fredag 6 september 2019

EVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´OUBLI_ LE SEPTEMBRE DE NOS MARTYRS. FLAMNET-RÉTRO: L' écrivain et diplomate Téne Youssouf Guéye mort en détention à Oualata le 2 septembre 1988.

Le Monde du 24 septembre 1988 (France).
L' écrivain et diplomate Téne Youssouf Guéye mort en détention à Oualata
Mauritanie, plusieurs opposants seraient décédés dans la " prison- mouroir " de Walata.

Plusieurs détenus négro africains- condamnés au mois d'octobre dernier des peines de plusieurs années d'emprisonnement pour participation à un complot contre le gouvernement- seraient décédés ces jours derniers, apprend -on de diverses sources concordantes à Dakar.
Situé au Sud-est du pays, la prison de Walata, véritable mouroir, selon certains, surpeuplée de l'avis général, utilise les infrastructures- jamais rénovés- d'un ancien fortin militaire français datant du début du siècle. Les conditions de détention y seraient impitoyables. Les prisonniers seraient à peine nourris, soumis à des conditions climatiques extrêmes, notamment en cette période de pluies abondantes, et seraient aux fers l'essentiel du temps pour pallier l'insuffisance en nombre de gardiens. Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie ( FLAM, principal animateur clandestin de la lutte des Négro- Mauritaniens contre ceux qu'ils qualifient " d'oppresseurs blancs ", les Beydanes arabisants actuellement au pouvoir) avaient, pour leur part, annoncé le 1er septembre le décès de six de ces détenus. Plusieurs sources avaient fait état la semaine dernière à Nouakchott du départ d'une mission gouvernementale, dirigée par un officier supérieur de la Garde nationale pour Walata, afin d'y enquêter sur les conditions d'incarcération des détenus. La dénonciation des conditions de détention en Mauritanie n'est pas toujours le fait d'opposants politiques, mais parfois de Mauritaniens animés d'un sentiment humanitaire.
Ainsi ce serait un nouvel arrivé dans le corps des officiers de la prison de Walata qui aurait constaté le très mauvais état de santé de l'écrivain Tene youssouf Gueye quelques jours avant sa mort et qui aurait pris sur lui - en l'absence de toute liaison téléphonique ou radio avec la capitale- de le faire transférer à l'hôpital de Néma, à une centaine de kilomètres au sud de Walata, où l'écrivain, arrivé tard pour être soigné, serait décédé - (AFP).
Le Monde, du 24 septembre 1988, page 4

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