torsdag 17 oktober 2019

THIERNO TOURÉ EN BON "CEERNO" CORRIGE NOTRE PROFESSEUR ELY

J’ai lu beaucoup d’articles du professeur Ely Moustapha sur la Mauritanie. Tous étaient très critiques et bien argumentés. J’ai même fait une note de lecture sur l’une de ses œuvres de fiction, il y a une dizaine d’années. Mes préjugés sur ses écrits sont plutôt favorables.
Mais sa thèse sur le « l’ajami » semble avoir un fondement strictement politique et distiller habilement quelques bons sentiments…
Je voudrais, pour ma part, circonscrire mon propos à quelques points techniques :
-Il n’est pas exact que l’ajami – transcription de langues étrangères en caractères arabes - soit plus approprié que l’API (Alphabet Phonétique International). C’est parce que l’ajami - dont le système graphique repose partiellement sur de l’interprétation - n’est que modestement adéquat que le Congrès de Bamako de 1966 a jeté son dévolu sur l’API. Le riche stock vocalique, consonantique et prosodique de l’Alphabet phonétique International offrait, en effet, une réponse efficace à la notation graphique des langues africaines. Ce fut le choix, entre autres, de Hampâté BA, auteur de nombreux manuscrits en ajami, mais dont l’œuvre sera publiée dans les caractères de l’API : cf.Koumen, Kaydara etc.
-L’alphabet arabe, quant à lui, n’est doté que de trois voyelles brèves – [i], [a] et [u] – auxquelles s’ajoutent leurs correspondantes longues. Ce n’est donc qu’un palliatif, malgré le recours à des signes diacritiques pour combler ses lacunes phonétiques dans la transcription des langues étrangères.
-Si l’ajami permettait une notation graphique non vocalisée des langues africaines, leur lecture et leur écriture s’en seraient trouvées commodes. Or, leur vocalisation est obligatoire, le pulaar, le soninké, le wolof, le bambara etc. ne pouvant être notés par un simple squelette consonantique, que de règles de prédictibilité grammaticales permettent de déchiffrer, comme c’est le cas pour les langues sémiques, comme l’arabe, l’hébreu, l’amharique etc. La superposition de voyelles (chekl) et de signes diacritiques aux mêmes plans alourdit considérablement la graphie des « langues nationales » en ajami.

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