torsdag 19 september 2019

OUI JE SIGNE ET PERSISTE QUE LA MAURITANIE EST UN PAYS D´APARTHEÏD.

Depuis l’indépendance, nos chefs politiques, incapables de se départir de l’esprit partisan, tous issus du milieu maure, se sont attelés sans relâche à développer, tour à tour, des politiques qui, loin de forger la nation encore inexistante, ont conduit à des crises cycliques, répétées, à une déchirure profonde entre les deux communautés racio-culturelles.
Par ces politiques nocives développées au fil des années et des régimes que guidait un système inique, on mit en place un apartheid déguisé. Je dis déguisé car on le chercherait en vain dans les textes institutionnels alors qu’il existe partout, pour peu qu’on observe.
Le racisme d’Etat est partout. Cette discrimination raciale commença d’abord feutrée, subtile, insidieuse, pour un projet qui allait devenir obsessionnel : construire une Mauritanie exclusivement arabe!
Pour ce faire, des mécanismes furent mis en oeuvre pour que l’Etat soit la "chose" des arabo-berbères ; progressivement, au rythme des résistances qu’opposaient les négro-Africains, ont fit de sorte que les Arabo-Berbères contrôlent la réalité du pouvoir politique et économique, la justice, l’éducation, l’armée.
La diplomatie ne sera pas en reste ; à l’extérieur , il faut afficher l’image d’une Mauritanie arabe par la composition des délégations, le discours et les clichés culturels, il faut gommer totalement l’autre "personnalité" de la Mauritanie. Évidemment, pour masquer la nature discriminatoire des régimes, on va saupoudrer un peu quelques nègres de service, sans responsabilité aucune, personnalités aux genoux tremblants, figurines sans aucun pouvoir de décision.
Il faut-être malhonnête ou du camp des dominants pour nier cette réalité cruelle et quotidienne des victimes. Comment expliquez-vous les déportations massives des négro-mauritaniens en 1989? Comment expliquez-vous l´épuration ethnique au sein de l´armée "nationale"? Comment expliquez vous la discrimination raciale dans les concours et autres recrutements dans l´administration?
Qu´est-ce que l´Apartheid sinon ce mot afrikans qui signifie mise à l´écart ? Ce nom donné par le gouvernement Sud africain à son Système de ségrégation raciale, d´oppression et d´exploitation, n´est rien d´autre que ce que disait Hendrik Verwoerd ancien premier ministre d´Afrique du Sud en 1963 devant le parlement de son pays : « ...réduit à sa simple expression l´Apartheid ne peut se présenter que sous la forme suivante : nous entendons garder blanche l´Afrique du Sud, la garder blanche ne peut vouloir dire qu´une chose, assurer la domination des blancs, non leur direction, non leur tutelle, mais leur commandement, leur suprématie ». En Mauritanie on assiste à la même politique, ici on peut parler de la « beydanisation » ou de la « mauretanisation » et de la domination des beydanes ou maures blancs, de leur commandement et de de leur suprématie absolue.
Qui ose en douter encore ?
Si, aujourd´hui, pour des raisons complexes, la politique de l´Etat raciste profite à la communauté beydane, du reste à des degrés différents, celle-ci n´a jamais manifesté une adhésion générale ou totale aux délires des militaires mauritaniens et de leurs "maitres à penser," nationalistes arabes et chauvins.
Ces seules observations suffisent à montrer qu´il serait dangereux de poser l´arabe ou la communauté arabo-berbère de Mauritanie comme l´ennemi à combattre. Non, c´est l´Etat raciste et ses institutions qu´il faudra combattre. Il est la cause de notre négation, de notre épuration et de celle de tout mauritanien en tant qu´être libre.
C´est parce que nous partageons l´ensemble des violences politiques et économiques avec la communauté beydane que nous ne devons pas la prendre comme la cible de notre révolte légitime. Seul
l´Etat raciste et illégitime doit-être dénoncé et combattu, et par tous les moyens.
LLC!
Kaaw TOURÉ.

Inga kommentarer:

Skicka en kommentar

NOTRE COMBAT

Notre combat est des plus hardis mais aussi des plus exaltants. Nous le continuerons en restant unis dans la détermination et dans la fidéli...