décembre le même jour que son maître à penser et soutien politique le baathiste irakien Saddam Hussein dont l’idéologie a profondément fracturé les mauritaniens.
La disparition d’un des bourreaux des dirigeants Flamistes relance ainsi l’impunité. L’historien Ciré Bâ une des victimes des années de braise regrette que Gabriel Cimper échappe à la justice des hommes sans demander pardon pour la répression suivie de crimes de génocide qu’il a commis entre 86 et 92. Mais il est toutefois une justice à laquelle l’ancien ministre de l’intérieur feu colonel Ould Vall ancien directeur générale de la sûreté nationale et leurs complices ne pourront échapper, celle du Créateur, l’Unique et le Justicier. C’est le sentiment de Mamadou Sy une autre victime du régime raciste de Ould Taya qui pointe que la mort n’absout pas les crimes. Gabriel Cimper avait largement eu le temps de demander pardon. Seuls les victimes ou leurs ayants-droits pardonnent. Pour le professeur et écrivain Soulèye Oumar Diop déporté mauritanien dans la vallée l’hécatombe fut considérable. En effet en 89 les pogroms de Nouadhibou Nouakchott et toutes les villes du sud de la Mauritanie ont convergé vers le Sénégal et le Mali. Plus de 100000 négro-africains déportés. C’est le plus grand génocide de l’histoire mauritanienne. Et son principal responsable vit en exil au Qatar depuis 2005.
Yaya Cherif Kane
- Journaliste.
ROUEN-France.

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